Chapitre 7

1 0 0
                                    


Après avoir obtenu l'autorisation de nous installer dans cette maison de vacance, je repars chez moi toujours à pied. Tout en pensant à cette nouvelle vie qui m'attend, je me mets à rire doucement. Je suppose que je ne m'ennuierais pas durant notre séjour en colocation. En même temps, si nous sommes six dans une même maison, ça risque d'être électrisant tout les jours. Je suppose que ça ne me feras pas de mal. Au moins, je ne serais plus seule... J'en ai marre de me retrouver toute seule ! Il me reste demain pour tout réunir dans mes valises ! Une fois chez moi, mes parents me demandent où est ce que je vais partir. Je leur explique donc notre plan, et ils grimacent.

Ils sont au courant de l'existence de cette légende, ça se voit. Ma mère s'approche de moi et me prends délicatement dans ses bras. Elle me supplie presque de rester, mais ma décision est prise, il faut que je parte avec mes amies et nos « gardiens ». Je ne peux pas rester en arrière. Je suis celle qui représente les anges après tout. En sentant les larmes me monter aux yeux, je repousse celle qui m'a mise au monde à contrecœur. Cette figure maternelle qui m'a apprit la douceur et la sagesse dont j'ai hérité. Me tournant vers mon père, ce dernier se retient de pleurer, lui aussi. J'ai aussi cette figure paternelle qui m'a donné son courage, cette patience et cette intelligence. Ce n'est pas encore l'heure des adieux, mais c'est comme si. Ils viennent de prendre conscience que leur fille doit partir pour accomplir sa destinée. Je sais que ça va être dangereux et que nous pouvons y perdre la vie, mais si c'est pour équilibrer le « Triangle des âmes », je n'hésiterais pas. Il en va de la survie de ce monde. Tout en refoulant mes larmes, je m'enferme dans ma chambre, ce cocon dans lequel j'ai passé ma vie d'adolescente et que je vais à présent laisser.

Je prends ma plus grosse valise et y enfourne dix pantalons, six shorts, trois jupes et quatre robes. En haut, je prends dix débardeurs, quatre pulls, six t-shirt et trois vestes en cuir. Pour les vêtements, c'est fait. Maintenant, les sous-vêtements. Bon je prends tout mon stock, je sais bien qu'ils ne sont pas assortis ni même sexy mais je m'en fiche. Du moment que je me sens bien, c'est le principal. Après avoir mit tout mes sous-vêtements et mes chaussettes / collants, je mets aussi des chaussures. Baskets noires et blanche, des sandales à talons blanches ou noires et des ballerines bleues clair. Après avoir fini, je boucle ma première valise. Je la poste vers ma porte de chambre et prends ma deuxième valise, plus petite. Dans celle-là, je place mes documents ultra importants, mes dossier, au cas où pour trouver du travail. Ainsi que mon pc, mes chargeurs, tous mes livres, mon maquillage, mes vernis certains bijoux, mes cahiers et, pourquoi pas, mes dvd. Ma deuxième valise est pleine aussi. Dans mon sac à main, je vérifie que j'ai bien toutes mes cartes bancaires, de l'espèce, ma carte vitale et ma carte d'identité. Je range donc tout ça dans mon portemonnaie et le mets dans mon sac à main. J'y mets ensuite mon passeport, mon permis de conduire, les papiers de ma voiture et mes clés de la voiture et de la maison. Mon portable se charge lentement sur mon bureau.

-J'espère que tout se passera bien, je prendrais Peat et Isis avec moi, sinon ils ne risquent pas de se sentir bien, je murmure pour moi-même, aah, quelle vie !

- Tu peux le dire, et encore ce n'est que le commencement, me dit une voix familière derrière moi.

Instinctivement, je me tourne vers la voix et remarque qui c'est. Assit sur le bord de ma fenêtre ouverte, Glen me regarde d'un air sérieux et ennuyé. Il est un démon, comme Apolline, mais il a mon caractère. Tout en restant sur ma position, je le fixe pour voir sa réaction. Se levant, il se place devant moi et plonge son regard mauve dans le mien. J'ai l'impression qu'il essaye de sonder quelque chose. Par instinct, je recule jusqu'à mon bureau. Il ne bouge pas, si ce n'est qu'il s'assoit juste sur mon lit. Je sursaute un peu et me détends.

- Qu'est-ce que tu me veux, Glen ? Je demande en retournant à mon rangement. Tu es partis il n'y a même pas une heure et tu reviens me voir.

- Simplement pour voir si tout est vraiment ok pour la maison, me répond-il, sinon pour voir comment tu prépare tes affaires.

- Je vois, donc tu veux m'apprendre à ranger, n'est-ce pas ? Si c'est le cas, je te rassure, je sais ranger mes affaires.

- Je l'ai remarqué, tout est bien plié, chaque chose rangée à sa place... Dis-moi, ne serais-tu pas maniaque ?

- Si un peu, mes amies me le disent souvent.

- Moi aussi, je le suis un peu.

Je ne reprends pas la conversation, trop occupée à savoir ce que je mettrais au moment de partir. J'hésite entre ma robe blanche que j'avais mise à mon anniversaire et ma robe noire que je mettais lors des fêtes spéciales. Ma robe blanche m'arrive juste au-dessus de mes genoux, le haut formant un bustier relié au tissu de mon cou par de la dentelle, me dévoilant le dos. Ma robe noire m'arrive pareil, au-dessus des genoux, mais elle à une fermeture éclair dorée sur la poitrine qui descend jusqu'en haut de mon ventre et possède des bretelles noires. Tandis que je me concentrais sur mes deux robes que j'avais dans chaque main, j'entends Glen se lever et me prendre mes robes avec ses mains.

Il les fixe avec impatience, et me regarde avec une moue boudeuse. « Tu ne m'écoute pas, hein ? » me demande-t-il tout en rapprochant sa tête de la mienne. Je recule, récupère mes robes d'une main et les serrent contre ma poitrine. Il me regarde, soupire et pointe son doigt vers mes robes. Glen ne sourit pas, mais me dit tout de même « Je préfère la blanche. Elle t'ira mieux, de plus, comme tu es un ange... ». Il n'avait pas besoin de finir sa phrase car je comprends ce qu'il veut dire. Je suis un ange, donc je dois m'habiller de couleur claire. J'hoche doucement la tête et range ma robe noire dans ma penderie. Ma robe blanche est posée sur ma chaise, il ne me manque plus que mes chaussures pour aller avec. Je décide de mettre mes sandalettes bleues clair à talons, assorties à la robe blanche, cela ira très bien. Me tournant vers Glen, ce dernier se met à regarder les sous-vêtements que j'ai choisit pour aller avec. Gênée, je le gifle et lui ordonne de laisser mes sous-vêtements tranquilles. Etonné, il me fixe avec de grands yeux tout en massant sa joue devenue rouge.

- Espèce d'obsédé pervers ! Je fais, morte de honte. Ca te plaît de regarder ce que porte les filles en-dessous de leurs vêtements !

- Oh, ça va, me dit-il. C'est dans la nature des hommes de savoir ce que mettent les filles. Tes sous-vêtements sont beaux, mais cela ne correspond pas à l'image que je me faisais de toi.

- QUOI ?! Sal pervers ! Tu imaginais quoi sur moi !

- Eh bien, tout en dentelle transparente blanche... Tu sais, ce que les femmes sexy mettent !

- QUE.... Il est hors de question que je mette des sous-vêtements ou vêtements transparents !

- Malheureusement pour moi alors ? Tu ne feras pas d'effort ?

- Surement pas ! ! Pour qui tu te prends ?! Nous ne sortons pas du tout ensemble !

-Donc, tu le ferais si j'étais ton petit ami ?

- Non plus ! Ah ! Tu m'énerve, rentre chez toi ! Pervers !

Glen soupire en souriant avec mesquinerie, se retourne et sors de chez moi. Je soupire à mon tour, ce type est vraiment un obsédé, ma parole ! Je ne suis pas du tout comme ça moi ! Malgré moi, je laisse un bâillement m'échapper. Je me mets donc en pyjama après m'être rendue compte que j'avais oublié d'en mettre dans ma première valise. Une fois mise en tenue de nuit, je prends tout ce qu'il me reste en pyjama et les mets dans ma valise qui est dorénavant remplie à ras-bord. Puis, enfin, je me plonge dans mon lit et tombe immédiatement dans les bras de Morphée.



Le Triangle des âmesWhere stories live. Discover now