Les Derniers Jours {THIAM} //TERMINÉE\\

Jour 9

PDV Théo

Je suis réveillé par la douleur, j'essaie de ne pas tousser pour ne pas réveiller Liam qui est endormi dans le lit d'à côté, mais ça rend la douleur encore plus vive. J'ai passé la journée d'hier à être vraiment désagréable avec lui, ça m'a fait mal d'être comme ça, mais j'ai tellement peur de mes sentiments et du rapprochement que j'ai pu voir entre nous.

Je me lève et me dirige discrètement vers la salle de bain, je passe un long moment sous la douche avant de me mettre face au miroir. J'essuie la buée sur la glace et m'appuie sur le rebord du lavabo. En fixant mon reflet, je me rends compte que mon air malade est revenu, je ne sais pas ce qui l'avait fait partir ces derniers jours, mais apparemment ça ne fonctionne plus.

Une fois prêt, je sors de la pièce et me retrouve face à face avec Liam, il se tient debout à quelques centimètres de moi avec les bras croisés. Il s'approche encore un peu et vient poser sa main sur ma joue.

- Est-ce que tu te sens bien ?

- J'ai mal, mais ça va aller.

- Je peux prendre ta douleur si tu veux.

- Non, surtout pas. Dis-je en m'éloignant brusquement.

Je le contourne pour aller vers mon lit en essayant de l'ignorer, mais il n'a pas l'air d'accord puisqu'il attrape mon bras et me force à le tourner vers lui. Dans son regard, je peux voir à la fois de la peine et un peu de colère.

- J'en ai marre Théo ! tu es bizarre, depuis hier tu ne me parles presque pas et tu fais tout ce que tu peux pour m'éviter.

- Et alors ?

- Tu te fous de ma gueule là ? Je croyais qu'on s'était rapprochés et d'un coup tu redeviens le Théo froid et distant d'avant.

- Je ne veux pas qu'on se rapproche ok ! 

Je vois que ce que je lui dis le blesse, mais c'est surement la meilleure chose à faire pour lui et pour moi.

- Tu ne crois pas que c'est trop tard ! Me dit-il énervé. On est déjà proche, ce n'est pas parce que tu fais semblant que ce n'est pas le cas que ça n'arrive pas quand même.

- Mais tu es stupide ou quoi ? Tu crois vraiment que je peux accepter de te faire du mal alors que tu es la seule personne à laquelle je n'ai jamais tenu. Si je te laisse tenir à moi, tu vas finir par en souffrir.

- Merde Théo, tu crois que tu peux contrôler ça, je tiens à toi peu importe ce que tu fais ou à quel point tu cherches à me repousser, tu ne pourras pas m'empêcher de ressentir ce que je ressens.

Qu'est-ce que je peux bien répondre à ça, il a raison. Je ne peux pas maîtriser mes propres sentiments alors comment je pourrais avoir la moindre influence sur les siens. On reste là tous les deux face à face sans dire un mot, nos regards sont comme liés l'un à l'autre. Je suis incapable de faire quoi que ce soit à part tout faire pour résister à l'envie de me retrouver encore plus proche de lui. C'est assez compliqué parce que plus ça va plus il s'approche de moi, l'espace entre nous deux se limite à quelques centimètres quand j'entends le bruit du vibreur d'un téléphone, comme on dit sauver par le gong. Je me précipite vers la table de chevet où sont posés les téléphones et décroche rapidement sans même regarder. Je comprends que ce n'est pas le mien seulement en entendant la voix de Scott.

- Liam, on a trouvé quelque chose, je ne sais pas comment, mais ça pourrait peut-être sauver Théo.

Je reste totalement sans voix en entendant ça, je décolle le portable de mon oreille et raccroche avant de le laisser tomber. Je me retourne vers Liam qui me fixe avec incompréhension. Je ne peux pas empêcher la colère de monter en moi.

- Tu as dit à tout le monde que j'allai mourir, tu m'as trahi Liam !

- Théo attend...

Je sors de la chambre avant qu'il ne continue sa phrase, je ne veux pas entendre ses explications, je ne veux pas savoir quels bons sentiments l'ont poussé à faire ça, j'avais de bonnes raisons pour refuser de parler de ça aux autres et il n'a pas respecté ça.

Je me retrouve à marcher dans les rues de Londres et plus le temps passe plus mon corps me fait souffrir, je marche difficilement en m'appuyant sur les murs, je tourne dans un cul-de-sac et fini par m'effondrer entre deux bennes à ordure. En passant la main sur ma bouche, elle se retrouve pleine de sang, évidemment c'est le moment parfait pour une nouvelle crise, il ne manquait plus que ça pour que ma journée soit vraiment merdique.

Je continue à cracher du sang et ma vision devient de plus en plus trouble, c'est comme si tous les symptômes qui s'étaient atténués depuis quelque temps revenaient en force. La douleur est tellement vive que je pourrais hurler. Mes yeux se ferment petit à petit quand je vois arriver Liam en courant.

- Merde ! Théo, je suis là... ça va aller !

- Non, ne me touche pas ! dis-je avec difficulté.

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