Texte 41

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Depuis ce jour où je t'ai vu pour la première fois tu hantes mes pensées. Je te croise partout et tout le temps mais je n'ose pas venir te voir de peur de n'être qu'une simple fille de passage à qui tu ne prêterais pas attention. Nos petites discussions du soir me manquent. Tu es le seul à me faire oublier que j'ai mille et une raisons d'en finir, tu me maintiens en quelques sortes en vie. Je fais croire que te croiser partout et tout le temps m'irrite mais la vérité c'est que je fais tout pour croiser ton regard l'espace d'une seconde en espérant que tu fasses le premier pas pour engager la conversation. J'ai retenu chaque lieu et chaque heure auxquels je te voyais pour y repasser. Tes potes me regardent me regardent d'une façon que je ne pourrais pas décrire mais qui me fait dire que tu leur a parlé de moi. Je vois bien les regards qu'ils te lancent quand je passe vers toi, je les entends dire des choses qui te font réagir. Au fond de moi, j'espère que tu réagis pour que je n'entende pas ce qu'ils disent à mon sujet. J'aimerais être proche de toi, que nos regards se transforment en paroles et que ces paroles se transforment à leur tour en baisers langoureux. Mais je n'ai même pas le courage de venir te dire bonjour alors venir te dire tout ce que je ressens, je n'en serais jamais capable. Je pourrais bien envoyé quelqu'un à ma place mais j'aurais trop peur de ta réaction, d'apprendre que tu ne me parlais que pour tuer le temps, que je me faisais des films sur tout ce qu'il se passe depuis le début. Je m'accroche à n'importe quoi qui me laisse espérer qu'un nous soit possible. Seulement à force de s'accrocher à la même branche, elle finit par céder. Je prie les étoiles chaque soir pour que la branche à laquelle je m'accroche soit éternelle, tout comme notre petit jeu de «je te cherche, tu me cherches, peut être que l'on finira par se trouver tout les deux.»

Sentiments libérésWhere stories live. Discover now