Chapitre 14 : Je crois que je t'aime

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Mercredi soir, cours avec Severus. Mais avec lui, elle ne voyait plus le temps passer. Elle retrouvait juste le bien-être qu'elle avait perdu depuis " l'incident."

- Hermione ? Tu es avec moi ?

- Oui, excuse moi.

Il repoussa affectueusement une mèche sur son visage.

- Il est temps d'ajouter les sangsues. 

Cela faisait presque une heure et demi qu'ils était sur la potion tue-loup que Dumbledore avait demandé à Rogue, pour Lupin, naturellement. Elle ajouta les ingrédients dans le bon ordre, au bon moment, mais finissait toujours par retomber dans ses pensées. Elle ne voulait rien cacher à Severus, mais ce n'était pas non plus assez clair pour elle-même. Mais c'était LEUR avenir ! C'est lui qui éteint le feu alors que la potion menaçait d'éclaircir. Grâce à son reflexe, elle était parfaite. Hermione revint à la réalité en le voyant prendre une dizaine de fiole et remplir chacune d'elle. Et elle, elle rêvassait au lieu de l'aider ! C'était pourtant son boulot d'assistante !

- Désolée.

- Ce n'est rien. Mis à part ces trous d'attention, tu es capable de faire cette potion depuis ta cinquième année, malgré son niveau élevé.

Le compliment fit rougir Hermione.

- Tu as quelque chose à me dire non ?

- Comment le sais-tu ?

- Je parlais d'un merci pour avoir sauver ta potion, mais je suis tout ouï si tu voulais parler d'autre chose.

Cette fois, elle pâlit.

- Je... je.

Elle éclata en sanglots et il la prit dans ses bras. Il n'avait pas voulu la mettre dans un tel état ! Il voulait juste lui tirer un ses magnifiques sourires qui éclairaient son visages de temps à autres et la rendait plus belle que quiconque à ses yeux.

- Chut, chut. Tout va bien, ne pleure pas.

- Non, tout ne va pas bien, notre fils, ce sera un martyr, il souffrira chaque jour de sa vie sans que l'on puisse faire quoique ce soit ! Les potions anti-douleurs ne doivent être qu'occasionnelle, lors de crises, mais pas quotidiennes sous peine d'une dépendance et petit à petit d'une désensibilisions à ses effets ! On est condamné à le voir souffrir ! Il devra vivre avec, le cacher aux autres pour faire croire qu'il est normal et s'intégrer ! C'est horrible !

Ca y est, elle l'avait dit. Et lui, restait muet, sûrement choqué ou bien à se demander s'il avait bien entendu.

- Notre fils, un hypersensible ?

Il éclata de rire.

- Ce n'est pas si horrible que ce que tu décris, Hermione. Ce sera horrible les deux premières années. Là ce serra exactement comme ça. Après, il existe un traitement qui se prend que le soir, l'aiderait à dormir et il n'aurait qu'un léger mal de tête au lieu d'horrible migraine que provoque cet état. Il aura des rendez-vous réguliers à Sainte-Mangouste pour des contrôles routiniers; Dommage que ce ne soit pas une fille, on aurait pu l'envoyer à Beaubâton, ils possèdent un institut de recherche spécialisé pour les hypersensibles mais s'il s'avère qu'ils découvrent un autre médicament mieux que le premier, on l'emmènera nous-même pour le tester ! Tu verras, tout ira bien, je te le jure. Et, tu ne seras pas seule, je serai là. Je serais toujours là si tu l'acceptes. Je... je crois que je t'aime.

Sa dernière phrase n'était qu'un souffle. Elle fixa son regard noisette dans celui d'ébène de Severus. Elle ne dit rien, ce n'était pas la peine. Elle nicha sa tête sur la clavicule et le serra dans ses bras. 

Elle voulait lui dire qu'elle aussi elle l'aimait comme il était, qu'au final ils formaient un vrai couple pour l'arrivée de leur fils... mais non, rien n'était sorti de ses lèvres, c'était trop tôt, trop confus dans son esprit pour qu'elle s'avise à dire ce genre de chose. Alors elle se tût et serra encore plus fort celui qu'elle considérait désormais comme son amant. Enfin, elle releva la tête. Il la fixait. Après la réflexion qu'elle s'était faite intérieurement, elle pouvait bien se le permettre ! Elle se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa tendrement. Juste sur les lèvres, rien de plus. Lorsqu'ils se détachèrent enfin, elle s'en alla sans un mot, mais pour Severus, son silence était éloquent. 

Voir plus loin que les apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant