Chapitre 24

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PDV Hermione :

Malefoy muet ? Mais qu'est-ce que c'était que cette histoire ?

Ron et Harry avaient l'air aussi étonnés qu'elle.

- Mais c'est quoi ce délire ? murmura Harry.

- Aucune idée, répondit Ron. Mais au moins on aura la paix. Plus d'insultes, vous vous rendez compte ?

- Un rêve qui se réalise, acquiesça Harry avec sérieux.

Hermione, elle, ne dit rien. Elle regardait le serpentard, qui fixait toujours le bureau, imperturbable. McGonagall reprit son cour, laissant le jeune homme tranquille, et reposa sa question à Hermione qui répondit parfaitement, comme d'habitude.

A la fin du cours, la jeune gryffondor dit à Ron et Harry qu'elle avait quelque chose à faire à la bibliothèque, et partit rejoindre Malefoy et Zabini avant que ses amis n'aient le temps de dire quoi que ce soit. Zabini avait l'air désespéré. Elle le comprenait, il avait attendu son ami tout l'été, se décarcassant pour le faire sortir de prison, et quand Malefoy quittait enfin Azkaban, voilà qu'il ne lui accordait plus un regard. Elle courut derrière eux dans le couloir, bousculant des élèves de première année qui semblaient perdus. Était-elle prête à pardonner à Malefoy après tout ce qu'il avait fait ? Sa tête lui disait que non, et son cœur lui disait que oui. Pourtant, elle en avait besoin, mais elle ne savait pas pourquoi, une chose en tout cas était certaine, c'était que lui aussi en avait vraiment besoin.

- Malefoy ! appela-t-elle.

Zabini se retourna.

- Oh...Salut Granger...

Drago lui continuait d'avancer.

Hermione lui attrapa le bras, il se retourna., et la regarda comme si elle était transparente.

- Malefoy, qu'est-ce qu'il t'arrive ? toujours aucune réaction. Drago ! tenta-t-elle de nouveau.

Cette fois, il sembla réagir, ses yeux croisèrent les siens, il ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit, il la referma, l'air perturbé.

Zabini la fixa, ébahit.

- Il a réagi ! s'écria-t-il. Il faut absolument qu'il fasse des séances de psy avec Granger !

Hermione eut un sourire. Pourquoi était-elle si heureuse qu'avec elle Drago réagisse ?

Mais celui-ci avait repris son air absent.

- Drago ? fit-elle de nouveau. C'est moi, Hermione.

Cette fois encore, un éclair de vie traversa le regard du serpentard, il fronça les sourcils, dévisageant la jeune fille.

- Pourquoi tu ne parles plus ? reprit-elle.

Cette fois, Drago secoua légèrement la tête. Zabini observait la scène les yeux écarquillés, conservant un silence religieux.

- Pourquoi ? fit encore Hermione.

De nouveau Drago secoua la tête, mais sa main serra le bras d'Hermione qui le tenait. Comme s'il ne parvenait pas à croire que la jeune fille était vraiment là.

- Qu'est-ce qu'ils t'ont fait à Azkaban ?

Drago eut une grimace, et serra plus fort le bras d'Hermione.

- Dray ? tenta Zabini.

Le blond le regarda, l'air perturbé, comme s'il le voyait pour la première fois. Mais il leva un sourcil, comme pour lui répondre.

- IL A RÉAGI !!!! hurla Zabini, esquivant une petite danse de la victoire.

Drago eut un mouvement de recul.

- tu ne VEUX plus parler, ou tu ne PEUX plus parler ? reprit Zabini.

Drago acquiesça deux fois.

- Tu ne veux plus et ne peux plus ? demanda Hermione pour s'assurer qu'elle avait bien compris.

Il acquiesça de nouveau.

- Il y a du progrès, observa Zabini. Qu'en déduit Miss-Je-Sais-Tout ?

Hermione eut un soupir.

- Un traumatisme.

- Et du coup il ne parlera plus jamais ? s'inquiéta le serpentard.

- Je ne sais pas, peut-être mais ça prendra du temps, c'est sûr.

Drago qui semblait enfin avoir les pieds sur terre, les regarda tour à tour, puis dévisagea Hermione, l'air à la fois inquiet et interrogateur.

La jeune fille comprit presque aussitôt.

- Je te pardonne, dit-elle d'une voix douce. Ce n'était pas vraiment ta faute, si tu veux, on peut tout recommencer à partir du moment où tu nous a rejoins. C'est du passé, ça te va ?

Drago la dévisagea longuement, les sourcils légèrement froncés, il dégagea son bras de l'emprise d'Hermione. Puis, il hocha la tête, un sourire presque imperceptible soulevait la commissure de ses lèvres.

La brune et Zabini, eux, souriaient largement.

Hermione regarda le métis.

Elle lui tendit sa main.

- On fait la paix ?

Il la serra.

- Bien sûr.




I would like to hate you...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant