Chapitre 10

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Une fois dans la maison, je la leur fait visiter, Peat et Isis se jettent sur le canapé, leur place préférée dans la maison. Je leur montre la cuisine ouverte sur la salle à manger tout fait de marbre. Avec nos bagages sous les bras, je me précipite dans les escaliers et me dirige, toujours en courant vers ma chambre préférée, celle qui est la plus au Nord du couloir, à côté de la fenêtre. J'y dépose mes bagages et mets la pancarte « occupée » dessus. Mes amis me sourit et me demande de leur faire visiter le reste des chambres. Je commence par celle en face de la mienne. Elle est bleue très claire et les meubles sont en marbre bleu. A peine que tout le monde l'a visité, Emeric déclare haut et fort que cette chambre sera la sienne et commence à ranger ses affaires.

Pendant ce temps, j'emmène les autres dans la chambre voisine à Emeric. Dans cette dernière, cette fois, le mur est vert et les meubles sont marrons, fait de bois de chêne. Apolline, complètement sous le charme, laisse ses bagages sur le lit et dit qu'elle prend celle-ci avec un réel enthousiasme. Nous la laissons donc s'installer pour aller à celle à côté de la mienne. C'est au tour de Keith d'être attiré par la chambre. Elle était toute en orange foncé et les meubles sont en chêne, comme ceux d'Apolline.

Nous allons ensuite dans la chambre voisine à Apolline. L'intérieur est très sombre, et je sais très bien que Glen s'y plaira beaucoup, comme il est un démon. Les murs sont noirs et les meubles sont d'un marbre bleu nuit. Bien que cela fasse plus vampire gothique que démon, Glen la trouve superbe et décide d'y rester. Il ne reste plus que Rose, désormais. Nous quittons la chambre de Glen pour nous diriger dans celle à côté de Keith. L'intérieur plaît tout de suite à Rose. Parce que les murs sont d'un joli mauve et les meubles sont en marbre roses, presque rouges. Le lit est en bois par conséquent, mais cela ne change en rien l'équilibre de la chambre. Je laisse tout le monde s'installer dans sa nouvelle chambre pour aller dans la mienne. Depuis la première fois que j'y suis entrée, j'ai tout de suite dit « c'est la mienne ». Pourquoi ? Parce que le mur est d'un splendide bleu ciel très clair. Et les meubles sont en marbre totalement blancs. J'ouvre ma première valise et dépose tous mes vêtements selon un ordre d'utilité dans l'armoire encastrée de la même couleur que le mur avec les portes coulissantes blanches. Après avoir fini de ranger ma première valise, j'ouvre la deuxième. Rangeant de la même façon sur les grosses étagères de meuble de bibliothèque blanches. Alors que j'allais m'asseoir sur mon lit pour me détendre, j'entends Apolline hurler de colère. Je me lève donc et sors dans le couloir. Une autre voix se fait entendre, Glen.

- Crétin ! Crie-t-elle. Pourquoi tu es entrée dans ma chambre, tu m'as fait peur !!

- Ce n'est pas ma faute, tu n'as qu'à fermer ta porte ! Réplique Glen.

- Bon, maintenant sors ! Tu as tes affaires à déballer !

- Oh ça va la rouquine.

- La rouquine elle a un prénom et elle t'emm....

- BON STOP LA !!!

Je suis arrivée en hâte en leur balançant des savons marseillais dans la tête. Les deux se massèrent l'arrière du crâne en me regardant, étonnés. Rose, Keith et Emeric jettent un coup d'œil dans la chambre par-dessus mon épaule. Je crois que je leur ai balancé le savon trop fort. Enfin bon, ils n'ont pas à se chamailler dès le premier jour. Ils se relèvent et s'excuse mutuellement. A mon grand étonnement, Glen sort de la chambre d'Apolline et se dirige vers la sienne. En soupirant de soulagement, je me retourne et descends l'escalier pour préparer à manger. Nous avons prit la route très tôt ce matin : sept heures. Mais nous sommes arrivés à seize heures, et comme nous ne nous sommes pas arrêtés, nous avions faim. Une fois dans la cuisine, je sors un gros poulet du congélateur du frigo. Je le laisse décongeler et prépare une sauce à base de jus d'orange et de miel. Pour certain, cela ne peut pas être bon, mais moi j'adore cette recette. Et je décongèle aussi des haricots verts entiers. Je trouve que c'est très bien, et s'il en reste, nous le finirons ce soir. Sinon, si nous avons tout fini, je commanderais une pizza. Des bruits de pas rapides se font entendre dans les escaliers et Peat cours se placer à la dernière marche. Je ris d'avance, je sais qu'il n'aime pas qu'on court dans les escaliers. Il sait que c'est dangereux, du coup, il leur fait une blague. Même si je sais qu'il ne se poussera pas, il restera sur place quitte à faire tomber le coureur ou la coureuse. Alors que je finis la sauce pour accompagner le poulet, j'entends un gros fracas et un juron masculin. Je vais voir et je trouve Emeric par terre, de tout son long et Peat qui le regarde d'un air fier. Je ris et lui tends la main pour l'aider à se lever. Il accepte mon aide avec plaisir et se relève. Toujours avec le sourire, je retourne à mes fourneaux, remettant mon tablier vert avec des fraises dessus. Emeric sort dehors et s'assied dans l'herbe.

- Il n'a pas eu trop mal on dirait, sourit Rose.

- Oui, il est partit sans dire un mot dehors, dis-je, mais où est Apolline ?

- Elle est partie à la douche, elle dit qu'elle en a besoin car elle ne s'est pas lavée hier soir parce qu'il n'y avait plus d'eau chaude.

-Mais il n'est que dix-sept heures...

- Apolline a dit qu'elle sentait trop le chacal, selon sa façon de dire et elle est entrée dans la salle de bain.

- Je vois, bah, tu peux mettre la table Rose s'il te plaît ?

- Oui, bien sur.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH !!!!

- Apolline ?! Qu'est-ce qu'il lui arrive ?!

- Je ne sais pas, nous montons ?!

Après un regard, Rose et moi nous nous mettons à courir en direction des escaliers. Une fois en haut des escaliers, nous nous dirigeons à la hâte dans la salle de bain. Essoufflées, nous ouvrons timidement la porte et ce que nous voyons nous laisse sans voix, puis nous rions, Rose et moi à gorge déployée. Il y là un spectacle des plus divertissant. Glen se trouve allongé au sol, au-dessus d'Apolline qui, heureusement pour elle, à une serviette nouée au niveau de sa poitrine. En nous voyant, Apolline et Glen se sépare rapidement l'un de l'autre, les joues en feu. Rose et moi ne masquons pas notre hilarité. Emeric et Keith arrivent et demandent ce qu'il se passe, Rose leur décrit ce que nous avons vu et les deux garçons suivent notre délire, mais s'en vont chacun de leur côté en riant. Glen se lance à leur poursuite en hurlant. Rose et moi reprenons notre souffle et nous nous décidons à relever Apolline qui était devenue vraiment rouge, probablement de honte. En bas, nous entendons Emeric et Keith rirent. Surement qu'ils se moquent de leur ami Glen. Enfin, nous sortons de la salle de bain en laissant Apolline se rhabiller et parcourons le couloir jusqu'aux escaliers que nous descendons avec lenteur. Sur le canapé du salon, seul Emeric et Keith se trouve là. En tournant la tête, je ne vois Glen nulle part.
Rose et moi regardons les deux garçons et leur demandons où se trouve leur ami. Ils répondent en souriant qu'il est partit dehors prendre l'air pour digérer « la situation ennuyeuse dans laquelle il s'était trouvé ». Rose et moi nous regardons et sourions : c'est Glen quoi ! Bon, heureusement que je ne me suis pas retrouvée à la place d'Apolline. Là j'aurais piqué une crise, mais je pense qu'elle était tellement sous le choc qu'elle n'a pas réalisé vraiment ce qu'il lui arrivait.

- Bon, à table tout le monde ! Emeric ou Keith, allez chercher Glen s'il vous plaît, dis-je avec un sourire.

- Oui Maman ! Crie Emeric avec une voix d'enfant.

- Pourquoi maman ?! Je demande.

- Parce que tu te comporte comme une mère, répond Keith avec un sourire.



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⏰ Last updated: Dec 30, 2017 ⏰

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Le Triangle des âmesWhere stories live. Discover now