Un second combat

chapitre 9

Point de vue Camélia.

Lya se mets à hurler de peur, et c'est à ce moment précis que je reprends mes esprits. À mon tour, je me mets à crier. D'un geste rapide et violent, j'attrape Lya dans mes bras et je cours jusqu'au fond de la pièce. Mes larmes coulent sur mes joues. Elle n'a rien fait, elle ne m'a pas touchée, mais sa présence me terrifie. Barbara est plus maigre et a pris un coup de vieux, ce qui fait qu'elle fait encore plus peur que dans mes souvenirs. Je serre aussi fort que je peux Lya contre moi. Même si j'ai peur, je ne laisserais pas la toucher. Avec difficulté, j'avale ma salive et je lui dis la voix tremblante :

—Sors de cette maison immédiatement, tu n'as rien à faire ici.
—Je suis venue voir ma petite fille, rien ne m'y empêche. Tu ne crois tout de même pas que c'est toi qui va m'empêche, ricane-t-elle. As-tu oublié ce que je suis capable de faire ?! Quand je veux quelque chose, je l'obtiens.

Je secoue ma tête de droite à gauche. Lya est effrayée, je peux sentir son cœur battre a toute à l'ure. Mon téléphone est en charge en haut... Je ne peux pas appeler Jess. Eléyana va m'en vouloir toute sa vie et mon frère aussi...

—Je t'ai dit de sortir d'ici ! hurlé-je. Ce n'est pas ta petite fille, aux yeux de Jess tu es morte et tu n'existes plus ! Je ne suis plus la petite fille que tu as battue, j'ai grandi et je n'ai plus peur de toi.

Mensonge. Je suis toujours cette petite fille qui craignait la revoir un jour, et ce jour est arrivé. Doucement, je pose Lya au sol, je serre mes poings et je tourne ma tête vers la salle de bain.

—Mon amour, écoute-moi, lui chuchoté-je. Je veux que t'ailles te cacher dans la salle de bain et tant que je ne t'ai pas dit de sortir de ta cachette, tu ne bouges surtout pas. Cours.

Lya à compris la gravité de la situation, elle court aussi vite qu'elle peut pour aller se cachée dans la salle de bain. Je soupire soulagée. Je détourne les yeux d'elle pour atterrir sur Barbara. Malgré la peur, j'essuie mes yeux et je l'affronte du regard. Je dois ressembler à une psychopathe avec mon œil au bord noir.

—Et bien, qui s'est fait battre se fera battre toujours à ce que je vois. Qui est la brave personne qui t'a fait cela ?! Il faut que j'aille la féliciter.  Où sont mon ordure de fils et sa pouffiasse de femme ?

Quand elle dit cela, elle s'avance de plusieurs pas vers moi. Je sens mon cœur faire des arrêts cardiaques dans ma cage thoracique. Mon souffle se coupe. Elle est à un millimètre de moi.

—J'ai commandé une pizza, le livreur va arriver d'une minute à l'autre, vous ne pouvez rien me faire. Partez.
—J'en ai que faire du livreur de pizza. Si j'ai envie de battre, parce que je dois t'avoues, te voir souffrir, toi et Eléyana me manque, je le ferais encore et encore. Ce n'est pas cette satanée prison qui me fera changer. D'ailleurs, on en apprend beaucoup là-bas. Sais-tu ce que ça fait de recevoir un coup de couteau entre les côtes, ma fille.
—Je ne suis pas votre fille, hurlé-je de rage. Vous êtes qu'une cinglée ! Comment peut-on vous faire sortir de prison ?! Vous devriez aller dans un asile ! C'est là ou est votre place !

Sa main vient brutalement s'abattre sur ma joue me laissant perplexe et m'alarment que la folle en elle est toujours présente. Je ferme d'une force féroce mes yeux, et je pris pour que le livreur de pizza arrive.

—Dégage de chez moi immédiatement ou j'appelle la police Barbara, jamais tu ne verras ma fille et tu vas regretter d'avoir touché ma sœur.

J'ouvre les yeux en entendant la voix brulante de colère de Jess. Je souffle soulagée. Eléyana est au téléphone dehors, les larmes aux yeux. Mon regard croise le sien. Je sens mon cœur se briser. Elle n'aura plus confiance en moi...