✨ Chapitre 55 : Plane ✨

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-Non, je ne pense pas ça de toi. Je crois que le mieux c'est qu'on prenne nos distance un peu, juste quelques jours pour laisser le temps à Lucas de digérer ce qu'il a vu et le temps à toi de savoir ce que tu veux vraiment.

Encore une fois quelqu'un veut prendre ses distances avec moi, c'est frustrant à la longue que la seule solution à un problème soit de s'éloigner. Les gens devraient comprendre que « prendre ses distances » ne sert à rien, à part fuir et donne le sentiment de ne pas assumer.

Et qu'est-ce que je veux vraiment ? Il voudrait peut-être essayer quelque chose avec moi, le seul souci c'est que je ne souhaite pas essayer, pas avec lui. A chaque fois que je le toucherais je le comparerais à Isaac, à chaque fois que l'embrasserais j'aurai l'impression de poser ma bouche sur celle de son demi-frère. Tout me ramènera à Isaac.

Je hoche la tête et ne réponds rien. Je prétends avoir à faire le dîner pour pouvoir disparaître de la pièce. Je critique les gens qui fuient, mais c'est ce que je fais aussi.

Lucas est dans la cuisine, j'ai laissé un problème dans le salon pour en retrouver un autre dans la pièce à côté. Il est posé contre l'évier, une bouteille d'eau à la main qu'il boit d'une traite avant de me contourner pour sortir.

-Parle-moi, je t'en prie. Je le supplie

-Et tu veux que je te dise quoi ? Tu passes de Jake à Isaac puis d'Isaac à Brandon tellement rapidement, c'est perturbant. Je sais que c'est ta vie et que tu fais ce que tu veux, mais ce genre d'attitude je ne peux le concevoir. Okay, tu n'es pas une fille prude, mais tu frôles la vulgarité pour rester poli.

-Je suis désolée, mais tu n'es pas là pour me juger. T'es juste là pour faire ton stage c'est tout ! Si ce que je fais te répugnes, la porte est juste là.

-T'es sérieuse ? Je ne suis qu'un simple stagiaire pour toi ? Quand t'avais besoin de mes conseils pour ta stupide « relation » avec Isaac tu venais me voir, tu oubliais que j'étais là juste pour un simple stage. Quand j'essayais d'arranger les choses entre vous deux, car vous étiez immatures pour avouer vos tords j'étais là aussi ! Je crois qu'on va arrêter la conversation ici, parce que ça part vraiment en couille et je sens que je vais dire des choses que je vais regretter par la suite.

🔫Isaac🔫

Encore un tatouage fait. Je passe du cellophane sur la jambe de mon client et lui donne tous mes conseils pour que la cicatrisation se passe bien et rapidement. Il est l'heure de fermer quand je raccompagne mon client à l'entrée. On discute quelques minutes puis il sort. Ça me fait chier parfois de devoir me montrer poli et courtois, de faire la conversation alors que j'en ai pas envie, de rassurer les clients alors que ce ne sont pas des enfants et que personne ne les oblige à se faire dessiner dessus. Mais je dois me forcer, c'est bon pour le business de faire l'hypocrite.

Je me dirige derrière la caisse, ce soir c'est moi qui m'occupe de compter les billets, mon collègue et mon patron sont rentrés plus tôt chez eux, c'est moi qui fait la fermeture. Au moment où j'ouvre la caisse j'entends la cloche au-dessus de la porte faire du bruit signe que quelqu'un vient de s'introduire dans le salon.

-C'est fermé !

Je ne relève même pas les yeux, d'habitude la personne s'excuse et sors du salon.

My BodyguardWhere stories live. Discover now