Need to be saved

Chapitre trois : Comme une fillette devant son premier amour

Ca fait cinq jours que les loups se sont échappés, cinq jours que nos parents sont dans une humeur horrible, cinq jours que j'hésite à envoyer un sms à Derek.

"Salut, c'est Stiles ! "

J'efface sans envoyer. Ca fait con. Oh et puis merde.

"Salut, c'est Stiles J"

Ca fait encore plus con sans le point d'exclamation. J'ai envie de m'exploser la tête contre le mur. Tout ca pour un putain de sms.

Il répond immédiatement.

"Salut Stiles. Je pensais que tu avais fini par perdre mon numéro ! ;)"

Un smiley qui fait un clin d'œil, crise cardiaque. Calmons-nous.

"Ca aurait pas été dur mais non, je l'ai même noté. Content ? "

"Absolument ravi ! Tu fais quoi demain ? :$"

Demain ? Quoi demain ? Demain on est dimanche. Je n'ai aucune excuse. Qu'est ce que je peux faire ?

Je me fais des scénarios. Il n'est pas gay. Ca se trouve il dit juste ça pour avoir un sujet de conversation. On se calme.

"Absolument rien, sûrement ordi et entraînement "

"Ca te dirait de venir manger une glace avec moi en centre-ville ? Tu as dis toi même qu'on ne devait pas être seuls, et tu me sembles être une excellente protection ! "

AAAAAAAAAAH. HEART ATTACK. Je réagis comme une fillette devant son premier amour, je suis vraiment pitoyable.

"Ouais okay ! On se retrouve où, à quelle heure ? "

"Je ne te propose pas de passer te chercher... Tu vois la maison des McCall ? Je loge chez eux, chez Scott. Rendez-vous là à 14h30 demain "

"Ca marche, à demain Derek !"

Mon cœur bat à cent à l'heure alors que je tente de rester calme. J'ai affronté des loups-garous le plus calmement possible. Et quelques sms de sa part me retournent le cerveau. Il y a définitivement quelque chose qui cloche chez moi.

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Je me dirige vers la maison des McCall. Je ne sais pas si je dois sonner, mais je n'espère pas, car si c'est un autre des loups qui ouvre, je ne sais pas quoi faire. Mais heureusement, il m’attend juste devant la maison. Je souris.

-Salut !

Il relève les yeux de son portable, et un grand sourire éclaire son visage quand il me voit.

-Salut. Comment tu vas ?

Il commence à marcher, je le suis. Finalement on mange une glace sur le bord d'une fontaine, avant de s'asperger mutuellement d'eau, puis de marcher hyper bizarrement car nos pantalons sont trempés. Avoir l'air de gros fous quand je suis monté sur son dos en refusant de redescendre. Et finalement quand on s'est quitté devant chez Scott, j'étais à la limite d'exploser de bonheur. J'essaye de calmer les battements de mon cœur avant de retourner au manoir. Et à peine arriver qu’Allison m'entraîne à l'écart pour me demander avec qui j'étais. Je ne lui ai rien dis, et pourtant...

-Derek.

-Derek comme Derek Hale, le loup meurtrier ?

-Oui, ce Derek là.

-Putain on est aussi chanceux l'un que l'autre décidemment.

Je hausse les épaules en souriant avant de m'apprêter à sortir de sa chambre, quand elle me retient.

-Attends ! Au lycée, on pourra traîner ensemble ?

-Ouais, si tu veux !

Avant elle allait avec la bande de Scott. Maintenant, c'est carrément mort. J'ai légèrement l'impression d'être un bouche-trou mais bon, au moins je ne serais pas tout seul.

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Les jours au lycée se passent banalement. Des tours de rondes parfois, sans plus. Jusqu'au mardi 30 mai. J'entre dans la cafétéria, suivant Allison, quand j'entends des voix nous appeler.

-Allison, Stiles ! Venez !

Je me tourne vers l'origine de la voix. Isaac, le frère adoptif de Scott. Il nous invite à manger à la table des populaires, avec tous les joueurs de baseball et les quelques filles de la meute. Je jette un regard à Allison, qui fait de même, autant paniquée que moi. Finalement j'aperçois Derek qui me fait signe de venir. Alors je hausse les épaules et avance vers eux, suivi par ma cousine.

Le repas se passe plutôt bien finalement, hormis des regards froids entre Allison et Scott. Finalement, on repart le sourire aux lèvres.

- Tu ne trouve pas ça bizarre que les loups nous accepte ? Me demande ma cousine.

-Ils nous remercient de les avoir aidés.

-Ou Derek leur a demandé.

- On ne saura jamais de toute façon.

-Ou peut être que si... Tu sais que nos parents et Kate (la tante) partent pour le week-end, nous laissant la maison. Je pourrais peut être miraculeusement avoir autre chose à faire, et vous laisser la maison !

- Allison, on ne va rien faire... Ca se trouve il n’est même pas gay.

-Nan, à peine ! Et même sans rien faire, ce sera le temps des confidences !

-Allison, arrête de t'emballer à ma place, okay ? Jusqu'à preuve du contraire c'est moi qui... Ne fait absolument rien.

-Grillé ! Allez cousin, laisse-moi te donner des conseils.

-Ta gueule petite tête !

Je m'approche d'elle rapidement pour la chatouiller. Elle se met à courir pour m’échapper, et je cours après elle. Les gens rigolent ou sourient en nous voyant passer. On a l'air de grands gamins.