CHAPITRE VIII

Depuis le début
                                    

Je marche le long du lac, perdue dans mes pensées et mon mal être. La tristesse prend possession de moi sans difficulté. Elle bloque partiellement ma respiration et me serre fortement l'estomac.

Soudain je m'aperçois que je n'entends plus la musique et ne vois plus la lueur du feu de camp de la soirée.

Mais où est-ce que je suis ? Combien de temps ai-je marché sans m'en rendre compte ?

AVA : Ok... Reste calme Ava. Paniquer ne servira absolument à rien.

Tout à coup j'entends un bruit étrange dans la forêt sur ma gauche. Je sursaute et étouffe un cri. Ok, bah pour le « reste calme » on repassera...

Je jette un coup d'œil mais la lumière de la lune ne parvient pas, ou avec difficulté, à pénétrer dans l'épaisse forêt. Trop intriguée et comme envoutée, attirée par quelque chose, je m'approche prudemment. Mon cœur battant à tout rompre dans ma poitrine, les mains tremblantes, je tombe nez à nez avec... des vêtements ? Mais qu'est-ce que ça fout là ? Oh mon dieu, faite que je ne sois pas tombée dans une secte bizarre !

AVA : Il y a quelqu...

Soudain une main se pose sur ma bouche et un corps se colle à mon dos ! Prise de panique je sursaute, me débat et tente de hurler mais rien n'y fait ! Je n'ai plus rien à perdre et tente le tout pour le tout en mordant avec frénésie la main qui m'étreint !

? : Aïe ! Mais c'est qu'elle mord la louve...

Je connais cette voix ! C'est Sebastian ! Il me maintient toujours contre lui par les hanches. Ma respiration se fait plus lourde, pourtant je ne panique plus. Mon corps se détend contre le sien. Ma peau se fait brûlante... Je sens des gouttelettes d'eau venir s'écraser le long de mon cou et sur mon épaule. Un frisson glisse le long de ma peau, suivant le passage des gouttes d'eau, à ce contraste chaud – froid.

AVA : Sebastian, tu m'as foutu un de ces trouilles...

Je reste blotti dos à lui. Ce contact me devient familier, mais il éveille toujours les mêmes sensations dans mon corps et des pensées polissonnes me traversent l'esprit...

Les mains brûlantes de Sebastian me font pivoter de manière à ce que je me retrouve face à lui.

AVA : Tu aurais pu me préveni...

Ma voix s'efface. Je deviens instantanément rouge pivoine et mes jambes flagellent. Je ne m'attendais pas à voir ça...

Sebastian se tient devant moi, torse nu et trempé. Les gouttes d'eau ruissellent sur son torse parfaitement musclé. Mon cœur rate un battement. Je reprends soudainement mes esprits avant de me perdre dans sa contemplation.

Mais qu'est-ce qu'il fabrique à moitié nu en pleine forêt et en pleine nuit ?! Pourquoi est-ce qu'il est trempé ?! Il a fait un plongeon dans le lac ou quoi ?!

Soudain j'entends quelqu'un crier mon nom au loin.

LOAN : Ava ! Ava t'es où ?

Mince ! Loan me cherche ! Qu'est-ce qu'il va penser de nous s'il nous trouve ?! Enfin surtout de Sebastian !

J'attrape la main de Sebastian et l'entraîne à ma suite dans la forêt. Il me suit sans protester.

AVA : Vite ! Il faut que vous enfiliez vos vêtem...

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que mon pied se prend dans une racine et je m'étale au sol ! Emmenant Sebastian dans ma chute, derrière un amas de fougères.

AVA : Aïe... Non mais qu'elle empotée je suis... Est-ce que vous...

SEBASTIAN : Je t'ai dit de ne plus me vouvoyer. C'est la dernière fois que je te le répète. La prochaine fois il y aura des conséquences.

AVA : Excuse-moi

Sa voix se fait plus dure, mais pourquoi la façon dont il m'a dit qu'il y aurait des « conséquences » éveille en moi des pulsions ?...

LOAN : AVAAA !!!

La voix de Loan se fait plus claire. Il se rapproche et je dirais même qu'il n'ait plus très loin de nous !

AVA : Vite ! Il ne faut pas qu'il nous voit comme ça ?

SEBASTIAN : Et pourquoi donc ?...

Sa voix se fait soudain beaucoup plus joueuse et sensuelle. Ses yeux pétillent de malice. Je rêve ou il est en train de m'allumer ?!

Son corps trempé mouille le mien, mais il est encore tellement chaud... c'est à n'y rien comprendre... Son corps moule parfaitement le mien et je sens chacun de ses muscles contre moi. Le désir monte en moi tandis que mon cerveau me hurle de vite nous cacher dans un endroit plus sur que derrière quelques fougères. C'est à m'en rendre folle. Sebastian commence à se relever, mais je n'ai pas envie qu'il s'éloigne ou qu'il mette la moindre distance entre nous. J'attrape sa nuque pour l'obliger à revenir plus proche de moi. Il pose ses mains au sol, de chaque côté de mon visage, et ancre ses yeux au plus profond des miens.

Je n'ai qu'une seule chose en tête, qu'une seule envie, là, maintenant, tout de suite... c'est qu'il m'embrasse.

Cette pulsion est plus forte que moi. Je veux, je dois, goûter à ses lèvres. Mon corps hurle à la mort en silence. Inconsciemment je me cambre pour m'offrir d'avantage à lui et lui signifier plus précisément mes envies. Je vois ses yeux glisser, avec une lenteur calculée, le long de mon ventre. Il se penche pour venir déposer un doux baiser sur une parcelle de peau de mon bas ventre que mon débardeur ne couvre plus.

AVA : Sebastian...

Je souffle son prénom dans un gémissement qui m'échappe au contact de ses lèvres sur ma peau. Je sens ses muscles se contracter en réponse à mon appel à aller plus loin. Il relève son visage et j'aperçois ses yeux ambrés assombris par le désir. Ses mais glissent sous mon débardeur pour venir découvrir de nouvelles parcelles de mon corps et m'offrir de nouvelles sensations... Sebastian continu soigneusement sa douce torture sur mon corps en feu... Je ne suis plus qu'une boule de désir prête à exploser.

Soudain ses yeux quittent les miens et il relève la tête comme pour mieux écouter. Mais je n'entends rien. Son regard vient à nouveau percuter le mien et je perds tous mes moyens.

SEBASTIAN : Surtout ne fait aucun bruit...

AVA : Mais je...

SEBASTIAN : Chuuuuut...

Je me tais alors, sans vraiment comprendre pour quelle raison. Pourquoi me demande-t-il de me taire ? Et, surtout, pourquoi a-t-il stoppé ses caresses et ses baisers ? Ma peau me brûle, je me mets à gigoter inconsciemment, à cause du manque de son contact. Comme s'il comprenait, Sebastian vient à nouveau presser son corps contre le mien. Ce contact m'apaise automatiquement, mais je sens son désir contre moi et mes idées friponnes reviennent à la charge.

Je glisse mes doigts dans ses cheveux et entends Sebastian grogner. Son désir s'accroit.

AVA : Je...

Soudain je me fige. Ma voix se coupe nette.    

SEBASTIAN JONES - Tome 1 - Fanfiction : Is It Love !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant