𝑃𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑖𝑒̀𝑟𝑒...
six mois à présent qu'Anylla s'enterre
dans le labyrinthe de ses regrets
six mois que son quotidien n'est plus que cauchemar cyclique et où chaque jour apporte son lot de tourments, captive, depuis ce jour où elle s'est...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
Mon ravisseur n'avait toujours pas bougé d'un pouce, laissant ainsi patienter l'individu qui se trouvait de l'autre côté du battant. Il devait sans doute s'agir de son pote de tout à l'heure, car j'arrivais vaguement à reconnaître sa voix...
À moins que je me trompai.
C'est quoi son nom déjà ? Zack... ? Zayn... ?
Et puis merde, sérieusement, en quoi cela allait m'aider à me souvenir ou non de comment il s'appelait ?
Je finirais morte de toute façon, alors qu'est-ce que j'en avais à faire ?
Mon regard le percuta à nouveau, pendant qu'il se tenait toujours immobile à quelques pas de la porte. Il me fixa longuement, semblant hésiter à quelque chose, avant de revenir soudainement sur ses pas, et instinctivement, je me redressai afin de me tenir droite, comme un réflexe, ne sachant pas ce qu'il avait en tête.
À chaque fois que j'étais proche de lui, je ne pouvais plus raisonner normalement.
Une fois devant moi, il me désigna d'un bref signe de tête les marches d'escalier. Ne comprenant pas immédiatement où il voulait en venir, je ne fis aucun mouvement, me contentant d'ancrer mon regard dans le sien.
— Tu veux vraiment me pousser à bout, j'ai l'impression, siffla-t-il d'un air menaçant.
Face à mon mutisme, il perdit patience. L'air se comprima dans ma cage thoracique lorsque la chaleur de mon bras disparut par la froideur de sa main. Et sans aucune délicatesse, il me traîna une nouvelle fois avec lui vers l'étage.
Honnêtement, je n'arrivais plus à me reconnaître. En temps normal, je n'aurais pas hésité à me défendre, mais je savais qu'au moindre faux pas, ce démon risquerait de me le faire regretter amèrement.
Nous traversâmes le même couloir que tout à l'heure et j'avais beau me forcer de suivre ses pas, la racaille ne ralentit pas la cadence et continua à me traîner derrière lui comme un vulgaire sac. Nous arrivâmes devant une porte, qu'il entreprit d'ouvrir, et je découvris derrière celle-ci une salle de bain. Le carrelage au sol était blanc. Il y avait une cabine de douche, mais aussi une baignoire en assez bon état, et pour finir un miroir.
Par contre, cette pièce ne possédait aucune fenêtre, ce qui signifiait : aucune échappatoire.
Mon regard s'évada un instant. En effet, je rêvais d'une bonne douche. Mes muscles étaient noués à tel point que j'avais l'impression que je pourrais me briser en plusieurs morceaux tant j'étais tendue.
Soudain, je sentis mon corps basculer vers l'avant sans ménagement. Mes pieds dérapèrent et je me cognai contre la surface solide du lavabo en réussissant à me rattraper aux derniers moments sur le bord de la baignoire.
