Perle

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Bien voilà ce que je redoutais le plus est arrivé. Je suis à moitié nue devant lui éclairée en plus par les phares de la camionnette.

Mes larmes coulent sur mes joues blêmes. Je suis là, les bras ballant, le laissant regarder mon corps mutilé.

La première fois que j'ai été autant humiliée c'est avec Gaëtan, quand il a aperçu pour la première fois ma cicatrice. J'étais encore à Hôpital quand il a voulu la regarder  soit disant pour me soutenir mais à sa vue et niant à l'évidence l'ablation de mon sein, il s'est écrié devant une infirmière qu'il ne voulait pas d'une moitié de femme.

Je me suis retenue de lui donné une claque et ai préféré me complaire dans mon chagrin.

Mais là quand je vois Logan se détourné comme si cela était répugnant, ma rage prend le dessus.

Ma rage d'avoir été enlevé, ma rage d'avoir été traité de droguer, ma rage d'avoir été humilié, celle-ci gronde, grandie et surgie dans une baffe magistrale que je lui assène. Ça fait mal mais ce n'est rien face à mon sentiment de vengeance. C'est libérateur !

Je fuis dans la forêt, essayant de reprendre mes esprits. La haine m'envahie mais je n'en veux pas, je ne suis pas ainsi. Si mon cœur devient noir de sensations négatives adieu ma joie de vivre pour combattre cette maladie.

Puis j'en voudrais à la terre entière, à mes parents, à mes familles d'accueil, à mon fiancé, aux chercheurs et corps médical, aux camionneurs, aux kidnappeurs et surtout à un beau biker. La liste ne cesse de s'agrandir donc au contraire battons les ténèbres avec de la lumière. Celle qui rend le soleil plus lumineux, celle qui vous faire voir la vie en gris, celle qui vous fait vous levez le matin, celle qui repousse les démons.

Il fait froid et je ne sais ou aller, le noir m'entoure et pour le moment je n'ai pas le choix, je fais demi-tour.

Il est là assis, mâchonnant sa lèvre inférieure, perdue dans ses pensées. J'ai beau être en colère contre lui, je le trouve attirant mais pour moi c'est finit avant d'avoir même commencé. Le plus triste c'est que j'y ai juste goûter et que je recommencerais bien.

Je passe devant lui et m'engouffre par l'avant de la camionnette pour me coucher sur le matelas. Il me suit, ne dit rien et se couche derrière moi, tirant sur nous une couverture. Je ne veux pas de son contact mais son bras me love contre lui, il murmure à mon oreille.

- chaton, on est fatigué, on dort un petit peu et on reprendra la route.

Et malgré moi j'apprécie ce simple contact et m'endors au chaud.

Lorsque je me réveil, le véhicule roule, le jour est levé depuis un petit moment déjà. Je ne suis pas enchaînée, je lui tape sur l'épaule pour lui signaler ma présence. Un tee-shirt est posé et je l'enfile car je suis avec mes vêtements de la veille déchirés.

Quelques minutes après il s'arrête devant un bar et m'entraîne avec lui. En passant devant le comptoir, il commande deux petits déjeuner et file vers les toilettes.

- Chaton on va ensemble se décrasser un peu, puis en déjeunant, on parlera.

Nous voilà chacun face à un lavabo, je ne sais comment agir. Lui on contraire, enlève son tee-shirt et s'en sert comme un gant pour se laver. Il a un corps a damner un saint, ses muscles font une danse sensuelle appelant vos mains à se poser sur eux. Je suis sure que j'en bave de désir.

Cela me démange de le faire, je me retiens au lavabo, essayant de me concentrer sur ma propre toilette. Il me passe une brosse à dent et dentifrice puis se consacre à son rasage.

Ouh la la !! Je vais finir par me jeter sur lui mais il me suffit de me voir dans la glace pour calmer mes ardeurs. J'ai les yeux cernés d'un ton de bleu, mes joues sont sales et mes cheveux en pétard. Comment voulez-vous qu'il me désire et si vous rajoutez ce qu'il a vu hier soir il ne faut pas être fort en maths pour comprendre que mes chances sont égales à zéro !

- Chaton, je vais pisser cela te donne quelques secondes pour te changer, prends un haut dans le sac.

Et sans honte, il va uriner. Je me dépêche de faire comme lui, pour enlever l'odeur de la transpiration, lui pique même son déodorant et enfile un sweat.

Au passage je mets une veste en jean et lui dérobe le rasoir qu'il a laissé. On ne sait jamais, cela peut toujours servir. Je n'ai pas perdu l'idée de lui échapper.

Nous sommes attablés devant des cafés, omelettes et jus d'orange, nous sommes seuls,  l'établissement est vide.

- Avant toute chose Perle, je voudrais m'excuser et te dire...

- Si vous l'êtes vraiment, alors laissez moi partir.

- Si cela était aussi simple, premièrement mon Prez ne serait pas du tout content et de deux je ne veux pas.

- Votre Prez ? Mais c'est qui cette personne ? Et pourquoi ce surnom ?

- Tu ne sais vraiment pas ce qu'est un Prez ?

- Non ! Vous n'avez pas répondu à ma question.

- Tu en es sure, mon tatouage qui est dans mon dos que tu n'arrête pas de mater ne te dit rien ?

- Non ! A moins que vous ne me croyez pas comme hier !

- Chaton ! Je me suis excusé et ne t'attends pas à que je te le redise. Les mots MC, couleurs, VP et prospect ne te révèlent rien non plus ?

Mais avant que je lui réponde deux hommes rentrent dans le bar. Ils nous regardent. Logan se crispe et me lance :

- Perle ne fait pas de conneries, n'oublie pas.

J'opine de la tête, oui je me rappelle tous ses hommes morts par ma faute, je ne veux plus mettre d'innocent en danger. C'est finit, je n'ai plus faim.

Il se lève me prenant par la main comme si nous étions un couple et va payer puis nous sortons.

Les hommes nous suivent et à ce moment là un véhicule pénètre dans le vaste parking.

Logan est nerveux et me broie la main.

Enfin une opportunité. Je bondis, le poussant contre les deux hommes, sort vite le rasoir. M'en sert pour lacérer les deux pneus de la camionnette et pour en menacer le conducteur de la voiture en lui hurlant de m'emmener aux flics.


Yes !! J'ai réussi !

The Angel off Devil tome deux LOGANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant