Partie 2 :

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Plutôt que des mots, Sebastian préférait affiner la distance entre eux. Ciel ne bougeait pas d'un cil, lui accordant son entière confiance. Ils n'avaient jamais été aussi proches. C'était tout nouveau pour lui et son cœur ne cesser d'essayer de lui faire comprendre d'étranges sentiments qu'il tentait d'ignorer. Il déglutissait avec peine, essayant de répondre avec toute l'indifférence qu'il put.



- Tu ne penses pas être trop proche ?
- Non, bien au contraire.
Répondit Sebastian plus bas.


À l'entente de ses mots, Ciel eut un léger coup de chaud. Il se racla la gorge, ôtant ses pensées qui venait de le parcourir. Ses doigts jouèrent ensemble nerveusement, le rendant un peu plus adorable aux yeux du majordome. Il remarqua l'embarras s'accentuait chez le plus jeune, qui eut pour effet de l'amuser d'avantage. Ses dents attrapèrent le bout du tissu de l'un de ses gants, s'en débarrassant. Sans un bruit, ce dernier vint vite s'écraser contre le sol froid de la chambre. Dénudée de tout tissu, sa grande main rencontra celles de son maître qui reposait sur ses cuisses. Celui-ci eut un léger mouvement de recul face à ce geste si franc. C'était la première fois qu'il pouvait sentir sa peau contre la sienne. Il ne l'aurait jamais pensé aussi douce. Le regard baissé et les sourcils froncés, son cœur venait d'accélérer. Ciel, pourtant son maître, n'osait ne serait-ce que bouger le petit doigt. Voulant le taquiner un peu plus, Sebastian frôlait sa peau du bout de son pouce y faisant quelques lents allers-retours. Ses yeux pourpres recherchaient un contact visuel avec le plus jeune qui ne voulait pas relever le regard.



- Si cela vous dérange tant que ça, pourquoi ne pas vous reculez ? Demanda t-il avec une pointe de sarcasme dans la voix.



Ses dernières paroles venaient clairement de mettre le jeune comte au défi. Ne se laissant pas impressionner, le comte feinta un sourire tout en se redressant, lui permettant gagner quelques précieux centimètres afin de réduit un peu plus la distance entre leurs visages. Il put lire l'espace d'une seconde, de la surprise dans ses yeux pourpres, ce qui le ravit.



- Je n'ai jamais dit que cela me déranger.



L'audace du comte lui plaisait énormément. À partir de ce moment, les limites maître/majordome commençait à se briser. Ils pouvaient ressentir que cette situation ne devrait pas avoir lieu d'être entre eux. Malgré cela, ils ne se reculèrent pas l'un de l'autre. C'était comme s'ils le voulaient, comme s'ils aimaient cette situation.
Avec lenteur, les doigts du majordome glissèrent entre ceux de son maître. Sa main se trouva alors à moitié sur la peau dénudée de sa cuisse. Le plus jeune pensait qu'il ne pouvait pas être plus troublé qu'en ce moment même. Les doigts de sa main libre se serrèrent, tandis que sa peau brûler sous ceux du démon. Sa simple main, posée sur sa peau, suffisait à lui donner des pensées qui le fit bouillir de l'intérieur. Ce toucher lui était à la fois frustrant et plaisant et Sebastian le comprit vite.



- Dans ce cas-là, ça ne vous dérange pas que je m'approche juste un peu plus ?
- Si tu fais ça je-


Ses mots furent coupés par la proximité beaucoup trop fine entre eux. Déconcerté, Ciel fronça les sourcils, tandis que ses petits doigts serrèrent les draps et par la même occasion la main du démon. Sa respiration se fit légèrement instable lorsqu'il s'attarda sur l'odeur agréable de celui-ci tout autour de lui. Ses yeux passèrent de ceux pourpres au reflet orangé parla flamme du chandelier, à ses lèvres rosées, tirait en un habituel sourire. À force de lui répondre au tac o tac, une drôle de tension s'était créée entre eux. En réalité dans ce petit jeu, ils essayaient tous les deux de faire dire à l'autre une chose inavouable surtout pour Ciel et sa fierté. Ils en étaient tous les deux secrètement conscients.
Soudain, le comte remarqua qu'il tenait la main de son majordome depuis un moment. Son regard se fit alors fuyant, il ne voulait pas vraiment la lâcher, ni faire ce plaisir à Sebastian de la garder. Il perdit alors patience, ne comprenant pas vraiment ses attentions.

Joue avec moi.Where stories live. Discover now