Be my Lover [Terminé]

Chapitre 1 - Les attrapes poux -

Coucou, voici la suite tant attendue ♥

*

Une boulette de papier roule sur mon cahier alors que je suis en train de rédiger le brouillon de ma dissertation, je l'ignore quand une seconde dégaine la première. Je grogne en voyant d'autres bouts de papier froissés ensevelir mon bureau. De rage j'en déballe plusieurs hâtivement.

Tu fais la tête ?

Allez arrêt de bouder !

Castille tu m'en veux vraiment ?

Non, mais je blaguais tu sais au sujet de...

Geoffrey ? Georges ? Mince c'était quoi déjà ?

Je me retourne lentement vers mon voisin de derrière, Ruben est en train de déchirer des milliers de petits morceaux de son calepin, des dizaines de boulettes de papier trônent sur son bureau. Il a coincé entre ses dents son stylo bleu, il se concentre en faisant de ses fiches des confettis. Quand il relève la tête, prêt à me bombarder, il écarquille largement ses yeux.

– Ha bah tu fais déjà plus la tête ? J'ai préparé tout ça pour rien.

Je me mords l'intérieur de la joue, l'observant faire le guignol avant de retourner à mon brouillon. Je n'ai pas à m'expliquer avec lui, il a déjà oublié le nom de Gabin ! A croire qu'il ne m'écoute pas ! La mine de mon crayon à papier se casse et un énorme trait gris se trace sur la moitié de mon paragraphe lorsque je sens quelque chose cogner l'arrière de mon crâne.

– Chsssssssit ! Tu fais vraiment la tête ?

Une autre chose non identifiée frappe ma nuque cette fois-ci, je fais craquer mes phalanges entre elles, je ne vais pas céder si facilement aujourd'hui. Je m'apprête à tailler mon crayon quand une des boulettes glisse dans ma robe et me démange la peau du dos. Cette fois-ci il va me rendre folle.

– Encore une seule boulette de papier Ruben et je te les fais avaler une par une, le menacé-je en pointant mon doigt vers lui.

– En soi manger du papier c'est pas si mauvais pour la santé.

– Je vais te le faire passer dans un autre trou mon grand tu vas voir...

Nous sommes coupés par la présence de notre professeur principal juste à côté de nous, dans son éternelle chemise noire, il nous observe de son œil hargneux les mains croisées dans le dos.

– Je ne vous dérange pas Mesdemoiselles et Messieurs ? Puisque vous semblez bien en forme, vous irez vous calmer dans le couloir jusqu'à la pause de dix heures.

Merci Ruben ! Grâce à toi nous sommes exclus du cours de français, c'est pas comme si ça n'était pas arrivé en Math et en histoire aussi. Ce mec est une vraie plaie, comment je peux lui pardonner à chaque fois ?

– Ça tombe bien j'avais besoin de me dégourdir les jambes, annonce Ruben en offrant un sourire arrogant au professeur.

Je le regarde du coin de l'œil tout en sortant dans le couloir en sa compagnie. Ruben a plongé ses mains dans les poches de son chino bleu marine, il se déhanche quelques mètres avant de s'affaler contre un mur jauni par le temps.

– T'es fier de toi ? provoqué-je en croisant les bras contre ma poitrine.

Ruben n'est pas un garçon comme les autres, puisqu'il ne plonge pas son regard dans mes seins. Lui se contente de faire défiler son fil d'actualité sur son téléphone, il ne ressent absolument aucun désir face à une fille. Je ne l'ai jamais entendu me parler de l'une d'entre elles.