Je n'aurais pas du l'inviter parce que le noir ne me va pas au teint

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12-Aller voir un match (et possiblement m'ennuyer)
13-Me faire taper par des Potterheads (Je sais qu'ils peuvent faire mal, très mal. Honnêtement, ils me font peur, très peur. Aussi peur que les pigeons !)

Une semaine est passée depuis qu'Océane m'a invité chez elle et j'ai donc pu regarder la saison 2 de Violetta. Ce week-end, je vais aller en Alsace, pour voir mon frère Matt, et j'ai invité Océane à venir avec nous, ce que je n'aurais pas du faire. Bref, me voilà coincé entre Mark qui essaye de m'expliquer un truc sur une théorie chelou et Océane qui chante à tue-tête (dans ce cas là elle tue les oreilles et non pas la tête) "Call Me Maybe", ce qui m'étonne assez d'elle : 

- C'est une vraie chanson de filles !
- Jules, tu connais le titre ?
- Ouaip, "Call Me Maybe".
- Premièrement, je ne t'appellerai pas parce que je n'ai pas ton numéro de téléphone. Et deuzio, si tu sais le titre tu es plus une fille que moi puisque j'écoute juste la radio.
- C'est pour ça que tu connais les paroles ?
- C'est une radio spéciale qui te donne les paroles pendant qu'il passe la chanson.

Sceptique, je demandai à voir son téléphone, et en fait, c'était vrai. Sur ce coup là, elle m'a eut.  Est-ce que ça veut dire que je suis autant une fille que Stacie ? Oh, non, jamais de la vie !

Les quelques heures de route restantes, je discutai avec Océane du fait que je n'étais pas autant une fille que Stacie, ce à quoi elle répondait que les cheveux blonds et longs m'iraient très bien et que le fait de connaître les paroles de "Call Me Maybe" ne faisait pas de moi une fille, et qu'il fallait que je revois la définition de ce terme. La délivrance arriva enfin, lorsque nous arrivâmes à Strasbourg. Matt nous attendait et il me demanda si je voulais aller dans sa voiture et je ne refusai pas, me disant que même trente minutes sans Océane restaient trente minutes.

- Alors frérot, on ramène une AMIE et on me dit pas ? me demanda-t-il. Ah oui, en effet, j'aurais peut-être du rester dans l'autre voiture.
- Elle s'appelle Océane.
- Elle est dans ta classe ?
- C'est une nouvelle.
- Sa tête me dit quelque chose...
- Ecoute, insinues une fois pour toute ce que tu as en tête parce que ça devient franchement saoulant !
- JULES A UNE PETITE-COPINE ! JULES A UNE PETITE-COPINE ! 

Il scanda ça pendant tout le trajet et quand on sortit de la voiture, il détailla Océane des yeux en me lançant des regards chelou. Et il a fait ça pendant le reste de la journée. Le soir venu, Océane me regarda en rigolant, un air de malice qui ne me rassurait pas du tout.

- Jules, on a une nouvelle à t'annoncer, fit ma mère.
- On est là pour le match de Matt.
- QUOI ??!! m'écriai-je en me levant. Et là, Océane et Matt furent pris d'un fou rire (ce qui voulait dire que la traîtresse savait) tandis que ma mère essayait de me convaincre que voir un match était une bonne idée . Et me voilà maintenant dans les gradins d'une patinoire universitaire (mon frère fait du hockey sur glace), me foulant un passage à travers la foule. J'avais deux boissons et essayaient donc de ne pas les renverser (ils servent en verre) sauf qu'Océane décida de me compliquer la tâche en me tirant dans une rangée par mon pull (on est janvier et dans une patinoire). Elle vira deux gamins et me fit m'asseoir sur une des places, puis s'assit sur l'autre.

- Point n°12, Jules...
- Ouais, point n°12.

Et comme le précise le point n°12 de ma liste ("12-Aller voir un match (et possiblement m'ennuyer)"), je me suis ennuyé. Mais vraiment, plus que prévu. Honnêtement, j'ai tellement rien compris aux règles que j'ai compris dans quel équipe mon frère était dans les dernières minutes de la 2e période. Bref, lors de la dernière pause, Océane m'a regardé et m'a dit :

- Point n°13, Jules...

Honnêtement, je ne sais pas de quel point elle parle puisque je ne connais pas ma liste par cœur. Elle désigna les deux personnes devant nous : les deux filles avaient les cheveux coupés courts, des lunettes rondes, des pulls rouge et or, des capes (???????) et une sorte d'éclair sur leur fr..... Oh ! Point n°13, me faire taper par des Potterheads" ! Non, pas ça !

- Excusez-moi ? fit Océane, d'un accent anglais prononcé.
- Oui, firent les filles-Potter en se retournant tandis qu'Océane me retenaient.
- Mon ami m'a dit qu'il n'aime pas Harry et que vos tenues sont trop moches.
- HARRY STYLES, MON MARI ! s'écria la personne à ma droite.
- Non, HARRY POTTER ! hurlèrent les deux filles. Elles me pointèrent du doigt et hurlèrent "IL DEVRAIT MOURIR ! ON VA T'AVA-KEDRAVARISER ! TOUT LE MONDE DOIT AIMER HARRY !" en me jetant leur boissons, Océane riait et m'avait traîné dans le couloir principal des gradins tandis que les deux filles montaient une révolution contre moi. Alors que j'allais m'échapper, quelqu'un me retourna et je me pris un coup de poing dans l'oeil. Océane donna un coup dans les parties intimes de mon agresseur et nous sauva en me traînant vers la sortie. Nous courûmes jusqu'aux toilettes de filles.

- Océane, Je ne suis pas une fille, je ne peux pas rentrer dans ces toilettes.
- Et bien, je ne suis pas un garçon Jules, donc je ne peux pas rentrer dans les toilettes des hommes !

Voilà, donc, c'est pour cela, que je me trouve assis sur le lavabo des toilettes publiques des femmes tandis qu'Océane prend en photo mon œil noir et gonflé. J'ai mis de l'eau, j'ai même essayé de faire un pansement avec du PQ, mais ça a pas marché.

- Jules ! s'écria Océane, ce qui me fit sursauter, j'ai une idée. Puis, elle disparut et quand elle revînt, je fermais les yeux quand je vis qu'elle avait un rouleau de papier toilette rose. Quelques minutes plus tard, j'ouvrais mon œil valide (le gauche) et admirait mon reflet : elle avait mis une grosse boulette de papier sur mon œil noir et l'avait retenu en faisant un genre de bandage qu'elle avait attaché avec un nœud. Vous savez les déguisements de pirate que l'on se fait avec du PQ quand on a 7 ans ? Et bien voilà à quoi je ressemblais. Et vous savez le déguisement de momie que l'on se fait à 8 ans avec du PQ ? Et bien ce fut ma vengeance sur Océane. Et là, alors que j'admirais mon oeuvre, ma mère nous appella : le match est fini. C'est comme ça, que j'ai fini par rentrer, à pied, moi et mon œil de pirate, accompagné d'une momie rose.

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