CHAPITRE 37

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Ce n'était pas grave que je fus retenue en otage, une fois de plus.

Bon c'était un problème mais j'essayais d'ignorer toutes mes pensées négatives et de me concentrer sur la déclaration de Vitale.

Il m'aimait.

J'espérais qu'il prononcerait ses mots et maintenant qu'il l'avait fait, j'avais l'impression de vivre dans un rêve.

Je fantasmais sur notre futur ensemble mais à chaque fois le flingue dans ma poche me pinçait et me ramenait ainsi à la réalité.

La réalité était dure. De temps en temps je sentais mes yeux se remplir de larmes et je devais lutter de toutes mes forces pour sangloter silencieusement.

Je ne voulais pas mourir.

J'avais commencé à vivre il y avait peu de temps et je ne voulais pas mourir.

Pas maintenant.

Et peut-être jamais avec lui à mes côtés.

J'étais dans une chambre sombre avec une bougie comme seule source de lumière. Étonnamment, je n'étais ni attachée ni enchaînée. Mes pieds pendaient du lit et je me perdis dans leurs mouvements.

C'était étrange la façon dont l'un allait en l'avant et l'autre en arrière.

J'étais sur le point de vénérer mes pieds quand j'entendis la porte grincer.

Puis elle s'ouvrit lentement. En parlant d'effet dramatique, tout ce qu'il restait désormais était de la musique de fond.

Mais personne n'entrait, la porte était légèrement entrouverte mais il n'y avait personne derrière. Je fixais la porte pendant un moment me demandant s'il s'agissait d'une sorte de manigances.

C'était étrange que dans un endroit comme celui-ci où la sécurité était si élevée que quelqu'un laissait intentionnellement la porte ouverte.

Quelque chose n'allait pas, je pouvais le sentir.

Je ne bougeais pas de ma place, j'étais fatiguée. Pas physiquement mais mentalement. Mais je n'abandonnais pas aussi facilement, j'avais seulement besoin de temps pour réfléchir.

Cet endroit n'était pas sans danger et chaque action non réfléchie pouvait résulter en moi qui mourrais et qui ne pourrais jamais dire à Vitale que moi aussi je l'aimais.

Cette pensée me laissa une sensation désagréable jusqu'à la moelle. Je devais lui avouer ce que je ressentais. J'avais besoin de lui. Sérieusement.

Mais comment pouvais-je l'atteindre?

J'étais légèrement irritée par tous ses comportements enfantins. Ne pouvait-on pas vivre en paix ici? A chaque fois quelqu'un se faisait kidnapper et il y avait des menaces, vides de sens ou non, quelques coup de poings ici et là et puis une fois de plus après quelque jours un nouveau problème apparaissait et tout recommençait.

Et c'était là que nous les femmes arrivaient, on devaient contrôler ces comportements étranges et violents de nos partenaires masculins.

Le monde serait en paix si les femmes dominaient le monde.

Il y aurait peut-être quelque chamailleries par-ci par-là mais mise à part cela il n'y aurait rien de dangereux.

Je me jurais que c'était la dernière fois que je me faisais kidnapper.

Tous ce qui m'arrivait était ridicule.

Ils pensaient tous avec leurs mains à la place de leur tête.

Je devais faire quelque-chose.

Avec ceci en tête, je me dirigeais vers la porte. J'hésitais un instant le fait que tout cela était ridicule ne voulait pas dire que je n'avais pas peur. De ce que je savais j'aurais pu mourir au moment même où je poserais un pied hors de cette chambre.

Et merci, mais je ne voulais vraiment pas mourir.

Je gardais cette expérience pour plus tard.

Mais le besoin de stopper tout ça consumait toutes mes pensées et mon côté rationnel s'arrêta de fonctionner dès que je pensais à Vitale.

Je souhaitais vraiment être avec lui et tout cela m'en empêchait.

Après une dernière confirmation à moi-même, je me glissais hors de la pièce. Je regardais à ma gauche et vis que c'était un cul-de-sac et quand je tournais la tête vers la droite j'aperçu un escalier qui montait.

Je pouvais apercevoir des pieds vêtus de chaussures cirées passer devant l'entrée de cette pièce.

Voulais-je vraiment monter et faire face à quiconque se trouvait là? J'avais mon pistolet avec moi mais pouvais-je faire face à probablement une vingtaines de flingues?

J'hésitais un moment et examinais la petite zone quand une chose attira mon attention. Un petit morceau de feuille était placé à côté d'un pot de fleur presque cassé.

Il n'y avait pas de fleurs, seul la terre était visible pour moi.

Je me penchais et attrapais le papier et en le faisant, un objet tomba au sol.

Je sursautais de surprise et je dû placer ma main sur ma poitrine pour me calmer.

Les battements de mon cœur étaient irréguliers. 

Presque tout dans cet endroit me faisait peur, sans aucuns doutes.

Quand je me détendis et que je sentis ma curiosité augmenter, je me baissais et remerciais Dieu quand je vis ce qu'était l'objet.

Un téléphone.

Désormais je devais seulement voir si je pouvais passer un coup de fil avec.

Je vis quelque-chose écrit sur le papier et quand je le lisais, un sourire se forma sur mon visage.

Vous pouviez faire confiance à Zoé pour faire tout ça.

Appelle-moi si tu es Chanel.

Je tournais la page et vis un numéro de téléphone.

Le numéro de Zoé.

J'avais l'impression de pouvoir respirer normalement à nouveau, je me relaxais.

Zoé allait définitivement m'aider.

Je plaçais le papier dans ma poche et retournais dans ma chambre avant de fermer la porte sans la verrouiller.

J'étais vraiment très reconnaissante envers Zoé, et quand je sortirais d'ici, je la serrerais dans mes bras et je la vénérerais.

N'étant plus capable de me contenir plus longtemps je composais le numéro et je devenais excitée quand j'entendis le téléphone sonner.

L'appelle fut accepté après trois sonneries.

" Allo? ".

Je gardais mes lèvres fermés car au lieu de la voix familière de Zoé, j'entendis la voix rauque d'un homme.

Et sans même réfléchir je pressais le bouton et raccrochais.

Mon timing était vraiment le pire.

Psychopath [VF]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن