Partie 2

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           « Plus que deux heures... » L'homme retourna dans le salon et se laissa tomber dans le fauteuil. Devant lui trônaient une télévision et une bibliothèque. Cette dernière faite de bois brut ne contenait que quelques livres. Pourtant, il aimait lire, mais il n'en avait pas les moyens. Encore une chose qu'il reprochait à cette société. Ces politiciens stupides qui prennent des décisions stupides sans consulter le peuple. Ou ses juges qui se permettent de ne juger les gens que sur leurs actes et non sur les raisons de cet acte. Pas de comment ni de pourquoi, juste le fait.

           « Après que la femme l'aie emmené au poste, on avait laissé le petit garçon dans une pièce remplie de jeu mais il ne parlait toujours pas et avait toujours le regard vide. Au début les médecins pensaient à un traumatisme cérébral et que son cerveau s'était mis en « pause ». Mais le garçon pensait toujours, il se remémorait en boucle les événements de ces dernières vingt-quatre heures. Le seul signe de vie que le garçon montra fut une larme coulant sur sa joue. »

           « Tous ces gens de la haute société ne savent pas ce qui se passe dans les rues, ou alors ils se contentent de l'ignorer. Ils sont confortablement assis dans leur sofa de luxe, pendant que dans les rues, on crève de faim. Mais évidemment, ça les arrange bien, si tout le monde était riche comme eux, ils ne pourraient plus se démarquer. Si des gens ne crevaient pas la dalle, ils ne pourraient pas manger comme ils mangent. Ils vivent au détriment des autres. Mais cette nuit, ils paieront, cette nuit les rôles sont inversés. » L'homme bouillonnait de l'intérieur, il était en colère contre cette société injuste. Mais sa colère venait-elle vraiment de là ? Car après tout, il est plus simple d'être en colère contre un ennemi inatteignable que de douter de son droit de vivre. Car quand les doutes laissent la place à la colère, il se sent mieux.

La peur du Ritz [Terminé]Where stories live. Discover now