Going Nowhere- Bradley Simpson (The Vamps)

First meal! First deal!

La caféteria était bondée, envahie par de milliers d'êtres qui m'étaient inconnus, et j'ignorais si j'allais pouvoir gérer ça. J'étais terrifiée, comme souvent. Bradley et James m'avaient expliqué l'organisation pour commander son repas parce que c'étais assez spécial. Nos plateaux étaient déjà placés sur les tables et nous devions montrer notre ticket de cantine à un Monsieur chauve qui nous autorisait ensuite à prendre une assiette chaude, pour le plat de résistance.

- Tu n'es encore jamais venue là ? , m'avait demandé James.

J'avais secoué la tête embarrassée. Je n'avais pas tellement envie qu'il sâche que je mangeais tous les midis mes Yahourts en tube à la fraise préférés sur les marches de la vieille chapelle de Breston. Je sentais leurs regards se poser sur moi, alors ma tête,instinctivemet, s'était  penchée , pour montrer en quelques sortes que je ne voulais pas que l'on me pose trop de questions. Les deux garçons s'étaient fixés en haussant les épaules, puis je les avais suivi vers une table où étaient déjà un installés deux adolescents.

- Alors? James a encore tout gagné ce matin?, demanda un fille blonde la bouche pleine de pain mâché et humidifié par sa salive.

Bradley pencha la tête, l'air faussement honteux, et l'autre garçon installé en face de l'adolescente -qui ne semblait pas avoir de savoir vivre- ricanna, puis tourna sa tête en ma direction se demandant sûrement qui était cette inconnue. Celui-ci me fixa quelques secondes alors que Bradley et James s'installaient à la table.

- Viens t'assoir à côté de moi Jill, me proposa Bradley en désignant la chaise vide à côté de lui.

Je pris place mal à l'aise,  je sentais peser le regard des inconnus sur moi et je détestais cela parce que c'était négatif . J'avais le préssentiment qu'ils n'allaient pas m'aimer, ou me trouver inutile, parce que je n'étais pas très douée pour les relations humaines puis on pensait ça de moi. Souvent. On ne m'avait jamais aimé que moi, cela peut paraître égoïste mais c'était un fait: je n'étais pas la préférée de quelqu'un. Au début quand j'étais plus jeune, en particulier au début de l'adolescence lorsque notre vision du monde change radicalement à cause de la maturation du cerveau qui commence à selectionner ce qui est vraiment utile, je souffrais beaucoup de ce manque d'amour, et puis comme à tout malheur on s'accoutume .Il y avait toujours Ollie en plus, qui était mon meilleur ami, mais je pense que peu à peu  Jenna m'avait remplacée. Ol' ne ressentais pas le même amour pour elle . C'était... plus fort. Je ne lui en voulais pas, jamais.

-Minie , Tris, je vous présente Jill, enfin je crois qu'elle s'appelle comme cela, annonça Bradley en riant.

Je levai les yeux au ciel puis lui donnais un coup de coude. Cette histoire de Joanna Smith était loin d'être finie. Pourquoi s'obstinait-il tant à croire que j'étais  cette fille dans les bois ce soir là? Peut-être parce que c'était la réalité, mais une chose était certaine: Jamais il ne saurait de ma bouche que c'était moi.

- Salut, prononçai-je après quelques secondes de silence.

Minie me sourit avec ses grands yeux bleux pétillant, et me tendit la main. Elle avait de longs cheveux blond platine frisés et décolorés, était très maquillée, et, j'étais sûre que si elle n'avait pas été obligée de porter un uniforme ses vêtements auraient été les plus cool de l'univers.

- Hey, t'es la fille qui ressemble à la dératée de la forêt et à qui Bradley t'a demandé d'enlever son T-shirt pour t'effrayer?

- Ouai, j'crois...

- Ca a marcher apparemment, dit le garçon en face en relevant la tête, lui aussi la bouche pleine.

- De quoi? , demanda Bradley.

- Ben tu lui as fait peur, s'exclama Minie comme si c'était une évidence.

Je hochais la tête .

Minie me posa quelques questions, puis tous commencèrent à discuter entre eux de divers sujets. Il y avait quelque chose de diffèrent dans ce repas, quelque chose que je n'avais jamais ressenti même avec les personnes avec lesquelles je traînais dans mon ancienne école: La tolérance. Brad, Tris, James et Minie n'avaient porté aucun jugement sur quiconque .  James s'était vanté pendant longtemps de ses aptitudes au tennis, Tris et Minie parlaient d'une fête d'anniversaire à laquelle ils avaient été conviés, et où il n'y avait pas assez à manger si bien qu'ils s'étaient trouvés gêné d'avoir avaler presque tout ce qui était sur les tables. Brad projetait de tous les emmener camper lorsqu''il neigerait en Décembre.

- Il ne neigera jamais, et puis même il ferait trop froid pour dormir sous une tente! Tu veux nous retrouver mort congelés le lendemain Brad!, avait râlé James.

- Trouillard! , avait gloussé Minie en lui lançant des morceaux de pain, je suis pour!

- Tu vois James arrête de faire le rabat-joie, c'est pas très sexy! , Jill, tu es peureuse toi aussi où ça te ferait triper de venir?

Peureuse, oui je l'étais mais je lui avait répondu oui. Il m'avait affiché son plus beau sourire et ses yeux pétillaient, alors que mes entrailles se retournaient déjà angoissées.

- Génial, génial! 

Le repas c'était terminé en dispute pour savoir si oui ou non c'était dangereux de dormir dehors lorsqu'il faisait moins dix degrés. Puis, tous nous nous étions redirigés vers nos classes. Je n'avais pas  Anglais , don je n'étais pas avec Bradley. J'avais songé tout l'après-midi à ce que j'allais dire à Ollie ce soir en lui racontant ma journée. La vérité pour sûre, mais il serai peut-être heureux de savoir que je n'avais pas mangée seule au déjeuné. Je l'étais aussi.

Sur le chemin du retour, il commençait à faire sombre, comme j''était restée à la bibliothèque pour faire des recherches sur la diversité génétique, ce qui m'avait passioné puisque c'était à faire pour mon cours de Bio. J'avais entendu des pas derrière-moi alors j'avais couru. La paranoïa était omniprésente et comme elle engendrait la peur et que mon esprit était très imaginatif j'avais pris peur, encore. Peut-être que quelq'un me suivait? 

- Hey Jill attends!

Peut-être avais-je raison? 

L'adrénaline monta et je me mis à courir plus vite encore.