Visage de brume

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Il y a ces allers et ces retours,

Dans l'attente d'un rien,

Sans que jamais au bout du chemin, tu n'aperçoives

Cette part de toi, que tu as perdue ou jetée

«quelque part mon vrai visage m'attend»

Mais pour l'instant, c'est moi qui attends,

Dans la profondeur des silences,

Dans l'ennui des jours bien fades.

Les carreaux, sous le cèdre du Liban,

L'encre sur le papier, pourtant ce ne sont que des mots,

Ce ne sont que des mots,

Mais ils suffisent à condamner ce que je ne peux toucher,

Qu'à moitié,

Ce que je peux voir sans jamais y goûter,

Ce n'est pas l'espoir d'un lendemain glorieux,

Seulement l'attente qui ronge l'oubli, d'un feu qui consume.

C'est parfois la peine, mais plus souvent l'ardeur révélée à soi;

Quelques fois les branches du cèdre, m'apparaissent toucher le ciel,

La déception suffit-elle à ravir ce feu qui meurt ?

Ou est-ce seulement une étape de plus, vers un horizon encore plus incertain, qui se pare de brume.

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