Deux âmes en guerre (FanFic KatsuDeku) [TERMINÉ]

Chapitre 3

Je me réveille, un mal de tête manquant de m'assommer une nouvelle fois. Devant moi se trouve trois personnes me fixant attentivement. Parmi eux, l'homme qui m'avait emmené ici.
Je suis enchaîné à une chaise, incapable de m'échapper.

« (Toga) - Il s'est réveillé, il s'est réveillé !

(Dabi) - Ne le touche pas ou tu vas te faire tuer. »

Je n'arrive pas à discerner les formes des deux silhouettes qui parlent, l'obscurité est trop importante. Quel temps perdu, je veux au moins être utile aux héros quand ils viendront me sauver!
Le vilain qui m'a kidnappé avance vers moi et s'abaisse à mon niveau.

« (Shigaraki) - J'espère que tu ne me cracheras pas au visage cette fois... »

Un sourire se dessine sur son visage, lui rendant une expression des plus effroyables.

« (Shigaraki) - Je suppose que tu attends que les héros viennent te secourir? Que All Might vienne te retrouver? »

Il se relève et lève les bras en l'air, les yeux brillants de haine.

« (Shigaraki) - Mais les héros ne viennent pas toujours vous secourir! Les héros ne sont que des menteurs cachant au monde entier la véritable vérité! »

Il se calme et me regarde avidement.

« (Shigaraki) - Tu t'en rendras bien compte par toi-même. Emmenez-le. »

Les deux personnages restants me détachent et me prennent chacun par un bras. Malgré avoir retrouvé mes esprits, la force dont ils font preuve surpasse la mienne. Un énorme portail noir s'ouvre sur le sol, et les deux vilains m'attrapant fermement sautent à l'intérieur suivit du dernier.
Nous arrivons au milieu d'une plage, dans une ville dont je ne connais pas les alentours même après avoir cherché le moindre petit détail pouvant m'aiguiller. Les deux vilains me jettent sur le sable et commencent à me battre un par un, sous les yeux de l'autre, celui qui est à l'origine de toute cette mascarade.
Les gens passant par là ne s'arrêtent pas. Ils me jettent tous un regard pitoyable et courent pour ne pas croiser le mien. Personne n'intervient, ils comptent sur les héros, ils pensent qu'ils vont arriver.
Une jeune enfant se bloque devant la vue de mon piteux état et tire sur la jupe de sa mère dans l'espoir qu'elle intervienne pour m'aider. Mais celle-ci attrape la main de sa fille et court dans la direction opposée.
Les deux vilains continuent de m'assener de coups de pieds une dernière fois puis, après m'avoir enfoncé pour une énième fois
ma tête dans le sable, ils arrêtent. Le vilain resté en retrait s'avance de nouveau vers moi et me chuchote à l'oreille :

« (Shigaraki) - 16 rue Kokotchi. Le vieux bar fermé depuis des décennies. Moi, Tomura Shigaraki, je t'y attends. »

Et ils me laissent ici, gisant sur le sable maintenant teinté de moitié avec la couleur de mon sang. Le soleil déjà bien haut dans le ciel tape sur ma tête, ne faisant qu'empirer la douleur qui persistait. Les héros ne sont pas intervenus. Et ils ne sont pas arrivés pendant les quatre longues heures sur lesquelles j'ai lutté pour ne pas m'évanouir à même le sol.
Personne ne m'a aidé, personne ne m'a relevé.
La fraîcheur du soir se fait sentir et mon corps commence tout juste à répondre de mes mouvements. Je me relève doucement, douleurs et bleus au rendez-vous.
Je me dirige vers un comptoir de bar non loin d'ici et demande où suis-je et où sont les stations de métro.
Le barman me prévient de l'endroit où je me situe: environ dix kilomètres du Lycée Yuei. Puis il m'explique que l'horaire des trains étaient passées. Je le remercie et m'élance pour une longue route à pied pour atteindre ma chère maison.

Cinq heures plus tard, la façade de ma maison se fait apercevoir et je cours, au risque de mes blessures, pour en ouvrir énergiquement la porte d'entrée. Ma mère accourt, les larmes aux yeux.