Du rêve à la réalité, saison 2.

Chapitre 12

La pièce est dans un piteux état, comme si une tornade était passée il y a quelques minutes et qu'elle avait tout saccagé sur son chemin. La table en bois est cassée en deux. L'un des deux morceaux est sur le côté gauche de la pièce tandis que l'autre partie est sur la droite. Le lit est retourné et tout est sur le sol. Des milliers morceaux de verres sont sur le sol ainsi que certaines bouteilles en verre. Des bouteilles d'alcool. L'odeur est infecte. Du sang a séché sur le sol. Je panique mais essaie de mettre ça de côté afin de ne pas pleurer, de ne pas laisser mes émotions m'envahir. J'avance un peu, essayant de me créer un chemin entre ce désordre et derrière le lit, Harry s'y trouve. Assis, le sang qui coule sur sa main gauche et une bouteille d'alcool pratiquement vide à sa main droite. Son crochet est à côté de sa main gauche. Il semble perdu, comme si il était ailleurs, dans un autre monde. Il ne m'a pas remarqué.
- Harry, soufflé-je les larmes aux yeux.

Il ne peut même pas me répondre. Il est sûrement pris par l'alcool, ne pensant à rien. Je ne peux pas le laisser dans cet état. Je dois le soigner mais rien n'est à l'horizon. Je prends la bouteille de ses mains et passe son bras autour de moi afin d'essayer de le relever.
- Qu'est-ce que tu fais ? Finit-il par dire.
- J'essaie de t'aider.

Il ne réagit pas mais se laisse totalement faire. Son corps s'appuie contre le mien et même si il est lourd, je prends au dessus de moi, me disant d'être forte pour Harry. Je dois le ramener à Auradon au plus vite.
- Arrête, souffle-t-il.
- Non. Je te ramène à Auradon. Tu seras bien plus en sécurité là-bas et je pourrais te soigner.

Il ne dit rien. Je sors de la cabane et au même moment, Uma arrive. Elle me fusionne du regard et sortant immédiatement son épée. Elle est seule mais ça ne me rassure pas qu'elle ait envie de se battre.
- Qu'est-ce que tu fais là Peython ? Me demande-t-elle méchamment, avançant vers moi.
- Harry a besoin d'être soigné.

Il regarde Harry et Uma voit les dégâts. Elle s'inquiète aussitôt mais reste sur ses gardes face à moi.
- Aide-moi, lui dis-je. Il ne peut pas rester comme ça.
- Pourquoi je t'aiderai ?
- Harry n'est pas sensé être ton ami ? Regarde dans l'état qu'il est. Je n'y arriverai pas toute seule. Ici, il met sa vie en danger. Je suppose que tous les habitants de l'île veulent sa peau.

Uma ne dit rien mais regarde Harry attentivement. Elle semble réfléchir. Soudain, elle s'avance et passe le bras d'Harry au dessus de ses épaules et nous marchons lentement afin de ne pas lui faire de mal. Des personnes au loin arrivent, je les entends parler. Je regarde Uma. Si quelqu'un nous voit, notre vie sera terminée.
- Viens, me dit-elle sèchement.

Nous prenons un chemin différent mais nous nous eloignons un peu plus de l'entrée de l'île. Je ne dis rien pour le moment et suis Uma qui s'arrête devant un mur. Un cul de sac. Elle regarde autour d'elle. Personne. C'est calme. Ça me surprend presque que ce soit aussi calme, qu'il n'y ait personne. Elle pousse des cartons et divers objets et une porte apparaît. Elle était cachée derrière le bazar. Nous entrons et déposons Harry sur le sol. C'est une toute petite pièce. Elle est dans un sale état. Ça fait presque peur. Aucun meuble, aucune fenêtre. Il y a simplement une lumière qui éclaire faiblement. A l'aide de vieux torchons posés sur le sol, j'essaie d'enlever le sang d'Harry qui coule le long de sa peau. Je me sens terriblement mal pour lui. Il se laisse faire. Je ne sais pas si je suis plus inquiète de son état mental, de ses blessures ou de tout l'alcool qu'il a dû boire d'un seul coup. Je m'arrête brusquement et laisse les secondes passées. Je regarde Uma qui se tient dehors contre un mur. Elle ne dit rien. Elle me regarde simplement en train d'essayer de soigner Harry.
- Est-ce que tu sais ce qu'il a ? Finis-je par demander.
- Tu es sa petite copine, si tu ne sais pas ce qu'il a, c'est ton problème.
- Je veux simplement l'aider. Je ne partirais pas d'ici tant que je ne l'aurais pas aider. Il a besoin d'aide que tu le veuilles ou non. Il ne peut pas rester comme ça.
- Oui je sais ce qu'il a, c'est moi qui l'ait prévenu.