Chapitre vingt-cinq

Depuis le début
                                        

Il ne dit rien de plus, à la place il me pousse pour que je m'assieds sur la couverture. Je me blottie à côté de lui, un sourire toujours énorme sur mes lèvres. Je n'arrive pas à croire qu'il a fait ça pour moi ; je suis toujours complètement sous le choque de son côté tendre qui a fait surface après tout ces mois de détachement. Ça me fait tomber encore plus amoureuse de lui.

Je peux sentir son regard sur moi et je lève le mien, lui souriant. 

—Quoi ? J'ai quelque chose sur mon visage ?

—Non, évidemment que non, ricane-t-il, me tendant un verre de jus d'orange. C'est juste que... j'aime bien quand tu sourie. Ça signifie que j'ai au moins fais quelque chose de correct.

Je penche ma tête sur le côté, prenant une gorgée du verre. 

—Tu veux dire quoi par ça ?

—Evie, je... Hadès s'arrête, ayant l'air inhabituellement inconfortable, comme s'il luttait pour trouver les bons mots. Je sais que j'ai été.. réservé dernièrement, et je me rends compte que peut-être tu penses que je ne m'en soucie pas, mais-

—Kezia t'a parlé, c'est ça ? réalisé-je en trouvant son mal l'aise incroyablement affectueux, il hoche la tête de manière pudique, et je sourie impunément. T'es mignon, tu le sais ça ?

—Je ne peux pas dire que je le sais, grimace-t-il.

—Eh bien, j'ai également parlé à Kezia. À Calla aussi, dis-je doucement en posant mon verre sur l'herbe près de moi. Et je sais que tu luttes avec certaines choses, donc j'imagine que je comprends. Je me rends compte qu'il te faut un peu de temps pour toi afin de mettre des mots à tes sentiments, et je-

—Evie, m'interrompt-il en attrapant ma joue en coupe, ses lèvres étant devant les miennes pendant plusieurs secondes merveilleuses. S'il y a une chose que je sais, c'est que je ne lutte pas pour mettre des mots à mes sentiments du tout.

—Ok, chuchoté-je sans respirer, les yeux écarquillés.

Il ricane à l'expression de mon visage. 

—Je m'excuse pour la distraction dont j'ai fait preuve. Je ne suis pas la personne la plus expressive, mais jamais pour une minute ne doute de mes sentiments pour toi. Je ne veux pas que tu ais la sensation que je ne m'en soucie pas, car c'est l'opposé complet de la vérité.

Le soulagement qui entre en moi à ses mots est indéniable ; Kezia et Calla m'avait déjà stressé sur ce point à plusieurs occasions différentes, mais venant de la part de Hadès lui-même ça signifie absolument le monde.

Je souris et me penche pour presser mes lèvres contre les siennes. Pendant plusieurs secondes qui fend mon cœur il ne répond pas; mais quand il le fait, c'est assez pour m'envoyer voler dans les nuages. Mes pieds se tortillent et j'enroule mes bras autour de sa nuque, mes doigts s'emmêlent dans ses cheveux. Dieu, je dois vraiment remercier Kezia pour m'avoir dit de faire ça.

—Je suis désolé, dit-il finalement quand nous nous écartons.

—Pour quoi ? mords-je ma lèvre, lui souriant. Pour être embrasser si bien ?

—Non, je ne m'excuserais pas pour ça.

Ses yeux pétillent sur les coins.

—Alors tais-toi, je pose mon doigt sur ses lèvres, posant ma tête sur son torse. Tu dois arrêter de t'excuser d'être toi-même. Je surréagis et sur-analyse tout le temps ;  je le sais. Je comprends que tout le monde a des choses à cacher dans son placard et tu en a beaucoup, et je saisis que tu es plus réservé quand ça en vient aux... émotions. Je sais que je pourrai jamais changer ça, et je dois arrêter à m'attendre à ce que tu changes pour moi. C'est une attente injuste de ma part, spécialement quand j'aime beaucoup cette partie de toi. Je crois... Je crois que la seule chose que je veux maintenant c'est que t'arrêtes tout le truc d'éloigner les gens pour les protéger des problèmes; et aussi d'être un âne distant spécifiquement car ça ne te mènera à rien avec moi, tu devrais le savoir. Tu sais à quel point je... à quel point je me soucie de toi, et tout ce que je veux savoir c'est que mes sentiments sont réciproques. C'est tout ce que je veux Hadès.

—Alors je ferai de mon mieux, murmure-t-il, entourant ses bras autour de moi. Et quand je dis ça Evie, je le pense. Je le ferai. Aussi longtemps que tu cesses de sur-analyser tout et t'inquiéter sur des paroles soient disant cachées. Si je le peux, je t'offrirais l'affection que je sais que tu souhaites ; bien que, je ne suis pas si bon en cela en tant qu'homme, donc tout ce que je t'offrirai ce sera de quoi moi je suis capable de donner. Ce n'est pas parce que je n'expose pas les profondeurs de mon affection que ça signifie que je ne le ressens pas Evie, et c'est ce que je te promets.

—D'accord, chuchoté-je m'étirant et lui faisant un bisou sur les lèvres.

Je t'aime.

Ces mots supplient pour être prononcés, ils font pression pour s'échapper de mes lèvres et veulent juste être dits, mais je les retiens. Je ne peux pas les dire, pas maintenant.

À la place je me pelotonne, fermant mes yeux et écoutant les battements de son cœur.

---

—Dis-moi quelque chose.

—Oui ?

Il a l'air relaxé quand je lui fais des traces des motifs intelligibles sur son torse avec mes doigts.

—La façon dont Perséphone est partie... C'était pas comme dans le mythe dont tout le monde est si familier. Pourquoi ? attrapé-je un raisin et le rentre dans ma bouche, savourant le goût frais.

Ses mains se serrent légèrement, et je jure entendre son cœur battre plus rapidement pendant plusieurs secondes.

—Tous les mythes et les histoires sont émanés de nous quand nous marchions sur terre, nous chuchotions des contes à des oreilles enthousiastes. Zeus savait à quel point le départ de Perséphone me quittant me blessait, donc il a élaboré un mensonge. Il a couvert la vérité de ce qu'il s'était réellement passé. C'était bien mieux ainsi, pour nous tous.

—Donc à quel point les mythes sont-ils en fait réels ?

—La plupart le sont. Nous compromettons toujours légèrement certaines vérité; des choses que les humains ne peuvent pas comprendre même avec un stade d'imagination très élevé, sa tonalité est ironique.

—Eh bien c'est décevant à dire.

Je fais la moue, jetant des raisins sur Pluton et gloussant quand il les chasses avec excitation. Il se tourne pour me regarder quand il se rend compte qu'en fait ils ne sont pas comestibles.

—Quoi, le fait que nous parlions de nous-mêmes aux humains ? Ricane-t-il avec amusement. Vraiment Evie, tu ne devrais pas être surprise par nos complexes de supériorité.

—Eh bien, je m'y attendrais de la part de Spencer mais pas de toi, je tire ma langue avec espièglerie. Mais bon, qui parlerais de soi-même ?

—Tu peux m'insulter autant que ça te plaise, mais tu es celle qui a choisi de passer l'éternité avec moi.

—Ouais et tes sarcasmes me font tellement peur que je commence à regretter ma décision, m'assieds-je en ricanant au regard qu'il me fait. Oh je suis désolée, est-ce que j'ai-

Je m'arrête soudainement avec un couinement, regardant quelque chose par dessus l'épaule de Hadès avec des yeux horrifiés.

Il se lève, ses yeux écarquillés regardent les alentours. 

—Evie ? Où es-tu partie ?

Je t'aime.

Ahhh, il serait temps qu'ils se le disent !

Qu'est-ce qu'Evie à remarqué derrière Hadès ?

Et où a-t-elle partie ?

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Hadès (Trilogie Hadès #1) [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant