Logan

1.5K 125 16
                                    

Merde ! !

C'est la douleur qui me réveille. Je ne sais plus ou je suis, ma tête repose sur des genoux.

J'essaie d'identifier le bruit assourdissant qui vrille mes oreilles. Des tonnes de piqûres fouettent mon corps , le faisant tressaille sous l'impact. J'ouvre les yeux péniblement et me plonge dans un océan de vert. J'oublie tout, mais la peur que j'y entre perçoit me fait revenir à la réalité.

Je détourne la tête mais ne peut retenir un gémissement. Des dizaines de marteaux ont décidé de prendre mon crâne pour une cloche. Sa vrille, résonne, tinte, merde c'est vraiment douloureux.

Je me concentre malgré la souffrance pour essayer de comprendre pourquoi je suis à terre. Puis enfin ! Tout me revient.

Bordel ! ! Elle a réussit à m'assommer mais pourquoi est-elle encore là ?

— Logan, il faudrait que vous m'aidiez, vous êtes trop lourd. Une tempête arrive droit sur nous. S'il vous plait.

Je regarde ses lèvres bougées et me les imagine autour de mon sexe qui lui réagit sans aucune honte. Il va falloir que je me fasses soigner car la situation ne se prête pas à ce genre d'activité.

Je réalise que c'est des grêlons qui nous tombent dessus. Les ténèbres sont absolues, on ne distingue presque plus les phares de la voiture. Je suis trempé et la tempête dans ma tête essaie de rivaliser avec celle qui nous entoure.

J'ai du mal à me mettre à genou, et sans l'aide de Perle je serais toujours vautré dans la boue. Je titube et m'accroche à son bras pour regagner le véhicule.

Elle met en route le chauffage et évite mon regard. Je ferme les yeux pour soulager la pression qui taraude mon cerveau.

Enfin ! Je me rappelle les deux nanas, leur départ et ma connerie de lui tourner le dos. Elle m'a assommé.

— Chaton ta conscience de m'avoir peut-être tué t'a tellement titiller que tu es resté pour voir si tu avais bien fait le boulot ?

— Non, je suis bien partie mais comme vous le dîtes, je n'ai pu vous laisser inconscient. Je suis un être humain et j'ai surtout un cœur.

Alors là elle me scotche, elle s'est tirée et moi comme un con j'avais laisser mon PC dans la bagnole. Si elle se serait vraiment barrée, je serais dans la merde mais bon comme je suis un petit génie, tout est prévu. Avec mon portable j'aurais pu faire cramer tous les circuits de ce PC. J'ai tout prévu puis elle n'aurait pu y avoir accès.

Mais qu'elle revienne, me fait halluciner. Depuis le début elle me fuit et au moment ou elle peut se tirer, elle reste. Ah ! Les femmes et leur logique !

Mon portable sonne, je décroche mais le bruit que font les grêlons sur la voiture ne me permet pas de tout entendre et je raccroche au nez de mon Prez. Je vais le payer cher mais pour le moment j'ai besoin de me réchauffer et de calmer le tintement qui s'amuse avec mon cerveau.

La bouteille d'eau et un cachet se matérialise devant mes yeux. Je prends le tout, chuchote un merci qui a du mal à sortir. Merde elle m'a quand même mit KO. J'ai une sacrée bosse à l'arrière du crane.

Nous restons un long moment silencieux, vous me direz, vu le raffut dehors on ne peut que le faire. Le véhicule est secoué par de grandes rafales de vent. On ne voit plus rien, impossible de conduire. Je sens que la nuit va être longue.

La douleur disparaît, je saisis mon PC et réussit à joindre Nicolas via les réseaux sociaux. Juste quelques mots, n'en disons pas trop car tout est surveiller. Il est au MC et attend de moi que je fasse des recherches dans une ville ou se serait réfugié Marie.

Cela tombe bien car il n'y a rien d'autre à faire. Même si je suis un casse cou, là je ne prends pas le risque de rouler, on n'y voit queue dalle.

Je ne me retourne pas vers Perle car je suis tellement vénère contre elle , contre moi que je suis d'une humeur de chien. Je n'ai qu'une hâte c'est de rentrer, larguer ce boulet et me taper une brebis avec une bonne bière.

Mais le fait de penser que je vais la donner à mes frères me fout encore plus en rogne. J'allume une clope et ignore le petit toussotement de cette nana qui me retourne complètement le cerveau.

Je me concentre sur mes logiciels et comme à mon habitude me déconnecte du monde extérieur.

C'est le silence complet qui me fait relever la tête de mon ordi. Je m'aperçois que le jour est levé, le soleil aussi, on va pouvoir reprendre la route.

En tournant la tête, ma fugueuse dort, merde ! Elle est si belle avec les rayons du soleil sur son visage. Elle paraît si fragile, si démunie? Je voudrais la prendre dans mes bras et la mettre dans un endroit, loin de toute cette merde qui est ma vie. Un démon dans un corps d'ange.

Comment savoir qui elle est sans lui faire avouer de force. Connaissant mon Prez, si sa femme est en danger, il ne va pas prendre des gants. Et maintenant que je cerne mieux le phénomène, elle ne lâchera rien que pour nous faire chier. Cela va faire de sacrées étincelles et moi la dedans.

Entre mon devoir envers mon MC qui est ma famille et ce que j'éprouve pour cette nana, comment je vais réagir. Est-ce-que je vais supporter de la voir se faire torturer,pourtant ce n'est pas nous. On ne touche pas aux enfants et aux femmes. Mais Nicolas passera outre cette fois ci et Dead vit au MC, lui rien ne le dérange. Je tremble de rage rien de penser à ses mains sur elle.

Ouh là, là, je me créais une migraine rien que d'y penser. Je sors fumer une tige et me décide de ne plus faire de détour. Je vais prendre l'autoroute, il ne nous reste qu'une petite journée de route. Rien ne me détournera de ce but. Rentrer chez moi et voir au jour le jour.

Je pisse un coup et démarre le véhicule. la belle au bois dormant pionce toujours.

Aller oust à la maison.

The Angel off Devil tome deux LOGANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant