La fête foraine

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La fête foraine

Le sang battait ma tempe. J’avais un mal de tête insoutenable. La chaleur m’envahit. Je me sentais comme revenir du néant. J’ouvris les yeux doucement les yeux, la lumière me fit mal. Je les fermais instinctivement, inspira longuement et regarda nettement le plafond.

Blanc.

Je ne voyais que du blanc autour de moi. J’étais allongée. A l’odeur, j’étais surement dans une chambre d’hôpital. Les draps bleu pâle et il y avait une aiguille plantée sur le dos de ma main. Elle était reliée à plusieurs tubes accrochés au dessus de lit. Je tentais de me relever péniblement. A la droite, il y avait un chariot. Quand je tournais la tête vers la gauche, j’ai remarqué quelqu’un sur un sofa gris. Un homme ? Mon père ? Qui ?

-         Excusez-moi, hasardais-je

L’homme en question se releva d’un coup. Il me regarda avec de grands yeux. C’était effectivement mon père. Il se jeta sur moi, pleurant, et me fis un câlin ; une énorme câlin. Il me serra de toutes ses forces, comme s’il avait peur que je disparaisse.

-         Papa, tu m’étouffe…

-         Excuse moi ma chérie, je suis tellement content de te voir. Attends, je cours appeler le médecin.

Il couru et sortit de la chambre. De là ou j’étais, j’entendais ces cris :

« Docteur Bell » « Docteur Bell, vite, elle s’est réveillée »

A peine une minute après, plusieurs pas martelaient le sol du couloir.

Plusieurs hommes et femmes en blouse blanche entraient. Mon père suivit juste après. Il resta à l’écart. Les médecins vérifièrent les cadrans, les fils et les nombreux tubes.

-         Comment vous sentez vous, mademoiselle Macon ?

Je levais les yeux et regardais l’homme qui avait parlé. Il avait la blouse fermé et de grosses lunettes bleues nuit. Il tenait une sorte de bloc note. Il leva les yeux et les posa sur moi à son tour. Je me décidai à répondre :

-         Ça va bien, merci, dis-je

Je me relevais et m’assis confortablement et regarda la file de médecins sortir de la pièce.

Docteur lunettes bleues nota quelque chose sur son bloc note et s’adressa à mon père :

-         L’inspecteur Herley tient à  voir votre fille pour prendre sa déposition. Il insiste beaucoup.

Mon père sembla inquiet.

-         Vous croyez que c’est possible ?, hésita-t-il, je veux dire, il n’y a aucun risque non ?

-         Il n’y a aucun problème, opina-t-il

-         D’accord, bien

Docteur lunettes bleues sorti de la chambre. Quelques minutes après, un grand homme en costume entra.

-         Bonjour mademoiselle Macon

-         Salut, répondis-je

-         Mr. Macon, continua-t-il

Mon père le regarda inquiet et opina.

-         Mademoiselle Macon, j’aimerai avoir votre déposition sur ce qui s’est passé

Je le regardais avec de grands yeux. Tout ce déroulait dans ma tête à nouveau. C’est horrible. J’allais devoir raconter tout ça à cet inconnu.

Souffrances du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant