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𝐛𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫𝐝𝐚𝐲𝐬𝐰𝐢𝐥𝐥𝐜𝐨𝐦𝐞.
Assis non loin de l'eau, habillé d'un simple short noir et d'un haut de la même couleur sombre, il contemple la mer de ses deux yeux emplis de tristesse.
Le bruit des douces vagues s'éclatant contre les quelques rochers parsemant la plage l'apaise. Ces dernières se font étrangement agitées ce soir la.
Le soleil à l'horizon se rapproche dangereusement de la ligne tracée par la vaste étendue d'eau. La nuit ne va pas tarder à tomber. Une brise passe sur le visage du garçon, décoiffant légèrement ses cheveux roses poudré, l'empêchant presque de garder les yeux ouverts.
Pourtant, perdu dans ses pensées, il ne remarque rien de tout cela.
Alors le soleil cède sa place à la lune. Lentement, comme si il voulait permettre au jeune homme de profiter encore un peu de la lumière offerte par l'astre doré. Les passants se dirigent vers leurs maisons respectives. Certains en famille, tentant de canaliser l'énergie débordante des enfants, d'autres seuls, le pas traînant. Personne ne les attend chez eux.
Tous le dévisagent, parce qu'il reste dans le noir à comtempler la mer qui s'étend à l'horizon, parce qu'il ne rentre pas précipitamment chez lui, fuyant les ténèbres et le froid. Non, contrairement aux autres, il ne tourne pas les talons face à l'obscurité, il l'affronte. Il la laisse l'envahir, il la laisse faire ressortir ce qu'il y a de plus primitif chez lui : la peur.
«Les gens se ressemblent tous....mêmes craintes, mêmes désirs...»
Il murmure, toujours assis sur le sable, les yeux rivés sur l'eau. Les gens n'étaient que des taches sombres et informes à ses yeux. Tous identiques.
« mais lui... était spécial. »
Oui, lui... était une tache de couleur. Une couleur vive, un éclat resplendissant au milieu d'un monde terne. Il était un petit bout d'espoir à lui tout seul.
La plage est maintenant entièrement plongée dans la pénombre. Le jeune homme ne voit plus la mer mais entend encore les déferlements d'eau salée, et cela lui suffit. Il détourne lentement son regard de l'horizon et le dirige vers une petite dune formée par le sable qu'il connait si bien. Ses paupières se rejoignent, et il plonge dans une vague de nostalgie. Le courant l'entraine, et le ramène quelques années en arrière.
༄
Une petite touffe rousse se déplaçait sur la plage à toute vitesse.
« Dépêche toi, Jimin! » une voix s'éleva dans les airs, accompagnant le bruit de l'eau recouvrant doucement le sable humide.
Ledit Jimin s'empressa d'accélérer la cadence, tentant de rattraper son ami.
Brusquement, le garçon aux cheveux acajou s'arrêta tandis que le plus petit continuait d'avancer vers lui.
«Regarde, Jimin, il y a un arc en ciel...»
Tous deux levèrent les yeux vers l'imposant bandeau coloré traversant le ciel. Cependant, le regard de Jimin s'en détacha rapidement pour venir se poser sur son camarade. Hoseok semblait émerveillé par l'événement météorologique. Toutes ces couleurs, aussi belles les unes que les autres, s'alignaient parfaitement en un rayon unique. C'etait un spectacle puissant. L'une des plus belles choses que Hoseok ait pu voir dans sa vie.
Mais pour son ami, le plus grand était la plus belle chose du monde. Son sourire était tel les rayons du soleil couchant, qui se reflétaient dans sa chevelure fauve chatoyante. Il se disait son sourire pourrait illuminer le plus sombre des coeurs. Ce genre de sourire... était un véritable trésor.
Exposés à l'Astre doré, leurs corps se réchauffaient à l'unisson. Une quiétude enchanteresse infiltrait leurs âmes. Jimin donnerait absolument tout pour que cet instant ne se termine jamais.
Rien que lui, Hoseok, et le soleil qui semblait ne briller que pour eux.
༄
Finalement, le sable flavescent s'était assombrit et les garçons avaient du rentrer chez eux.
Néanmoins, ils n'oublieront jamais ce moment passé ensemble.
Une larme coule. Puis deux. Des sanglots se font entendre, par dessus les bruits des quelques flots isolés s'échouant sur la plage.
Il lui manque tellement. Jimin est perdu sans sa moitié.
Mais une lueur d'espoir demeurait.
༄
L'un dans les bras de l'autre, Ils se serraient comme si leurs vies en dépendaient. Les faibles rayons de la lune éclairaient nos tourtereaux.
« Je vais partir, Jimin.»
Il lui promit de revenir. Et Jimin, lui, se promit d'attendre.
༄
La nuit était désormais bien installée.
Des pieds s'enfonçant dans le sable, le remuant, le projetant. Sonores, les pas se rapprochaient.
Ses sanglots interrompus, Jimin se retourna, une tornade de pensées en tête. Le vent frappa son visage, venant sécher les ruissèlements de tristesse sur ses pomettes.
