Chapitre 14

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Ses larmes continuent de couler le long de son fin visage, comme une rivière par un temps pluvieux. La force dans son étreinte devient plus importante, et je me retrouve blotti contre lui comme si nos corps ne faisaient plus qu'un.
Alors que j'allais murmurer son nom, il se redresse et me fixe, des gouttes de sueur et de tristesse mélangées sur ses joues.
D'une voix écailleuse, il s'exclame:

« (Katsuki) - Je ne t'ai jamais détesté... J'étais juste un sombre idiot, absorbé par la popularité ! Puis quand tu est parti je me suis enfin rendu compte de ce que tu représentais...»

Un sanglot maintient la fin de sa phrase en suspens.

« (Katsuki) - ... Mais tu étais déjà loin. »

Une confession sincère et douce de la part d'une âme si difficile à cerner. Je rigole légèrement, soulagé par ses paroles.
Mon cœur est désormais guéri de toutes ces années de souffrance par mon propre bourreau et je m'abandonne dans ses bras, épuisé.

« (Katsuki) - Qu'est-ce qu'il te prend?

(Izuku) - Juste un petit moment, Kacchan.»

Il me repousse légèrement, n'osant pas totalement se libérer de mon emprise.

« (Katsuki) - Nous devons rentrer.

(Izuku) - Mais si nous rentrons, je ne pourrais plus jamais profiter d'un moment tel que celui-ci. »

Quelque secondes s'écoulent jusqu'à me rendre compte de ce que je viens tout juste de dire. Quel idiot je suis ! Suis-je tellement épuisé pour proclamer de telles choses?
Je m'éloigne de lui avec l'intention de m'excuser quand soudainement, il me ramène contre lui, souriant fièrement.

« (Katsuki) - Quand nous rentrerons, je te montrerai à quel point je t'aime. En attendant, contente-toi de ça. »

Sans que je ne puisse ni me sentir embarrassé, ni réagir à ses soudaines paroles, ses lèvres se pressent passionnément contre les miennes avec une fougue désemparante. J'y réponds à mon tour, avec amour.
Nous restons ainsi un court moment jusqu'à nous séparer pour contempler le visage de l'autre au clair de lune. Heureux sont nos cœurs et nos corps à présents réunis pour de vrai.

« (Katsuki) - Ne traînons pas. »

Il part devant, et commence à courir en me défiant du regard. Une rivalité enfantine qui nous protège des mauvais regards qu'ont les peu de personnes réveillées par nos cris et qui nous fixent à leurs fenêtres. Deux hommes s'embrassant, est-ce si choquant? Si la réponse est oui, je serais bien heureux d'embrasser mon bien-aimé de nouveau devant eux. Car je m'en fiche.
L'amour est l'amour.

Je me lance enfin dans la course qu'a débuté Kacchan en direction du lycée Yuei. Le soleil commence sa lente apparition et projette ses premiers rayons sur les murs des maisons endormies. La ville se réveille doucement, telle une fleur en début printemps.
Les boulangers des rues cuisent leur pain et l'odeur envahi les narines de toute personne passant par là. Notre ville tant aimée, je la vois de nouveau active et monotone.
Je n'aurais jamais imaginé pouvoir profiter d'un tel spectacle une fois encore et surtout pas avec la tête blonde en ma compagnie.

Pendant notre course épuisante, je me stoppe devant une cabine électronique et cherche frénétiquement dans mes poches quelques pièces de monnaie.
Kacchan m'en donne généreusement quelques unes.

Deux âmes en guerre (FanFic KatsuDeku) [TERMINÉ]Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum