Hadès (Trilogie Hadès #1) [VF]

Chapitre dix-huit

Pendant tout ce temps Selene nous observe avec un air intense dans ses yeux ; je peux dire qu'elle sait quelque chose et j'attends pratiquement qu'elle en parle. Mais elle ne le fait pas, et ça me fait un peu peur.

Axel grogne, arrachant son poignet de ma prise.

—N'y allons pas.

—Aw s'il te plaît ? le flatté-je, faisant la moue en sortant ma lèvre inférieure. Tu peux pas dire non à la fille dont c'est l'anniversaire, pas vrai ?

—Oh bordel non tu ne sors pas la carte B !

—Mec, c'est quoi ton problème ? Spencer se lance en la direction de la plage. Pourquoi abandonner la chance de vanter quelle incroyable divinité tu étais pour ces peuples à ton bébé de sœur pour son anniversaire ?

—Parce qu'il n'y pas de temples survivants dédié à Apollon à Mykonos idiot, se moque Axel, lançant du sable sur Spencer. Je veux pas décevoir ladite petite sœur sur ce qu'il y a. Je lui montrerai le temple de Delphes ; c'est le plus cool encore debout.

—Ouais, le temple où ton animal de compagnie s'est assise sur un tabouret et a plané, Spencer roule des yeux. Dis-moi, tu lui as déjà rendue visite, où elle était en permanence si défoncée qu'elle pensait que tu communiquais avec elle ?

—Oh ouais, comme si toi t'avais laissé un super héritage d'inspiration.

—Au moins je rends les gens heureux ! Mec, je leur ai donné le cadeau incroyable d'extasie.

—Oh assurément D, être en permanence bourré et donner aux gens le cadeau d'orgasmes est quelque chose qu'il faut vraiment être fière. J'ai arrêté des guerres mec.

—Rendre une fille défoncée est une fierté.

Axel grogne et saute sur Spencer, l'attaque dans les dunes de sable.

—Trou du cul !

—Ils sont tous les deux des trous du cul, commenté-je d'un air pince-sans-rire. Comment as-tu survécu avec ces deux-là ? Je les aurais tué à l'instant même et je les connais seulement depuis une dizaine d'années.

—En disparaissant dans la forêt pendant plusieurs années, Selene hausse des épaules quand je lui lance un regard bizarre. Quoi ? Les animaux parlent pas de leur cul pâle.

—Si seulement, chuchoté-je en secouant ma tête et lui envoyant un sourire lumineux. Je peux avoir la clé de l'hôtel ? Je dois y aller et baver sur la chambre tout en me changeant, je dois enfiler un bikini.

Elle m'observe pendant plusieurs secondes et me donne la carte magnétique.

—Tu sais où est l'hôtel, n'est-ce pas ?

Je roule des yeux.

—Je suis pas stupide Sel. Tu vas pas me perdre en Grèce ; c'est comme ta ville natale.

Il ne me faut pas beaucoup de temps pour retourner à notre hôtel, il est pratiquement au bord de la mer où les garçons sont actuellement en train de s'entretuer. Je souris fugitivement à la réceptionniste et saute dans l'ascenseur, pressant le sixième bouton. Aussitôt que les portes se ferment, je m'écroule contre le mur, fermant mes yeux et prends une respiration en tremblant. C'est ridicule ; je ne devrais pas me sentir aussi torturée et déchirée à propos de ce qui est arrivé. Ça fait presque deux semaines ; Hadès l'a probablement déjà surmonté, alors pourquoi suis-je encore comme ça ?

Je grogne intérieurement, frottant mes bras nus quand je sors de l'ascenseur et m'avance vers notre chambre. Pourquoi, pourquoi, pourquoi je continue à trop réfléchir à tout cela ?! C'était juste une stupide dispute, ouais, ok, je l'ai fait flippé juste après qu'il ait dévoilé toutes les informations et problèmes qui m'ont troublé au sujet de l'arrangement, mais aussi après qu'il m'ait avoué la raison entière pour laquelle il a des problèmes de confiance. Cependant, il n'est pas exactement la victime dans tout cela ; il m'a laissé toute seule sans vraiment écouter mon explication. Nous sommes tous les deux en faute pour quelque chose, alors pourquoi je continue à me blâmer ?