Hadès (Trilogie Hadès #1) [VF]

Chapitre deux

—Evie ?

Je me tourne au son de mon prénom pour voir une magnifique blonde à l'embrasure de la porte, une expression inquiète plâtrée sur ses magnifiques traits.

—Oh merci Dieu t'es là.

—Hey, souris-je faiblement. Il est où ?

—Il est juste-

—Evie !

Elle est interrompue par un hurlement d'un ivrogne, je l'ai trouvé. Il titube vers nous, levant son bras en direction de son amie.

—Tu fais quoi ici ? Je t'ai dit de rester loin ; je t'aime pas bien, tu te souviens ?

—Ouais, je suis pas ta plus grande fan aussi pour l'instant, réponds-je aigrement.

—Tu vois, c'est la négativité dont je faisais référence, me pointe-t-il du doigt en me poussant accidentellement.

—Ow, Spencer, je lui fais les gros yeux, saisissant son bras. Allez, on part.

—Quoi ? arrache-t-il son membre de mon emprise et fait la moue. Pourquoi ? Je veux rester ici et me bouuuurer la gueule, lève-t-il sa bouteille au ciel.

—Ouais, je suis presque sûre que tu as déjà accompli ce défi, roulais-je des yeux.

—Vraiment ? Génial ! hoquette-t-il en souriant allègrement.

—Spencer, on part, ai-je toisé Leia qui retient un sourire.

—Mais je veux rester, gémit-il en regardant la jeune fille. Lee, dis-lui. Le monde a besoin du Roi de la fête, à la fête.

—Le roi de la fête va pas faire grand chose s'il peut pas rester debout, rigole-t-elle, lançant ses cheveux d'or sur ses épaules. Pars.

—Bien, marmonne-t-il.

Il balance sa bouteille au sol qui se casse, éparpillant des bouts de verres partout. Je lève les yeux au ciel. L'alcool le rend bipolaire. J'observe ma camarade classe et elle hausse les épaules avec un sourire.

—Merci Evie.

—Autumn viens ! crie-t-il par-dessus son épaule alors qu'il traverse la route. Si tu te dépêches personne verra ton pyjama pingouin.

—Spencer, je suis sur le point de l'engueuler à cause de son commentaire obsolète quand je vois une chose qui me fait peur.

—Regarde !

Il a brièvement le temps de se tourner et de voir qu'une voiture le percute.

Tout semble se passer d'un coup, mais aussi au ralenti. L'engin le heurte et il s'effondre sur le capot, les yeux grands ouverts. Je hurle et cours vers lui, mais une main m'attrape, me retenant. La bagnole ne s'arrête même pas, elle fonce, laissant son corps mou sur la poussière.

Puis le temps semble s'arrêter quand je lève le regard et rencontre des yeux bleu nuit.

—Toi, suffoquais-je, une secousse gèle mes membres. Je t'ai pas imaginé après tout !

—Bonjour Evie, l'homme fait un pas en avant pour m'observer.

Il semble avoir aux alentours de mon âge : pas plus vieux que vingt-trois ans.

—T'es qui ? Tu fais quoi ici ? demandais-je d'un air hébété.

J'arrache mon bras de la prise de Leia pour faire un pas en avant. La victime est allongée par terre, devant moi ; affreux et sans émotion.

L'homme penche sa tête sur le côté, de la même façon quand on observe un animal particulièrement intéressant. Son trench-coat noir s'agite au vent, révélant un pantalon et une chemise de la même couleur sombre.