12.

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La journée risque d'être compliquée.
Je suis seule au café car ce n'est pas le jour de Jane, et Aaron est malade. Mais, Aaron était censé faire la fermeture, comme à chaque fois, sauf qu'aujourd'hui, c'est à moi de le faire, ce qui veut dire que je rentrerais plus tard.

Ça ne me dérange pas de rester trois heures de plus ici, ce n'est pas aussi horrible. En revanche, je sais qu'il y en a un qui aurait aimé que je rentre plus tôt; c'est Harry. Une amie à lui, -Lou, il me semble,- lui a demandé si nous étions d'accord pour que sa petite fille, Lux, fête ses six ans chez nous, parce qu'elle a un gros imprévu avec son travail ce jour même. Harry m'en a parlé hier soir, mais, étant donné les circonstances, je n'ai pas pu, ne pas venir au café.

Alors il a assuré cet anniversaire avec quatre petites filles de cinq à six ans, tout seul. Mais ça ne m'a pas inquiétée de la journée. Harry sait s'y prendre avec les enfants. Bon, je ne l'ai jamais vu s'occuper d'un enfant, mais je suis sûre qu'il gère ça parfaitement. Et puis c'est ce qu'il m'a dit hier soir. Il m'a dit qu'il allait tout gérer et il était vraiment sur de lui alors je ne m'inquiète pas.

Il est vingt-et-une heure quand je pousse la porte d'entrée de la maison. Elle est très silencieuse. Je suppose qu'elles dorment déjà.

Une fois mes chaussures et mon manteau enlevé, je fais un pas dans le salon, et je me mets à sourire en voyant quatre petites bosses, sous une couverture, allongées sur le canapé. Elles semblent dormir à poing fermé.

Un mouvement vers les escaliers attire mon attention, et quand je me tourne vers ceux-ci, je lâche un gloussement que je cache en mettant ma main sur ma bouche. Harry se tourne, me faisant les gros yeux. Il me fait un signe avec sa main pour que je le suive et nous montons les escaliers pour nous rendre dans la salle de bain.

Une fois la porte fermée, je me mets à rire d'une façon incontrôlable.

« Mon dieu mais que s'est-il passé? »

Ses paupières et le contour de ses yeux sont recouverts de maquillage. Plusieurs couleurs sont mélangées, et il en a même sur les joues. Ses lèvres sont d'un rouge foncé qui s'étale un peu partout autour de celles-ci. Et ses cheveux, mon dieu. Elles lui ont fait des tresses et des couettes. C'est hilarant.

Il lève les yeux au ciel, « elles m'ont dit qu'avec mes cheveux longs je pouvais faire une tête à coiffée vivante. »

« Et? » riais-je en essayant de démêler ses cheveux tandis qu'il se démaquille les yeux.

« J'ai trouvé ça adorable... alors j'ai dit oui. » il hausse les épaules.

« Tu sais, » il grimace quand je tire sur ses cheveux, « oh, désolée, » je lui lance un sourire à travers le miroir, « il faudrait que tu apprennes à être un peu plus autoritaire si un jour on a des enfants, pour ne pas craquer à la moindre chose parce que c'est adorable. » riais-je.

Il lève les yeux au ciel et me tire la langue à travers le miroir. Une fois que j'ai terminé de démêler ses tresses qui lui rendent les cheveux encore plus bouclés, je m'attaque aux couettes.

« Je n'ai pas eu de bisous, encore. » boude t-il.

« Ne comptes pas sur moi pour t'embrasser avec tes lèvres comme ça. » lâchais-je tandis qu'il se met à rire.

Je laisse ses cheveux et je vais dans notre chambre, le laissant se démaquiller seul. Dans le couloir, j'essaie de faire très peu de bruit pour ne pas réveiller les filles qui dorment en bas. Une fois dans notre chambre, je sors mes affaires pour demain ainsi qu'un t-shirt pour dormir. Mais je m'arrête quand deux bras s'enroulent autour de ma taille.

thank you - hs. (II)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant