C'était donc sans pouvoir contrôler la moindre de ses émotions, que Louis se transforma en chat.

Il miaula désespérément, tout tremblant sous ses vêtements et les poubelles qui lui étaient tombés dessus.

Louis était apeuré dans le noir et cela n'arrangea en rien son angoisse qui le forçait à rester en chat. Mais qu'est ce qui avait pu causé un tel raffut ?

Il miaula fortement pour appeler sa maman, mais cette dernière était sûrement déjà partie.

Il souffla et prit son courage à deux mains - enfin à deux pattes- et rampa sur le sol pour s'extirper de cette situation désavantageuse.

Très vite, il sortit de sous les combles, qu'il avait causé, et baissa les oreilles en constant qu'il n'avait une fois de plus pas pu contrôler ses émotions. Il baissa entièrement la tête et regagna la porte de la boutique, honteux.

Cependant, la malchanceuse le frappa une seconde fois puisque la porte s'était refermée derrière lui et il ne pouvait plus désormais atteindre la poignet.

Il feula de colère et essaya de sauter contre la porte pour l'ouvrir, sans succès.

Il était définitivement coincé dehors.

Et il ne pouvait définitivement pas essayer de calmer les battements fous de son cœur puisqu'il savait que les ruelles vides de Paris étaient dangereuses la nuit.

De plus, il entendait des voix crier au loin, là d'où venait le choc qu'il avait entendu.

Louis soupira et se décida de rejoindre la route. Il n'avait rien d'autre à faire que d'espérer qu'un client de dernière minute vienne lui ouvrir la porte.

Il marcha donc doucement le corps presque collé sur le sol. Il leva son museau, le vent faisant frissonner ses moustaches, et vit les deux voitures noires qui s'étaient percutées.

Bien que ce ne soit que leurs fards qui soient touchés, les deux conducteurs se disputaient.

- Et le clignotant t'aurait pu le mettre là! Regarde mon feu il est mort.

- C'est un autre truc que je vais te mettre si tu fermes pas ta gueule. L'autre homme, qui avait une barbe, cria.

Louis s'assit sur le trottoir, ne sachant pas comment agir dans le monde des humains.

En effet, il n'avait jamais osé s'aventurer au delà de sa ruelle en étant sous le forme féline car il se sentait minuscule, comme si tout le monde pouvait le tuer en un rien de temps.

Il trembla, apeuré, et miaula, ayant peur des cris.

Il regarda la rue, qui était vide, et reporta son attention sur les deux voitures.

Puis comme une lumière au bout du tunnel, il vit Harry sortir de la Range rover noire.

Louis écarquilla les yeux, ne s'attendant pas à le voir ici, aussi tard.

- Mitch, c'est bon. Calme toi, je vais le repayer ton fard. Il essaya de calmer les deux hommes en colère.

Ledit Mitch soupira et lança un mauvais regard à l'autre chauffard. Louis ne les écouta pas et fixa Harry. Il voyait en lui un moyen de rentrer chez lui.

Il avait juste besoin qu'on lui ouvre la porte car il se voyait mal passer la nuit dehors.

Sans plus attendre, Louis traversa la route et trottina jusqu'au bouclé, qui était trop occupé à parler avec les deux conducteurs pour le voir.

Louis miaula et glissa entre les mollets d'Harry en se frottant contre ses jambes pour attirer ton attention.

Le brun sursauta et baissa sa tête pour voir Louis, sous la forme de chat.

- Aw petit bonhomme, qu'est ce que tu fais là? Harry gazouilla, oubliant complètement les deux hommes, et prit Louis dans ses bras.

Ce dernier miaula de surprise, les yeux ronds, ne s'attendant pas à ce que Harry le prenne contre lui. Cependant il se laissa faire et se retrouva face à deux immenses yeux verts.

- Tommo! Harry le reconnut et, à la seconde qui suit, Louis se retrouva câliner contre le nez de Harry. Tu es tout doux.

Le brun serra Louis contre lui et lui gratta l'arrière des oreilles. Louis voulut rester silencieux, par fierté, mais ses instincts de chaton reprirent le dessus et il se mit à ronronner, le museau contre les clavicules d'Harry.

- Oh mon dieu mais tu trembles.

Louis répondit par un miaulement et tenta de se défaire de l'étreinte d'Harry.

Cependant ce dernier continuait de le serrer contre son torse chaud puisqu'il devait penser que Louis tremblait de froid. Mais Louis avait juste peur d'être englouti dans les rues sombres de Paris.

- Je vais te ramener chez toi, petit chaton. Peut être que ton beau propriétaire est chez toi. Harry pensa et tourna sa tête vers Mitch. Je reviens Mitch. Tâche de ne pas commettre quelque chose d'illégal.

Son conducteur fredonna et Harry se dépêcha de traverser la route pour se rendre dans la ruelle pas éclairé qui menait au magasin.

Louis se laissa porter, ayant une totale confiance absolu en cet homme à la chaleur si protectrice. Il souffla à travers ses longues moustaches, quand il était un chat il était toujours faible à ce genre de petite chose futile.

Il miaula quand Harry s'approcha vers la porte de la boutique. L'humain gloussa et lui embrassa le haut du crâne.

- Oui je sais que c'est là, petit chat.

Harry ouvrit la porte et Louis sauta de ses bras pour se rattraper agilement sur le sol, sans le moindre bruit. Il respira doucement heureux d'être enfin à la maison.

Louis ronronna doucement et se tourna vers Harry qui semblait tendu, d'être dans cette boutique étrange seul dans la nuit.

- Eum... Louis? Il appela vainement. Vous êtes là? J'ai trouvé votre chat sur la route.

Louis gloussa entre ses moustaches puisqu'il s'avérait qu'il était en face de lui.

Pour lui signaler qu'il pouvait le laisser ici, il retourna entre ses jambes et frotta son museau contre le mollet d'Harry. Ce dernier s'accroupit et caressa Louis.

- Il semblerait que ton maître soit absent. Il fit la moue. Je vais te laisser là du coup.

Louis hocha la tête et avant même qu'il n'eut le temps de comprendre son erreur, Harry écarquilla les yeux.

Louis déglutit et s'immobilisa en se frappant mentalement.

Un chat n'était pas censé répondre ainsi à quelqu'un.

Par chance, Harry rit et secoua sa tête.

- Oh la la je suis fatigué moi. J'aurais juré que tu avais hoché la tête, tu te rends compte? Il est temps que je dorme. Au revoir Tommo.

Harry caressa une dernière fois le chaton avant de quitter le magasin, non sans faire coucou à Louis. Ce dernier se retint de lever les yeux au ciel.

Harry devait définitivement aimer les animaux vu à quel point il en était gaga.

Keep the secret, darling [LS]Where stories live. Discover now