Les corbeaux

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Il était temps pour moi de m'en aller, Alfred me conduisit jusqu'à ma voiture et me donna un paquet.

Red : « Qu'est-ce que c'est ?

Alfred : « Je n'ai pas posé de question. Bruce sera déçu d'avoir loupé votre sortie. »

Une fois chez moi, je mis sur la table les livres de Francesca ainsi que le paquet que m'a passé Alfred.

Je partis dans la salle de bain et me regarda dans le miroir en prenant appui sur le bord du lavabo, je m'imaginais entouré de Harley et du Joker, cela me fis sourire jusqu'à ce que le reflet de Harley ne devienne un squelette tombant en poussière, puis le Joker affichant un énorme sourire sanglant, le squelette de Harley devient Francesca, au loin la silhouette du Sorcier. Cela m'énerva, le lavabo céda, je donnais un coup de poing au miroir et alla m'allonger sur le lit regardant ma main blessée, je mis ma main sur le cœur et senti la bague de fiançailles de Natali que je portais autour du cou.

Ne pouvant me calmer, je pris le paquet d'Alfred et l'ouvrit, c'était un dossier de l'asile d'Arkham, il y avait aussi une note signé de Gordon me disant « bonne lecture ».

Le dossier contenait des enregistrements du fou, rien de bien nouveau à son propos si ce n'est son obsession pour les corbeaux et sa peur des chauves-souris. Sacré ironie, à la base le surnom du fou était l'Épouvantail.

Me changeant rapidement, je me rendis à une dizaine de kilomètres en dehors de Gotham, il y avait une sorte d'habitat pour les corbeaux, Laughing Jack m'en avait parlé. Le domaine était tenu par un certain Balthazar, le domaine se nommait « Hugin & Munin », selon le nom des 2 grands corbeaux messagers des dieux.

Au loin, j'assistais à la parade de deux corbeaux, je dois avouer c'était fascinant à voir, je pouvais presque comprendre l'obsession du fou pour ces créatures.

La parade dura un long moment, le temps c'était rafraîchit, je mis ma capuche et m'asseyais au sol pour continuer à contempler les corbeaux, l'un d'eux se posa à côté de moi, je ne savais pas quel comportement adopter alors je ne bougeais plus, je le fixais simplement. J'étais si concentré que je ne fis pas attention à la personne à côté de moi, jusqu'à ce qu'il pose la main sur mon épaule. Je me levais d'un coup, le corbeau s'envola et je me mis face à l'inconnu.

Red : « Vous avez fait fuir le corbeau !

Balthazar : « Désolé, ce n'était pas mon intention. Mais vous êtes sur mon domaine, Mlle ?

Red : « Vous êtes le gérant du domaine ? (Il acquiesçât). Je suis Red Nobody, j'ai eu envie de voir des corbeaux.

Balthazar : « C'est surprenant, d'habitude ceux qui venaient était soit des hommes soit des gothique, vous n'êtes ni l'un, ni l'autre. À moins que je me trompe, il fait assez nuit. Venez à l'intérieur, on y sera mieux ».

Je le suivis. À l'intérieur de l'immense maison, était accroché au mur des photos de corbeaux, l'un ressemblait étrangement au tableau qu'il y avait au cirque noir, dans la chambre du bourreau.

Red : « Ça fait longtemps que vous, vous occupez des corbeaux ?

Balthazar : « Pas vraiment, cela fait 5 ans. Comment avez-vous entendu parlez de cet endroit ?

Red : « Par un de mes clients, Jack Laughing.

Balthazar : « Client ?

Red : « Je suis ou plutôt j'étais son avocate.

Balthazar : « Je savais bien, que votre visage ne m'était pas inconnu. Un café ? (Je lui fis non de la tête). Comme vous, vous voudrez. »

Deux corbeaux vinrent se poser à côté de moi, un corbeau noir et un corbeau blanc. Je ne pensais pas, qu'un jour je me retrouverais assise à côté de corbeaux.

Balthazar : « C'est bien la première fois que je les vois aussi près d'un autre être humain.

Red : « Très peu de personnes me considèrent comme un être humain comme vous dites !

Balthazar : « Vous êtes une créature fascinante.

Red : « Si vous le dîtes. Y a-t-il beaucoup d'admirateur pour les corbeaux ?

Balthazar : « Pas vraiment. Pourquoi ?

Red : « Je suis à la recherche d'une connaissance de mon frère décédé.

Balthazar : « Désolé pour votre frère. Quel est le nom de la personne que vous recherchez, je pourrais peut-être vous aider ?

Red : « Jonathan Crane, c'était un professeur en psychologie.

Balthazar : « Vous avez une photo de lui, ou me le décrire ?

Red : « Non, c'est tout ce que je sais de lui.

Balthazar : « J'ouvrirais l'œil ».

Je lui tendis ma carte et m'en alla, j'étais épuisé et calmé. L'un des corbeaux me suivit jusqu'à mon appartement et s'installa dans l'un des arbres entourant l'appartement.

Me réveillant, j'essayais de me remémorer ce qu'il y avait écrit sur le journal vu chez le Sorcier, je ne pouvais pas appeler Felicity sans avoir à faire à Oliver.

Je ne réussis qu'à retranscrire deux pages, dont celle accompagnant l'image du poignard.

Je sortis prendre mon petit-déjeuner dans l'un des café de Gotham, je fus surprise d'y croiser Balthazar, il m'invita à le rejoindre. Il parla de ses corbeaux, je l'écoutais à peine, j'acquiesçais parfois, cela semblait efficace car il ne remarquait pas mon manque de concentration. Je finis pas demander la note.

Balthazar : « Laissez, je vous invite.

Red : « Je ne préfère pas, mon ami risquerait de m'en vouloir, si je laissais un autre homme...

Balthazar : « J'ignorais que vous aviez quelqu'un dans votre vie !

Red : « C'est assez récent.

Balthazar : « J'organise dans mon domaine, une exposition sur la peur que peut provoquer certains animaux chez l'Homme. Vous devriez venir, invitez aussi votre ami. Ce soir à minuit.

Red : « Minuit !

Balthazar : « L'heure ou nos peurs sont en éveil ».

Je payais l'addition, le salua et alla à mon bureau. Le corbeau me suivait toujours, je le prenais pour une sorte de gardien.

Red NobodyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant