Nouvelle idylle

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Conan observa Amélia sortir de la chambre et refermer la porte sur elle, laissant planer dans l'air un parfum de coquelicot. Puis il se leva et se dirigea d'un pas assuré vers la salle de bain. Une douche bien chaude serait un excellent remède à son excitation. 

Il passa la porte et se retrouva dans une pièce marbrée aux mobilier de chêne dont le luxe le laissa de marbre. Le jeune brun entreprit de se faire couler un bain dans le jacuzzi qui se trouvait au centre de la pièce. Il s'approcha du pavé tactile, choisit la température de l'eau ainsi que les différentes cosmétiques qu'il souhaitait utilisé. Une fois cela accomplis,  Conan observa la salle d'eau avec attention. Ce n'était visiblement pas celle d'Amélia, il n'y avait aucun produit sur les meubles ou dans les placards, et on ne distinguait aucun parfum de femme dans l'air. Il était donc dans une chambre annexe à la chambre principale de la suite. Cela signifiait que c'était lui qui avait dû attiré Amélia dans sa chambre. Conan secoua la tête, il avait dû boire beaucoup vu qu'il ne se souvenait de rien. Pourtant il se sentait bien, revigoré par une bonne nuit de sommeil. Conan se regarda dans le miroir qui commençait à s'embuer, rien n'indiquait qu'il ait été drogué,  attaché ou forcé. Et le baiser qu'il avait échangé avec Amélia avant qu'elle ne parte... Il avait été si intense, passionné et naturel. Non, il n'avait pas inventé ces sensations, il les avaient ressenti avec une force nouvelle et il s'était même laissé aller contre sa compagne.

Mon dieu! Il avait déjà eu tant de maîtresses avec qui cela n'avait jamais dépassé l'entente sexuelle. Il avait connu trop de relations sans lendemain pour savoir qu'il était pris au piège. Dire qu'il pensait ne plus pouvoir aimé,  il avait tant souffert d'un amour impossible dont il gardait encore hier soir les traces. Et pourtant, il avait séduit Amélia, il lui avait fait l'amour et leurs corps avaient trouvé la voie du désir et de l'accomplissement, dû moins l'espérait-il. Conan soupira en rentrant dans l'eau de son bain, qu'il était horrible de se perdre en conjecture sans pouvoir être certains d'avoir fait et d'y avoir pris du plaisir... Était-ce l'alcool qu'il avait ingurgité chez Agnès Hernandez qui lui avait fait oublier la soirée de la veille? Conan choisi de vider son esprit avant de perdre pied et se concentra sur la sensation de bien être qui l'enveloppait et sans s'en apercevoir,  il se rendormi.

- Nous sommes réunis ici pour enterrer Shinichi Kudo, 19 ans et jeune lycéen brillant,  annonça la voix du prêtre. Je vais laisser la famille et les amis parler en son nom. Madame Kudo, si vous voulez bien vous donnez la peine."

Une femme très belle avec de long cheveux brun s'était levé. Son visage était voilé par une résille noire maintenu par un chapeau à large bord cachant en parti ses expressions. Elle était montée sur l'estrade à la place du prêtre et avait entonné un discours sombre teinté d'amertume et mêlé de larmes si difficilement contenues:

- Mon fils, je ne pensais pas un jour avoir à t'enterrer. Je pensais... je voulais que tu vives une vie remplie de sentiments bons et mauvais car c'est le mélange de tous qui crée ce que nous sommes. Je ne ferais pas de long discours car j'en suis incapable tant les larmes coulent et ne se tarissent pas. Tu est partis trop tôt et je regrette de t'avoir laisser continuer dans la voie que tu t'étais tracé. Etre détective est dangereux et cela t'a tué. Je dis que je regrette mais tout en le pensant fortement, je sais que je mens, tes yeux s'illuminaient à chaque fois que tu parlais d'une affaire. Tu étais fait pour ce métier et le monde aujourd'hui perd l'un des plus brillant cerveaux de son temps. Je ne sais pas pourquoi, je parle encore car ce que je dit n'a ni queue, ni tête mais toi de la haut, je sais que tu comprends. Je voudrais tant te faire revenir, te dire à quel point tu compte plus que tout le reste. Je pleure et je divague mais sache que je t'aime, que je t'aimais et que je t'aimerais toujours. Au revoir mon fils, je compte sur toi pour veiller sur nous. 

A jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant