Chapitre 20

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L'ascenseur entra ensuite dans une zone de turbulences : ils se trouvaient au milieu d'un champ de tir !

« Pourquoi tout ce qui est ici est parfaitement inutile ? » râla Mike.

Charlotte regardait le garçon avec un air sévère, comme si ce qu'il venait de dire n'avait pas de sens.

« Un bonbon n'a pas à être utile, c'est pour ça que c'est un bonbon … » lui expliqua Carlie, désirant le faire taire.

Willy regardait fièrement Carlie, il en était désormais sûr : ils étaient exactement pareils, comme des … cette idée l'effraya d'un coup, mais … il pensait qu'ils étaient comme … des âmes sœurs …

« C'est nul ! Les bonbons c'est une perte de temps ! » s'écria le petit garçon.

Encore prit dans sa réflexion, Willy fut envoyé encore plus loin dans ses souvenirs en entendant cela, repensant à la dernière fois qu'il avait vu son père …

« Je veux choisir une salle ! » ordonna Mike.

L'intervention de celui-ci sembla ramener Willy à la réalité.

« Vas-y … » répondit-il avec un sourire. Peut-être avait-il une idée derrière la tête ?

Le garçon se rapprocha des boutons, forçant Carlie et Willy à s'éloigner l'un de l'autre. La salle qu'il choisit ne fut une surprise pour personne : « salle de télévision ». Le chocolatier et son invitée préférée partagèrent un regard entendu : c'était couru d'avance !

Dès que les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, les yeux de chacun furent agressés par une lumière blanche aveuglante. Willy s'empressa de sortir et se dirigea vers un présentoir de paires de lunettes rondes.

« Tenez, mettez-les vite et ne les enlevez sous aucun prétexte, cette satané lumière peut vous cramer les yeux jusqu'au cerveau. »

En disant cela, Willy en avait placé une paire sur ses yeux, avant de se saisir des deux autres pour les tendre aux filles Bucket juste à côté de lui. Elles les enfilèrent à leur tour, puis se regardèrent, et ne purent s'empêcher de rire en voyant la tête que chacune avait avec ses lunettes.

« Et nous ne voulons certes pas ça, n'est-ce pas ? » déclara Willy en se rapprochant de Carlie pour lui redresser ses lunettes, qui avaient légèrement bougées lorsqu'elle avait rigolé avec sa sœur. Du moins, c'est l'excuse qu'il utilisa pour pouvoir être de nouveau près de la jeune fille, et frôler la peau de son visage. Une fois cela fait, il se retourna, et commença à avancer dans la salle.

« Ici, c'est la salle des essais pour ma toute dernière et géniale invention : le chocolat télévisé ! Un jour, une idée m'est venue : si une télévision peut fragmenter une photo en millions et millions de petites particules, les envoyer filer dans les airs, et les réassembler à l'autre bout, pourquoi ne pourrais-je pas faire pareil avec du chocolat ? Pourquoi ne pourrais-je pas envoyer une vraie tablette de chocolat via une télévision, toute prête à être mangée ? »

« Ça semble impossible … » murmura monsieur Teavee.

« C'est impossible ! » le contredit férocement Mike. « Vous ne comprenez vraiment rien de rien à la science ! Primo, il ne faut pas confondre les ondes et les particules. Eh oui ! Secundo, la puissance qu'il faudrait pour transformer l'énergie en matière équivaudrait à neuf bombes atomiques ».

« Marmonneur ! » s'écria Willy pour le couper. « Sans blague … je ne comprends pas un traitre mot de ce que tu dis. »

Carlie remercia intérieurement Willy de l'avoir fait taire ! Son blablatage incessant lui donnait mal à la tête. Qui plus est, si une salle était consacrée à cette expérience, et vu comment Willy semblait sûr de lui, c'est qu'il y avait au moins une part de réussite dans ce qu'il cherchait à faire.

Ensemble nous adoucirons nos peinesWhere stories live. Discover now