CHAPITRE 12

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Maria était une folle du shopping. Je l'avais appris à mes dépends quand elle me traina de magasin en magasin juste parce que la couleur d'une robe était trop flashy ou trop sombre.

Je me rappelais mentalement de ne plus jamais faire les boutiques avec elle. Les mains de Maria étaient surchargés de sacs par conséquent elle décida de quitter le centre commercial, seule, en prenant la fichue voiture, me laissant avec Vitale.

Génial.

" Cette fille ", râlais-je. J'étais fâchée contre elle. Je ne voulais pas être seule avec cet homme.

" Calmes ton cul  ", ordonnait Vitale en me regardant une seconde avant de fixer son regard sur son téléphone de nouveau. J'essayais d'ignorer son commentaire. J'étais habitué à sa vulgarité. Je réalisais que toutes les leçons sainte du monde ne pourrait pas nettoyer sa bouche sale.

Je lui aurais bien répondu si ma tête n'était pas déjà préoccupé par sa diabolique soeur, Maria.

Plus j'y pensais et plus je me disais que c'était son plan depuis le début. Elle avait l'air beaucoup trop enthousiaste à l'idée de faire du shopping. Mais bon sang, je n'aurais jamais pensé qu'elle allait faire ceci.

J'aurais du me rendre compte qu'il y avait anguille sous roche quand elle avait dit qu'elle nous attendrait dans la voiture. Elle avait décliné un déjeuné.

Qui diable faisait ça?

" Où sont tes autres voitures ?", lui demandais-je en fixant l'homme qui rentrait dans son véhicule et s'en allait du parking, contrairement à nous qui étions coincé ici.

Il haussait les épaules " Pourquoi faire ? On peut prendre le bus ".

Mes yeux s'agrandirent quand j'entendis cela. Ce n'était pas bête. On pouvait prendre le bus.

" On le peut. Aller c'est parti ", dis-je tandis que je me mettais debout et enlevais la poussière de mon pantalon. Pourquoi n'y avais-je pas pensé? Prendre le bus était mieux que de rester ici.

Je vis Vitale rouler des yeux à ma réponse, " Non on ne va pas le faire, patiente un peu. Une voiture avec un chauffeur arrive. Je ne veux pas m'asseoir à côté ou près de gens qui baignent dans leur sueur ".

Il me rendait confuse aujourd'hui. Ce n'était pas comme s'il n'avait pas été  renfrogné dans la journée , mais il n'étais pas énervé contre Maria qui nous avait abandonné.

J'aurais pensé qu'il serait devenu fou de rage mais il était aussi paisible que l'océan.

Maintenant qui j'y pensais, Vitale était vraiment comme l'océan. Il avait l'air calme mais tu ne savais jamais quand il allait s'énerver. Et une fois qu'il l'était il ne voyait plus rien et il pouvait détruire tous ce qui passait sur son chemin, exactement comme l'océan.

Mais aujourd'hui j'avais vu une facette différente de lui. Il ressemblait à un gars normal qui se préoccupait de sa soeur. Je ne voulais pas penser ceci mais il était mignon. Je voyais qu'à chaque fois que Maria disait une chose embêtante ou l'insultait, il fronçait les sourcils mais il y avait de l'amour dans ses yeux.

Peut-être que Vitale était plus que ce qu'il voulait montrer.

Soudainement j'entendis un rire et je tournais ma tête pour voir d'où il venait. Je me figeais sur place quand je vis de qui il s'agissait.

Elle portait un jean déchiré et un t-shirt simple, sa meilleure amie était à ses côtés. Je l'avais vu murmurer quelque chose dans l'oreille de cette dernière, une chose qui la fit rire très fort.

Mon souffle se saccada quand ses yeux se posèrent sur moi. Elle me regardait pendant plusieurs secondes ce qui me fit croire qu'elle allait me reconnaître, mais elle continua sa route.

Je me demandais à quel point j'avais changé pour que les gens que je connaissais me passe devant?

Je ne me retournais pas et laissais Zoé partir. Je voulais qu'elle se souvienne de moi mais elle ne le fit pas. C'était mieux pour elle. Si elle m'avait reconnu Vitale aurait fait de sa vie un Enfer et contrairement à moi elle avait une famille qui l'aimait.

Je ne me rendis pas compte que je pleurais jusqu'à ce qu'un sanglot s'échappait. Je sentis mes épaules trembler et ma voix devint plus lourde.

" Oh merde. Pourquoi tu chiales? Putain de merde, on peut prendre le bus si tu veux, mais arrêtes de pleurer ", Vitale me regardait avec une expression déconcertée, comme s'il n'avait jamais vu une fille pleurer.

Dans des circonstances normales, j'aurais rigoler de la tête qu'il faisait. Le méchant Vitale apeuré d'une fille qui sanglotait.

Mais ce n'était pas une circonstance normale alors je fis l'innatendu.

Je le pris dans mes bras, ce qui le surprit. Je sentis son corps se tendre mais je l'ignorais et continuais de pleurer sur son torse.

Maintenant que je l'avais laisser partir, je réalisais que j'étais seule sans personne à mes côtés. Tout le monde pensait que j'étais morte mais ce n'était pas le cas.

La dûre réalité me rendit triste. Je devais laisser ma vie passée s'en aller, et peu importe à quel point elle était mauvaise, elle valait le coup d'être vécu. J'aurais pu trouver un job, tomber amoureuse, continuer d'avoir une vie.

Mais désormais, mon existence était imprévisible et je pouvais très bien mourir demain même si je ne le souhaitais pas.

Vitale m'entoura de ses bras et je me serrais contre lui davantage. Toutes mes pensées déprésives s'évaporèrent.

Il sentait bon, pensais-je quand mes pleures embarrassant cessèrent.

J'hoquetais ce qui était mon signal pour le lâcher. Je fermais les yeux gênée quand je me rendis compte que c'était la deuxième fois que je l'enlaçais.

" Putain, mon t-shirt est mouillé ", murmura-t-il. J'étais sur le point de m'excuser quand j'entendis la voix de Georges.

" Hey, Vitale et Chanel, grimpez ".

Psychopath [VF]Where stories live. Discover now