Chapitre 17 : Bouleversement

66 5 0
                                    

Au même moment, une voix s'écria derrière moi :

- Mitsuko ! Vous marchez drôlement vite ! J'ai cru que je n'arriverais jamais à vous rattraper.

- Adachi-senpaï ! m'exclamai-je quand je le reconnus. Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Je suis venu pour le tournoi, expliqua-t-il, avec le Daimyô et Chinatsu.

- Et alors, elle est jolie ?

Le prince rougit aussitôt en m'entendant et je revis alors le jeune adulte que nous avions escorté à travers le monde. Il avait bien gagné en assurance depuis... Alors qu'il s'ébouriffait les cheveux tout en évitant mon regard, je réalisai que Shikadaï ne devait rien comprendre et qu'il était grand temps que je le mette au courant de la situation.

- Shikadaï, je te présente Adachi, Prince du Pays du Vent et fiancé de la Princesse du Pays du Feu. Et Adachi-senpaï, je te présente Shikadaï

- Shikadaï Nara, je sais. Je l'ai vu...

Il ne put pas finir sa phrase : une fumée bleutée s'échappa de sa bouche à la place de ses mots. C'était donc à cela que ressemblait le sceau des ninjas d'Uzushio. En face de moi, Adachi poussa un petit soupir rageur et passa une nouvelle fois sa main dans ses cheveux.

- J'avais oublié ça, souffla-t-il avant de continuer avec un air moqueur, en tous cas, tu as des yeux magnifiques Shikadaï. D'une couleur tout à fait exceptionnelle ! Uko, je comprends mieux pourquoi tu...

Comprenant où il voulait en venir, je l'interrompis brutalement tandis qu'une bouffée de chaleur me montait aux joues.

- Tais-toi ! lui ordonnai-je.

Il referma la bouche mais la lueur de malice ne quitta pas ses yeux. Mal à l'aise, ce fut à mon tour d'éviter son regard de mon mieux, alors que les souvenirs des derniers mois ressurgissaient dans ma mémoire. Cela avait été sans conteste la période la plus sombre de ma vie. Et j'aurais aimé ne plus avoir à y penser dans la mesure du possible.

- Tu veux venir avec nous ? attaquai-je pour changer de sujet. Nous allions rentrer, tu pourrais passer saluer Ôkami et Asaki comme ça.

Mon meilleur ami eut la gentillesse de ne pas relever le fait que nous n'avions en réalité absolument rien prévu et il suivit sans un mot. Je le trouvais tendu, un peu bizarre, comme s'il se retenait de dire ou de faire quelque chose. Comme si quelque chose le tourmentait... Résultat, entre moi qui était encore traumatisée par ce qu'Adachi avait failli dire, et Shikadaï qui ne disait pas un mot, l'ambiance était plutôt tendue et ce fut avec soulagement que nous nous dispersâmes parmi nos amis aussitôt arrivés.

***

Tandis qu'ils s'avançaient tous les deux dans la lumière, la jeune ninja de Suna s'efforçait de détailler son adversaire. Plus vite elle comprendrait de qui il s'agissait, plus de temps elle aurait pour s'adapter. Dans l'hypothèse où elle connaîtrait déjà son opposant.

Qu'elle ne fut pas sa surprise en découvrant face à elle la dernière des Uchihas : Sarada. En se remémorant le tableau, Ôkami se fit cependant la réflexion qu'elle aurait dû pouvoir prévoir ce résultat. Elle n'avait aucune idée des capacités de l'adversaire que la petite brune avait dû affronter en premier lieu mais la kunoichi de Konoha n'était pas n'importe qui. Si elle n'avait ne serait-ce qu'un dixième des talents de son père, elle serait difficile à vaincre. Qu'importe. Elle ne flancherait pas.

Le duel s'engagea dès l'instant où le signal franchit les lèvres de l'arbitre. Elles s'opposèrent au Taïjutsu pendant de longues minutes, cherchant à trouver les failles l'une de l'autre. Sarada attendit le plus longtemps possible avant de déclencher ses Sharingans, mais même là, aucune différence ne fut vraiment visible.

L'Ombre des OmbresWo Geschichten leben. Entdecke jetzt