Chapitre 6

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PVD Drago :


"Je crois que je commence à apprécier votre vie de merde."

Potter ouvrit de grands yeux, Hermione le regarda bouche bée, et Ron croisa les bras en levant les sourcils.

- Un Malefoy qui apprécie notre vie, dit-il. Une première. Je pense qu'il s'est cogné la tête un peu plus fort qu'on le croyait.

Drago se passa la main sur le visage.

- Je pense que je me suis mal exprimé. J'apprécie vraiment de risquer ma vie pour tous vos stupides efforts ridicules. Mon père a essayé de me tuer, et  vous avez vraiment cru que ça me ferait plaisir de prendre l'apparence de ce bigleux ?

Il désigna Potter d'un signe de tête.

- J'apprécie de vous voir vous battre pour une cause ridicule et déjà perdue d'avance. Vraiment, je trouve ça très touchant.

Ron le regarda furieux. Hermione le fusillait du regard. Et Potter... se jeta sur lui.

- Retire ce que tu as dis ! rugit-il, écarlate de rage.

Drago voulut se défendre, mais sa baguette était trop loin, et il avait encore trop mal au bras pour le bouger. En revanche il ne se priva pas d'un coup de genoux bien placé. Potter hoqueta, mais lui décocha un coup de poing dans le visage.

- Mais t'es malade ?! hurla le blond. On ne frappe pas un convalescent !

Au même instant, Mrs Weasley entra dans le salon.

- Ça c'est pas croyable, s'exclama-t-elle furieuse. Il suffit que je vous laisse cinq minutes pour que vous en veniez aux mains. Montez tous dans vos chambres et que je ne vous vois plus de la soirée ! Drago, tu attends que je te mette un pansement, et que je t'arrange ce coquard.

Le trio des gryffondors monta se coucher, ils avaient toujours l'air furieux.

Le jeune Malefoy laissa Mrs Weasley s'occuper de lui, puis il monta également dans sa chambre. Il détestait vivre ici, il détestait Potter et ses amis, il détestait tous les Weasley, enfin à part peut-être la mère de Ron, et puis tout le monde était odieux avec lui. Il voulait rentrer chez lui, et retrouver sa vie d'avant.

Il s'assit sur son lit, les jambes repliées contre lui, sa photo de famille dans les mains. Il regarda ses parents, ils souriaient tous les deux à la caméra en faisant des signes joyeux de la main. Et lui, au centre, souriant de toutes ses dents, tellement fier d'être ici avec eux. Cette famille sur la photo était loin de se douter de tous les malheurs qui lui tomberaient dessus dans les années à venir.

Sa mère avait été tuée à cause de lui. Il n'aurait jamais dû accepter de rejoindre le camp de Dumbledore... Et maintenant, son père avait essayé de le tuer. "Il ne savait pas que c'était moi, songea Drago. S'il m'avait reconnu il ne l'aurait jamais fait."

"Vraiment ? répliqua une voix dans sa tête. Maintenant tu fais parti des traîtres à leur sang. En plus il n'a rien fait pour aider ta mère."

"Il ne pouvait pas l'aider il était à Azkaban, le pauvre."

" En es-tu si sûr ? Il avait l'air en pleine forme pour quelqu'un qui vient juste de sortir d'Azkaban. Peut-être même faisait-il parti des Mangemorts qui ont tué ta mère."

"Jamais il n'aurait fait une chose pareille ! répliqua intérieurement Drago horrifié. Il l'aimait !"

"Vraiment ? Pourtant il ne lui a jamais manifesté beaucoup d'affection, ni envers toi non plus d'ailleurs. A-t-il jamais été présent quand tu avais besoin de son soutien ? "

"..."

"Il faut te faire une raison, continua la voix. Tu as rejoins l'autre camp, tu fais parti des alliés de Potter. Tu te bats pour sa cause. Et même si tu ne veux pas te l'avouer, tu commences à tous les apprécier, et tu le sais. Il est temps que tu fasses une croix sur ton passé Malefoy."

- LA FERME !! hurla Drago en se redressant brusquement.

Soudain, il entendit un fracas de verre brisé. En se redressant, il avait fait tomber sa photo, le cadre était maintenant en mille morceaux, éparpillés sur la moquette rouge. La photo avait été déchirée en plusieurs endroits.

Drago serra ses genoux contre sa poitrine, et fixa le cadre brisé. Il aurait pu le réparer, mais il n'en fit rien. "Il est temps que tu fasses une croix sur ton passé Malefoy". Voilà qui illustrait parfaitement cette phrase.

Il baissa la tête, et de grosses larmes se mirent à couler le long de ses joues pâles.

Il resta ainsi un long moment sans bouger, quand il entendit une voix à côté de lui.

- REPARO !

A ces mots, le cadre se reconstitua. Une main le ramassa.

- C'est toi au centre ? reprit la voix. Tu étais plutôt mignon.

Drago releva la tête, essuyant rapidement ses larmes. Granger se tenait debout au-dessus de lui, sa photo dans la main.

- On frappe avant d'entrer Granger, dit-il sèchement.

La brune soupira et lui tendit la photo.

- J'ai parlé avec Mrs Weasley, dit-elle. Elle a raison. Je pense qu'il est temps que nous fassions tous une croix sur notre passé commun.

Drago sursauta à ces mots. Elle aussi ? Mais lui ne le voulait pas ! Il lui était encore impossible de tracer une croix sur quoi que ce soit de son passé.

- Tu m'écoutes quand je te parle ?

- Non je ne t'écoute pas, Granger, le blond appuya bien sur le dernier mot pour lui montrer qu'il n'était pas prêt à changer quoi que ce soit.

Hermione le regarda  un long moment avant de s'asseoir sur le lit.

- Je ne crois pas t'avoir invité à t'asseoir sur mon lit, fit le jeune Malefoy, irrité.

- Je le sais bien, répliqua la gryffondor. Tu ne fais jamais rien de gentil. Mais si tu as une chance de me prouver le contraire, j'espère que tu la saisiras...

Puis, elle se leva, et quitta la chambre, sa chevelure brune volant derrière elle.

Drago regarda dans sa main ; la jeune fille y avait glissé un papier avant de s'en aller :


"Cette année nous ne retournerons pas à Poudlard (je parle de moi, Ron et Harry), nous avons des choses à accomplir sous les ordres de Dumbledore.

Cela permettra d'anéantir Tu-Sais-Qui.

Dans cette quête, il se pourrait très bien qu'un adepte des forces du mal nous soit fort utile. Harry et Ron ne sont pas encore au courant de mon idée de te faire participer.

Nous partirons après le mariage de Bill et Fleur.

Tu as une chance de te racheter Malefoy, ne la laisse pas filer."


Drago ouvrit de grands yeux, mais à quoi jouait cette folle ? Et qu'allait-elle imaginer? Qu'il avait envie de se racheter? Et de quoi, d'abord?

I would like to hate you...Where stories live. Discover now