Ces vacances vont mal finir (en même tant elles ont mal commencé)

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2-Partir loin, très loin de Toulon
14-Présenter ma théorie sur "L'Apocalypse par les Pigeons" (j'en ai d'ailleurs fait une chanson) dans une conférence sérieuse
4-Crier sur un toit (en mode DJ Rebel)

Je suis dans un avion. Et je ne stresse pas, c'est trop bien. Vraiment, j'aimerais prendre l'avion tous les jours ! La question est "comment est-ce que j'ai fini dans un avion ?". Et bien, premièrement, laissez-moi vous situez : nous sommes en vacances de Pâques et Océane et moi passons nos vacances ensemble, seuls. Enfin, pas vraiment, son oncle nous loge mais nous laisse faire ce que l'on veut, alors... Alors tout ce que je sais c'est ce qu'Océane m'a dit : "On ne reste là-bas que pour cinq jours et que ce voyage n'a qu'un seul but, ta liste.". Donc, je panique sachant que cette fille prendra un malin plaisir à me torturer. Je sais qu'on ne  va pas au festival de Cooper's Hill puisque il se déroule fin mai. Mais à part ce point-là, le reste est réalisable. Alors, j'ai peur mais pas de l'avion, d'Océane. Surtout qu'avant qu'on embarque, elle m'avait dit : "Pont n°2, Jules..." en me faisant un clin d'oeil et je lui avais répondu, l'air faussement enjoué : "Ouais, point n°2.". 

Le trajet vers la maison de l'oncle d'Océane fut assez silencieux, mais il continuait de me lancer des regards curieux. C'étaient donc deux heures de route gênante qui nous menèrent à l'endroit où l'on allait rester pendant cinq jours. Le lendemain, Océane me pressa de me dépêcher et on prit le métro vers 8h, ce qui était assez tôt. On fit une heure de trajet par métro et bus, puis elle s'écria : "Nous y voilà !", un sourire sadique aux lèvres. Alors qu'on rentrait dans un bâtiment blanc aux allures de banque, elles nous firent passer en disant qu'elle devait aller aux toilettes.

- Océane, attends, les toilettes sont ici ! dis-je en désignant ceux-ci.
- Ouaip, je sais, me répondit-elle en continuant de marcher.
- Donc, pourquoi on continue de marcher ? demandai-je en la suivant.
- Parce que croyais vraiment que si je voulais aller aux toilettes, j'effectuerais un trajet d'une heure en transports en commun pour ensuite aller aux toilettes à cet endroit particulier ? En plus, tu dois m'expliquer quelque chose sur ta liste, et il n'y a pas de meilleur endroit pour le faire que celui-ci, fit-elle en ouvrant les portes d'une salle.

Cette salle, en l'occurrence, était ronde et insonorisée. Les marches donnaient sur une estrade où était accroché un micro tandis que des bureaux, où triomphaient des micros accompagnés de chaises, étaient disposés autour de l'estrade principale. Un peu comme l'assemblée, mais en plus universitaire. Un peu comme une salle de.... Conférence ? Serais-je ici pour une histoire de pigeons ? J'interrogeai Océane du regard.

- C'est une conférence pour jeunes étudiants de cette université à propos de leur options pour le future !
- Et ?
- Et il n'y a pas beaucoup de personnes ni de profs, seulement des élèves !

A ces mots, elle se dirigea vers l'estrade, me traînant par le bras. Arrivée, elle se saisit du micro et personne ne l'arrêta (il n'y avait pas encore de professeurs responsables).

- S'il vous plaît, votre attention ! Mon ami, ici-présent, aimerait vous présenter une théorie nommée "L'Apocalypse par les Pigeons", dit-elle en me tendant le micro tandis que toutes le têtes se tournèrent vers moi.
- Bonjour tout le monde... Euh, je m'appelle Jules et, un jour, en regardant le ciel, un pigeon m'a fait de l'ombre, puis, alors qu'il s'apprêtait à libérer ses sels sur moi, j'ai bougé de l'endroit où sont tombés le reste du repas de l'oiseau en question. Et puis, je me suis levé, indigné d'un tel irrespect envers les humains pour le traiter de tous les noms d'oiseaux. Puis, là, il m'a regardé et a commencé à me poursuivre tout en essayant de me déféquer dessus. Et c'est là que je me suis dit, si un jour on meurt tous, ce sera la faute des pigeons. Ils ont déjà commencé à se multiplier encore, et encore, à bouffer le pain de nos grands-mères. Et un jour, il nous attaqueront à coups de merde et nous, faibles humains, nous devront nous cacher dans des bunkers, laissant la Terre aux Pigeons. Leur dictateur, Pisser (se prononce Pisseur), aura développé des yeux lasers rouges qui tueraient tous les résistants. Ainsi, si un humain ou un pigeon résistant essaie de sortir, BAM ! Plus rien du tout avec leur laser. Et puis, les rares humains survivants qui ne pouvaient pas aller dans des bunkers, ils seraient réduits en esclavage. Tout ça, parce qu'un jour, Donald Trump a dressé un pigeon nommé Pisser avec l'aide de ses amis Kennedy et les deux Kim, Jong-un et Kardashian....

Et alors que j'allais conclure en disant : "Tous touchés, tous concernés." Un garde de sécurité rentra dans la pièce, ce qui fit que je lâchai le micro (mic drop), suivant Océane dans la fuite qu'elle avait commencé sans moi (la traîtresse !). Quand on sortit du bâtiment, le garde avait continué de nous suivre, alors Océane est rentrée dans un hôpital, moi à sa suite, a pris les escaliers réservés au personnel, moi à sa suite, est montée sur le toi et a fermé la porte spéciale, moi à sa suite. Après quelques minutes, le gars arrêta d'essayer d'ouvrir la porte et descendit. Il prit un haut-parleur et nous cria :

Ecoutez les jeunes, c'est super de faire ce qui est interdit mais franchement ? Une conférence sur les pigeons et fuir sur un toit ? 
- Va te faire enculer ! gueula Océane, puis elle me regarda et me chuchota, "Point n°4, Jules..."
Et après lui avoir répondu, "Ouais, point n°4." Je criai "Pareil !" au gardien de sécurité. Puis, Océane me traîna dans les escaliers, reposa la carte et nous sortîmes par la sortie de secours. Quelques minutes plus tard, on entendit des pas de course derrière nous et nous dûmes nous cacher dans une petite ruelle. On entendit le gardien gueuler "Je l'aurais un jour, je l'aurais". Et je vous promets, on a pas pu nous retenir de dire "C'est la maaf que je préfère, oui c'est la maaf !". Et même en chuchotant, c'était marrant. 

Une heure plus tard, rentré à la maison de l'oncle d'Océane, je découvrais qu'elle avait filmé mon merveilleux speech. Waouh ! Je devrais faire ça toute ma vie !

Seulement NousWhere stories live. Discover now