7. Préférence tactile

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Je me retournai furtivement vers la grande maison où le brouhaha se faisait de moins en moins entendre. Des personnes venaient tout juste d'arriver, sûrement pour l'after.

Mes yeux se baladèrent rapidement et je vis un regard bleu qui me fit froid dans le dos. William était loin derrière, à l'entrée.

Son verre à la main, il me regardait quitter la réception précipitamment.

Je crus même le voir lever son verre en ma direction et me sourire.

D'un coup, je sentis la main de Sabrina se desserrer de mon bras puis la vis ouvrir la lourde porte de la voiture, je fis de même et m'engouffrai à l'intérieur.

L'odeur de la berline neuve me procura un sentiment de sécurité, on avait fini. Et j'étais à présent loin de toute cette dangereuse affaire.

— Vous en avez mis du temps bordel !

— Elle s'est perdue dans les draps de James, pouffa méchamment Sabrina.

— Oh vraiment captive ? Tu as usé de tous tes atouts ? demanda-t-il en me regardant depuis le rétroviseur.

— Non, rétorquai-je sèchement, je n'ai pas eu besoin de le faire.

Je remarquai du coin de l'œil Sabrina qui roulait ses yeux puis lui fit un compte-rendu rapide de sa mission, cette salope avait fini rapidement et avait même eu le temps de fumer deux cigarettes !

Le trajet fut rapide, Carl avait préféré rouler rapidement histoire de ne pas se faire repérer, ce qui m'avait rendu très mal à l'aise en sentant la vitesse de la voiture.

Nous arrivâmes chez le psychopathe, les lumières étaient encore allumées à cette heure-ci, ce n'était pas surprenant.

Sabrina quitta la voiture la première et appuya sur le bouton du portail, en quelques minutes, les deux lourdes portes s'ouvrirent automatiquement. Je sortis de la voiture et marcha vers l'allée sans fin, juste derrière Sabrina qui fredonnait de bonheur.

Je ne comprenais pas pourquoi Carl ne remontait pas jusqu'à l'intérieur d'ailleurs.

La porte d'entrée s'ouvrit laissant le pervers me jauger du regard sans un mot, je fronçais les sourcils d'incompréhension lorsqu'il détailla mes cheveux et mon cou nu avant de soupirer en fermant les yeux.

— KIARA, cria-t-il en s'écartant de la porte, tu as gagné...

La concernée dévala les escaliers et fit des doigts d'honneur au pervers qui lui donna un billet de 100 dollars qu'elle enfouit dans la poche arrière de son jean.

— Alors, racontez-nous comment ça s'est passé !

Je laissai mon acolyte chiante raconter sa partie de la mission en enlevant mes talons qui rendaient mes pieds douloureux, avant de m'affaler sur le canapé où était le reste du groupe.

— Et toi Ella ? Comment était la compagnie de James ?

Je relevai la tête vers Ben, le pervers, qui venait de me poser la question.

— C'était palpitant, répondis-je en repensant aux mots de James

Ben eut un sourire au coin en regardant Kiara qui secoua négativement la tête. Le psychopathe fit son entrée, une cigarette entre les lèvres et les yeux rivés sur son téléphone. Comme d'habitude.

— ASH ! Cria de joie la brune en le voyant arriver.

Il enfouit son téléphone dans la poche de son jogging et alluma sa cigarette avant de relever la tête vers nous :

CAPTIVE (Sous contrat d'édition chez BMR)Where stories live. Discover now