Avez-vous peur de votre père?

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J'avais besoin de cela justement, une soirée entre amis. Je ne sortais pas beaucoup avant de le faire maintenant me maintien jeune, occupés mais de la bonne manière. Après un appel du genre, j'avais l'impression que mes dossiers allaient se remplir plus rapidement.

À mon plus grand désespoir, cela n'était qu'une impression.

-Catherine, que faites-tu toujours ici?

-Je travails, M King Jr.

-On avait déjà discuté de cela, Zachary.

-Je travails Zach-a-ry.

J'ai ri légèrement et j'ai recommencé à taper.

-Vous n'aviez pas une entrevue à faire avec moi, dit-il.

Je me suis levée pour prendre le fauteuil qui se trouvait dans le coin de mon bureau. Je l'ai placé près de la table et j'ai repris place sur ma chaise. J'ai regardé le fauteuil pis mon patron. J'ai eu l'aire d'une débile mais je crois que le message à passer. Il m'a regardé puis le fauteuil. Il a soupiré et s'est assis. J'ai souri et cherché mon cahier de note mais j'ai pris vraiment du temps à trouver.

-Beau cahier.

J'ai refermé le cahier pour voir la couverture. Oh non, j'ai pris mon cahier vert. C'était mon cahier avec des petits extraterrestres verts, ceux à trois yeux du film Toy Story. Les petits extraterrestres sont hyper mignons mais cela ne faisait pas très professionnel. J'ai fait dos à mon patron pour changer dans mes tiroirs pour y trouver un autre cahier. Rien.

-Oui, il est plutôt mignon.

J'ai dit tout cela un peu mal à l'aise.

-Je le trouve charmant, mignon comme tu as dit.

J'ai souri et pris un crayon. C'était la crème de la crème ma plume, littéralement un plume.

-La honte.

-Quoi?

Je venais de dire cela à haut voix.

-Tenez.

Il sortit de sa poche de veston un stylo et me le tendu.

-Un Pierre Hugo, vous savez combien valent ces stylos? Combien d'auteur vendrait leurs parents pour avoir un plume comme celle-ci?

Il a ri mais en voyant que j'étais sérieuse son sourire disparut.

-Je ne voulais pas vous offusquer.

J'étais trop occupé pour porter attention à ce qu'il me disait.

-Vous... tu disais.

-Laisse tomber, on commence cette entrevue.

-Oui, oui.

-Merci d'avoir répondu à mes questions mais monsieur, eh Zachary puis-je vous demander une dernière question?

Il s'était levé mais il reprit place sur la chaise.

-Allez.

-Avez-vous des problèmes avec votre père?

-Je ne peux pas répondre, désolé.

Il s'est levé et je fus de même. Je tenais vraiment à avoir une réponse.

-Mais, j'aimerais avoir une réponse, toute journaliste se doit de pousser pour avoir une réponse.

-Dois-je vous rappeler que vous n'êtes qu'une simple rédactrice?

Je suis tombé de haut. J'ai pris mon cahier et quelques trucs sur mon bureau que j'ai placé à toute vitesse dans mon sac. J'ai légèrement bousculé mon patron pour sortir en vitesse.

Le patronWhere stories live. Discover now