Texte 25

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Je m'étais fait la promesse de ne pas tomber amoureuse de toi. Tout ça parce que je pensais que tu étais comme eux. Comme ces beaux gosses un peu connard jouant avec les sentiments des filles. Tu sais ces mecs aux corps de rêves tout droit sortis d'une série américaine. Ceux qui ont toutes les filles à leurs pieds. Ceux pour qui amour est synonyme de sexe. Alors je t'ai renvoyé bouler quand tu venais me parler, jamais je ne te regardais de peur de me perdre dans tes beaux yeux et de m'y noyer. Je ne te montrais aucun signe d'affection. Je t'ignorais quand tu me frôlais pourtant ton odeur me filait des frissons. Croiser ton regard ne serait-ce qu'une seule seconde me donnait le sourire aux lèvres. Sentir ton corps frôler le mien réveillait le milliard de papillons que j'avais voulu faire taire afin de ne pas succomber et tenir ma promesse. Cette promesse tombée à l'eau d'ailleurs. Je n'ai pas pu ignorer mes sentiments malgré la solidité du masque que j'avais construit pour que tu ne vois pas ce que j'éprouvais pour toi. De peur que ce ne soit pas réciproque. Je n'ai pas pu faire semblant d'aller bien alors que tout mon petit monde, celui que j'avais mis tant de temps à construire et pour lequel je me battais si dur pour qu'il ne vole pas en éclats, s'est écroulé en une seule fois. Tout est arrivé si vite et au même moment. Les disputes incessantes entre mes parents. L'encaissement de mes sentiments. Les peurs et pleurs de ma petite sœur. Le couple entre mon meilleur ami et ma sœur de cœur. Les insultes qu'elle me balançait et la déception qu'elle a causée en moi. Mon importante perte de poids dont personne n'a prêté attention. Et à tout ça se rajoute la remontée de mes sentiments pour toi brisant mon masque, me mettant à nue devant toi. Tu as remarqué que je n'allais pas bien alors je t'ai fait confiance et t'ai absolument tout raconté à l'exception de toutes les sensations que tu provoquais en moi. Depuis ce jour, il y aura des petits regards en coin que je ferais semblant d'ignorer. Il y aura des discussions tard le soir, en cours tu verras que je ne vais pas bien. J'y prendrais goût, n'arrêterais pas de parler de toi à mes copines en te donnant toutes les qualités du monde comme tu as fait avec moi quand personne n'était là.

Aujourd'hui je regrette. Je regrette de ne pas m'être rapprochée de toi. Je regrette de t'avoir si souvent repoussée quand tu venais me parler alors que c'était la seule chose la seule chose dont j'avais envie. Je regrette d'avoir penser une seule seconde que tu n'étais qu'un cliché et que tu pouvais me blesser. Parce qu'aujourd'hui je sais qui tu es. Parce que je me rends compte que la seule personne avec qui je veux être c'est toi.

Sentiments libérésWhere stories live. Discover now