Nadir

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Socle d’ébène

Intarissable,

Je me repose sur ce doute

Insaisissable,

D’être un jour à la hauteur,

De tes ardeurs.

Tes gestes ploient,

Dans l’ampleur du vide,

Cinétique désabusée,

Pourtant, les yeux clos, je pleure.

Bleu amer, le ciel coule céruléen,

Profonde fêlure, livide,

La greffe a pris, un jour de soleil blanc,

Matins cendrés, traits pliés sur l’oreiller.

Etrange feu englouti,

Ventre d’un horizon somnolant,

Ultime exil, l’oubli danse dans la lumière,

Dimanche d’ennui, aveuglant,

Toits d’écailles, dragons de l’infini,

Paupière déshabillée, douce insomnie.

Remords sans âges,

Rivières de velours,

Le bonheur s’éloigne au loin,

Quand les rayons pâles tambourinent,

Le long des voutes divines.

Terre fertile, les mots n’ont plus de sens

Seul rescapé, des tremblements,

Désir statique, errant, écartelé,

Lave les sueurs froides,

Fleuve des attentes irrésolues,

Inanimées.

Champs de ruines,

Les silences sont brisés,

Fleurs de nuit froissées

Les paroles restent inachevées.

Psychopathie des heures écervelées,

La mémoire plonge dans le Nadir,

Mots sans fins, évidés,

Miroir du déni insensé,

Phrases muettes désincarnées.

Vers funambulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant