Partie II Chapitre II

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Je m'alluma une cigarette et me servit un whiskey. La radio parlait: "Hier après le tragique attentat terroriste, le bilan est grave. Trois cent morts après l'explosion d'une bombe artisanale. Le terroriste est désormait hors d'état de nuire, et le gouvernement fait le nécessaire. Ce tragique évenement est marqué par la mort de notre bien aimé général Khalkazan, le pays est aujourd'hui en deuil national" Quelles conneries. Je fixait la lettre. Ce n'était pas rassurant. Je sniffa une trace avant de boire mon verre cul sec. J'attrapa le courrier et l'ouvrit.

Mr Bradley, j'éspère que vous avez conscience ce que vous faisez. J'ai appris pour Vitto. Ne prenez pas trop d'assurance. Et attention ou vous mettez les pieds. Ceci était le dernier avertissement. Et... Le dernier je suppose


Mr Smith

C'était clairement une menace de mort. Je tira une grande taffe sur ma clope, essayat de trouver toute les solution possibles. Mais en vain. John vint s'asseoir sur le canapé.

"Elle dit quoi ta lettre de merde?

- Que je ne pouvait plus monter. Ils n'ont pas apprécié le fait que je tue Vitto.

- Est-ce que tu considères que t'as atteint ta limite? Rétorqua-t-il en se servant un rhum.

- Non, bien sûr que non. Après tout ce que j'ai fait...

- Alors écoute moi bien. J'ai des liens avec la mafia Allemande. On y va, on leur propose un plan, et on retourne ici leur casser la gueule.

- J'aime pas vraiment ce plan.

- A toi de voir."

Non, non, il fallait faire autrement. Trouver une alternative.

"et... Contre une bonne somme ils pourraient nous envoyer des hommes?

- Certainement.

- Alors ramène moi ça."

Je sortit et alluma ma bagnole. Je savait qui j'allait voir. Pour ma première fois depuis bien longtemps j'allait repasser le mur. Une fois arrivé à Aldebaren, je cherchait la bouche d'êgout d'avant. L'endroit avait bien changé. J'y était retourné plusieurs fois, mais les immeubles étaient moins délabrés, cependant la misère perdurait toujours. Je sortit de ma voiture et souleva la bouche d'égout. Ca me rappellait tant de choses. J'allait dans le noir complet, redécouvrir les catacombes. Je remontait l'escalier, ouvrit la vieille porte. J'était au sud, ça faisait si longtemps... les rues toujours aussi sales. Ca me faisait penser que, cette fois j'était une ombre. Dans le sud. J'était celui dont j'avait peur autrefois. Je me tenait devant la porte de mon ancien immeuble. Je regardait la fenêtre qui devait être celle de ma cuisine. Des planches y était clouées avec une inscription dessus "Shadow"

Si je ne me trompait pas, l'immeuble d'à côté devait contenir ce que je cherchait. Je sonna à l'interphone.

"Le mur est-il tombé? Dit une voix sortant du haut parleur.

- Le mur est à terre."

La porte métalique s'ouvrit dans un grincement strident. Une fois en haut, j'inspira un grand coup. Je sortit mon colt au cas où. Et ouvrit la porte. Des gars étaient dans l'appart, armé, d'une quarentaine d'année pour certains, une vingtaine pour d'autres.

"Mais t'es une ombre toi?

- Ca fait un bail, dis-je.

- Presque quinze ans."

C'était le gang des quartiers Sud-est. Des très vieux amis.

"Qu'est-ce que tu deviens?"

Je m'assis à la table. J'alluma une cigarette, me servit un rhum et sniffa un peu de blanche. J'était comme il y a vingt ans.

"Hé bien... Chef de mafia. Enfin, d'un réseau quoi. Seulement j'ai fait trop de conneries là bas. Je suis venu pour vous proposer quelque chose."

Le chef de gang balança la tête en arrière, comme réticent. Avant de la relever:

"Cause.

- J'ai besoin d'homme pour renverser toute la mafia. Je sais comment passer de l'autre côté du mur. Je sais où nous procurer les armes, où se trouve le patron des ombres. Je sais aussi que je suis menacé de mort, c'est pour ça que je fait appel à vous."

Il y eût un long silence. Le chef bû la fin de son whisky cul sec avant de réfléchir longuement et de déclarer:

"On est pas prêt pour ce genre de trucs. On est pas assez près pas assez puissants... On n'est qu'un gang d'une ville pourrie c'est tout."

Je sentit une déception monter en moi.

"Mais... On est alliés avec la mafia italienne. Il faut que tu viennes au royaume de Naples. Ils sont puissants, crois moi. Moins que la Mafia Nord-Aldebaroise, mais si on s'y met tous c'est parfait.

- Alors nous avon passé un pacte. Vous aurez des haut rangs dans la future nouvelle organisation."

Je traîna le téléphone sur la table et composa un numéro.

"Yep?

- John?

- Ouais?

- On prend le prochain dirigeable pour Naples. Magne-toi."

J'était sur le pont, nerveux. J'alluma une clope, regarda la grand voile du dirigeable se bomber.

"Le départ pour Naples est prévu dans cinq minutes!"

Je senti quelq'un d'éssouflé derrière moi. C'était John.

" Kim! Enfin t'es là! Bon, j'ai failli rater de deux minutes le départ, heureusement qu'il est en retard. Bon c'est quoi le plan exactement?

- On va parler à la mafia Napolitaine, on les ramène ici on bute tout le monde, tu seras l'adjoint de la mafia et moi le chef suprême. Enfin... Il faut déjà réussir à faire basculer le chef actuel. Ca sera pas une mince affaire.

- C'est qui le chef actuel?

- Aucune idée. J'ai rencontré son père le jour de notree rencontre il y a longtemps de ça. Mais personne ne me l'as dit et je crois que c'est un secret bien gardé."

Avant que les escaliers d'embarquement se referment, je vis trois soldats dont un avec un costume de comissaire monter dans le dirigeable criant des phrases incompréhensible de là où j'était. Ce n'était pas bon ça... J'était peut être observé de près. Les barrière se levèrent, le dirigeable venait de prendre de la hauteur. En bas, des centaines de personnes disaient au revoir à la machine de ferraille volante, qui s'élevait dans le ciel. Marcha dans le sens opposé.

"Hé attends, tu vas où?

- Dans ma cabine. J'ai envie de réfléchir... Un peu"

Sur la banquette de ma cabine, un gars des gangs sud y était assis. Il me regarda longuement, se posant des questions tout seul dans sa tête probablement.

"Pourquoi t'as tiré sur Fred Kim"

Mon sang se glaça. Mes yeux s'immobilisèrent dans le ciel bleu à travers la fenêtre.

"Comment tu sais ça?

- Il est revenu. Grièvement blessé. Ils nous as dit que tu lui avait tiré dessus. Puis après quelques semaines il est reparti ailleurs dans un pays lointain. Puis on ne l'a jamais revu. On ne savait pas comment il était parti, on ne sait rien du tout sur lui à présent.

- J'éspère qu'il ne sera pas à Naples. Disons que pour avoir une chance, j'ai dû faire ça. Avoir une place dans la mafia... Il faut savoir être lâche"

Je me sentait mal. Fred était vivant. On voulait ma mort. Tout ne pouvait pas basculer maintenant. Si près du but.

AldebarenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant