2. Femme d'affaire

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Mais il était debout ce psychopathe je l'avais entendu !

Comment tu t'appelles ? me demanda-t-elle curieusement

Captive ? Répondis-je sans trop de conviction ce qui la fit rire.

Je veux dire vrai ton prénom, ria-t-elle en me regardant

Ella, je m'appelle Ella.

C'est joli comme prénom, moi c'est Kiara !

Cette fille était joyeuse dès le matin, elle pétillait d'énergie. Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé à une fille de mon âge, du moins de ma génération.

Nous nous dirigeâmes vers la cave et retournâmes dans ma prison, elle me sourit tristement avant de m'informer :

Ne t'inquiète pas ça ne sera pas toujours comme ça, Ash s'occupera de toi. C'est seulement une période « d'acceptation » on va dire...

Elle finit sa phrase en faisant des guillemets avec ses doigts. Je hochai la tête peu convaincue de la fiabilité de son information et repris place sur le matelas. Elle me sourit une dernière fois avant de refermer la porte à clé suivie de la trappe.

J'apportai en bouche le pain au chocolat et bus le verre d'un trait. Je n'étais pas du tout rassasiée, mais c'était mieux que rien. Les rayons du soleil montraient les poussières et les particules flottant dans la pièce, même avec la faible chaleur des rayons, il faisait froid.

C'est l'éclate ici, chuchotai-je en regardant autour de moi.

Emprisonnée entre quatre murs, j'écoutais des voix parler depuis le plafond. Je m'allongeai en récapitulant mon arrivée ici, passant du blond que je dégoûtais, et qui par chance, n'était autre que mon possesseur jusqu'à l'homme plus âgé.

Que me voulaient-ils ? John m'utilisait pour alimenter son stock de drogue, et ses prêteurs n'étaient que des gros porcs cherchant de jeunes filles pour se soulager, comme si la prostitution n'existait pas.

Mais eux, qu'attendaient-ils de moi ?

Je soupire en repensant aux mots crus de ce déchet qui disait que j'étais un « un sac à problème ».

À qui la faute ? Ma première fois était un viol orchestré par un prêteur à monsieur qui m'avait littéralement blessé physiquement, et traumatisait.

Le début de mon cauchemar.

J'en avais gardé des séquelles physiques et morales qui rendaient les « rendez-vous » insupportablement douloureux, arrivant aux sanglots.

Au plus grand bonheur de certains fans de BDSM. Je crois.

Je me demandais si j'allais quitter la cave. En temps normal lorsque John n'était pas là, je pouvais traîner dans la maison, mais ne jamais en sortir, cet enculé fermait les portes et engageait des personnes pour me surveiller, jour et nuit.

J'avais déjà essayé de m'échapper, plusieurs fois même. Mais à chaque fois, c'était la même mascarade, ses hommes me retrouvaient, me frappaient jusqu'au bord de l'agonie et me laissaient guérir de mes blessures sans médicament.

Histoire que la douleur dure encore longtemps.

Il disait que j'avais un visage innocent et que j'attirais beaucoup ses actionnaires pour me laisser partir comme ça.

La question était pourquoi ? Merde je n'étais absolument pas entreprenante parce qu'ils me dégoûtaient.

Peut-être que c'était parce que j'étais une fille qui se donnait contre son gré à des animaux dont les phéromones allaient bientôt exploser ?

CAPTIVE (Sous contrat d'édition chez BMR)Where stories live. Discover now