Chapitre 10

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Ce ne fût qu'une fois dans la forêt que je réussis à me détendre et à oublier mes problèmes. Quand j'étais sous ma forme de louve, je me sentais en harmonie avec la nature, avec le monde. Je me sentais bien, entière. Comme si tout ce qui m'arrivait était mon destin. Malgré tout, il allait falloir que je me trouve à manger car mon côté vampire recommençait à se manifester dangereusement et je savais que je n'étais pas bien loin des habitations.

Après quelques minutes de recherche infructueuse, je finis par tomber sur un troupeau de biche. Je m'en léchais d'avance les babines. Miam ! Oui, je sais ce que vous allez me dire mais comprenez moi. A cet instant, rien ne me paraissait plus alléchant que leur parfum et le bruit du sang qui pulsait dans leur veine. J'allais me faire un véritable festin.

Oh là là, je pense de plus en plus comme une véritable prédatrice. Il va falloir que je me calme. Dans ces moments-là, où mes pulsions étaient plus forte que mon humanité, je me faisais vraiment peur. Surtout que c'était la première fois qu'elles étaient aussi fortes...

Alors que j'étais toujours dans mes pensées, ces dernières devinrent rapidement floues et je n'eu plus qu'une seule idée en tête, me nourrir.

Je commençais par blesser mortellement une dizaine de biches afin de pouvoir les manger tranquillement par la suite. Heureusement que je savais comment les mordre sans qu'elles perdent tout leur sang, sinon, ce serait un véritable gâchis. Enfin, pour moi...

Alors que j'en étais à ma quatrième proie, j'entendis un bruit de branche qui se casse, pas très loin de moi. Je me mis tout de suite sur mes gardes, les oreilles en arrière et les crocs sortis. Il était hors de question qu'on vienne me déranger durant mon repas. Alors que je continuais à grogner, je vis un chasseur s'approcher et me mettre en joue. Merde ! Merde ! Merde ! Mais comment j'allais m'en sortir ?

A ce moment là, toutes mes facultés de raisonnement venaient de me faire faux bon et mon instinct animal venait de prendre totalement le dessus. Je n'avais qu'une idée en tête, lui sautait dessus et le déchiqueter de mes dents, pièce par pièce.

Mais ce dernier fût malheureusement plus rapide que moi et me tira une première balle dans la cuisse gauche. Lorsque je sentis la balle pénétrer ma chair, je ne pus m'empêcher de pousser un couinement de douleur.

Chasseur : Ne t'inquiète, ma belle. Je ne veux pas te tuer. Je te veux juste à mes côtés comme un animal de compagnie afin de te montrer à tout le monde tel un trophée. Alors, si tu es bien élevée, tu vas me laisser te mettre ce collier et me suivre. Tu verras, tout se passera bien.

Son sourire en coin ne me disait rien de bon.
Alors qu' il s'approchait doucement de moi, je me mis à grogner de plus en plus fort. Mais qu'est-ce qu'il croyait, que j'allais me laisser faire comme une gentille fille ? Il pouvait toujours courir.

Alors que je tentais de faire un pas pour lui sauter dessus, je ne pus m'empêcher de pousser un cri plaintif en posant ma patte arrière au sol. Il ne m'avait pas loupé. Il m'était impossible de poser ma patte, alors courir, n'en parlons pas. En dernier recours, je me mis à grogner de plus en plus, en espérant le faire fuir. Mais c'était peine perdue.

Alors que le chasseur était à deux doigts de me mettre son collier, une tornade le prit dans ses filets et l'emmena loin de moi. Je le regardais s'éloigner, les yeux écarquillés.

Alors que je tentais à nouveau de marcher, je sentis une présence à mes côtés. Ni une, ni deux, je me mis à grogner, les oreilles en arrière.

Sebastian : Tout doux, Lucina, tout doux. Ce n'est que moi, Sebastian.

A l'entente de ces mots, il me fallut un long moment pour arrêter de grogner. Mais je ne le laissais pas approcher pour autant.

Sebastian : Lucina, je ne te veux aucun mal, d'accord ? Je veux juste t'aider. Tu es blessée...

Ma nouvelle vie de surnaturelleDonde viven las historias. Descúbrelo ahora