Tome 1 : Jeu Malsain
Après une mystérieuse disparition, Justin Collins revient dans sa ville natale.
Alors que chaque année, celui-ci organise un jeu très malsain aux côtés de ses plus proches amis, Justin se retrouve cette année avec une difficul...
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Laura essayait tant bien que mal de mettre un terme à la bagarre des garçons. Mais stressée à l'idée que l'un ou l'autre soit blessé, Laura vit la scène s'étirer de son champ de vision.
Son corps vacilla et sa tête percuta le rebord du meuble de Justin. Cet accident interrompit instinctivement la bagarre des deux hommes.
Chris se jeta aux côtés de sa femme tandis que Justin observait longuement sa mère, allongée par terre, la tête en sang. Effrayé par cette image, il ne sut comment réagir.
C'était la goutte de trop pour Chris, qui interrogea sa femme avant de s'adresser à son fils.
- Chérie, s'inquiéta le quinquagénaire tout en lui donnant des petites claques sur les joues, pour la réveiller de son malaise.
Sa femme cligna des paupières et passa son index sur son front. Quand elle porta sa main à son visage, l'extrait de sang provenant de son entaille, causée par le meuble, l'inquiéta instinctivement.
Cette blessure entraîna une fureur monumentale chez Chris, qui tonna à Justin lorsque celui-ci se risqua à diriger une main délicate vers sa génitrice.
- Ne la touche pas et tire-toi de chez moi ! Immédiatement ! Sur le champ ! Tu n'es plus le bienvenu ici va-t'en !
Quand les prunelles noisette de Justin rencontrèrent celles de sa mère, il comprit que pour la première fois de sa vie, elle avait eu peur de lui.
Son père avait une mauvaise influence sur Justin, et il s'en rendit compte. Plus il prenait de l'âge et plus il devenait mauvais.
Il était violent et impulsif, il ne prenait pas le temps de réfléchir et de se défendre par les paroles. Non, il ne se défendait que par les coups, comme son père.
En voulant libérer sa mère des griffes de son père, Justin avait involontairement et inconsciemment blessé sa mère. C'est ainsi que Justin décida d'obtempérer à contrecœur, mais pensant qu'il s'agissait d'une bonne idée.
Il récupéra ses bagages, adressa un dernier regard à sa mère et quitta précipitamment sa chambre sans même regarder derrière lui. Il dévala les marches du premier étage et regagna la porte d'entrée de leur maison.
Même l'intensité de la chaleur de cette journée n'était pas plus insupportable pour l'adolescent que l'acte de son père. Il l'avait condamné à l'errance.
Son seul foyer était maintenant son pick-up qu'il rejoignit aussitôt en jetant ses affaires à l'arrière. Il grimpa à l'intérieur de sa voiture, s'installa et se prit d'un violent désir de frapper son volant.
