De : F&M
Rdv dans 1h au 2828 N Clark Street ]

— Ce n'est pas là où se trouve le cinéma ? demande Allen.

— Ouais, il est en travaux en ce moment, affirme Blaine. Mais il n'est pas très loin. Ça veut dire qu'on n'aura pas beaucoup de temps avant que Hector ne débarque chez lui en voyant que tu n'es pas venu. Allez vous préparer, ordonne Blaine. On se casse dans dix minutes.

Il me faut évidemment moins de temps que ça pour être prêt à partir. Je ne manque pas de prendre mon pote le Berretta, juste au cas où. Si jamais ça part en couilles, je tiens à être équipé comme il faut. Nous nous retrouvons tous les trois au salon avant nous barrer de là.  Je ne tiens plus en place. Je dois aller la chercher maintenant !

— Skully, tu prends ta caisse. On ne sait jamais. Éteignez aussi vos téléphones. Je ne prends pas le risque qu'un con vous sonne une fois là-bas. Je ne sais pas combien de personnes il va laisser chez lui.

— Bon, on peut y aller là ? demandé-je impatient. 

***

En passant devant chez Hector, j'ai bien vu que sa voiture n'y était plus. Mais je le soupçonne d'avoir laissé un ou deux mecs  chez lui au cas où.  Sarah n'est pas du genre à se laisser faire et ne serait sans doute pas restée chez lui sans tenter de sortir. Je pars donc me garer plus loin et retrouve Al et Blaine quelques mètres avant la baraque de Hec. Blaine décide de passer devant avec son frère, tandis que je prends l'entrée de derrière.

Comme la porte n'est pas fermée à clé, je suis maintenant certain que Sarah n'est pas seule ici. J'espère juste qu'ils ne sont pas trop nombreux quand même.  Je suis loin d'être au mieux de ma forme depuis quelques jours. Et je n'ai pas eu ma dose d'alcool pour pouvoir encaisser tranquillement. Mais si jamais je dois tous les descendre un par un, je n'aurai ni hésitation, ni remords. Je collerais une balle sans scrupule dans le crâne de celui qui m'empêchera de la récupérer.

Avançant doucement en toute discrétion dans la maison, j'entends quelques bruits de lutte vers le salon. Je me dépêche et pars voir ce qu'il se passe, toujours en mode fantôme. C'est là que je vois Blaine étaler un gars au sol, le laissant complètement K.O.

— C'est bon, il n'y avait plus que lui, affirme Allen.

Je fonce alors vers le bureau d'Hector, là où la photo a été prise plus tôt dans la journée. Peut-être qu'elle y est toujours. J'ouvre la porte et me retrouve dans le noir le plus total.

— Sarah ? chuchoté-je. Sarah, t'es là ?

— Évidemment qu'elle est là mon petit Skully, balance Hec en allumant la lumière.

Putain de merde !

Il se tient là, derrière Sarah qui est assise dans son fauteuil, avec son arme braquée sur sa tempe. J'ai envie de me jeter sur lui pour lui retirer le flingue qu'il ose poser sur elle. Mais je me ravise quand j'entends qu'il enlève le cran de sécurité.

— Pas bonne idée mon gars. Si tu ne veux pas voir cette jolie tête repeindre les murs de la pièce, tu fais bien de rester là. Ça serait dommage d'abîmer une beauté pareille. J'en profiterai bien un peu d'ailleurs si tu n'y vois pas d'inconvénient, annonce Hector en se marrant.

— Tu peux la laisser partir. Je vais le faire ton putain de deal, dis-je en entendant les Pearce débarquer dans mon dos. Tu n'as pas besoin de la garder. Je ne me défilerai pas, dis-je avec le plus grand des calmes.

— Tu l'as bien dressé Blaine. Je suis fier de toi, se moque Hec en regardant son neveu derrière moi. Mais vois-tu Skully, je ne te fais pas confiance. Tu as ce même regard de lâche que celui qu'avait ta chère maman. D'ailleurs, j'ai savouré le moment où elle a enfin crevé. Seule et defoncée, comme d'hab'. J'aurai aimé profiter de son joli petit cul encore un peu. Mais toutes les bonnes choses ont une fin comme on dit, fait-il sans tomber le sourire.

Voir cette merde se moquer de ma mère et menacer Sarah me met dans un état second. Je n'entends plus cette raison qui me dit de rester sage et de ne surtout rien tenter maintenant. Je me rue alors sur Hec tout en sortant mon flingue coincé dans ma ceinture. Le coup part sans traîner plus longtemps et le son de la détente me fait mal au crâne. J'observe enfin les yeux de Sarah en oubliant ceux d'Hector. La seule chose que je retiens maintenant, c'est simplement le bonheur d'entendre la mélodie de mon prénom dans sa bouche. 

Enfin débarrassé d'Hector le vilain connard ?

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Enfin débarrassé d'Hector le vilain connard ?

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