One More Time [OS]

As usual, one night...

Rien ne me faisait plus peur que lorsque tout était fini, qu'il rangeait le matériel et qu'il éteignait la lumière avant de refermer la lourde porte, me laissant de nouveau seul.

Je fermais alors les yeux, le nez dans la couette, à sentir son odeur et en priant pour qu'il revienne vite.

Mon coeur souffrait; tordu, déchiré par la peur de l'abandon, peur qu'il ne revienne jamais le lendemain, lorsque le soleil serait couché à travers les barreaux de la cellule et que mon ventre crierait famine.

Mais il revenait toujours, égal à lui même et avec cette aura unique.
Il revenait, et à ce moment, j'allais mieux. Toujours.

Il venait, ouvrait la porte avec difficulté à cause du plateau de nourriture qu'il tenait. Et j'étais déjà en position, à genoux, au sol, la tête basse et le torse nu luisant de transpiration après ma musculation parce que je l'avais entendu arriver.

C'est ainsi qu'il voulait me voir, chaque soir et venant me retrouver.

Alors il posait le plateau d'argent sur la table, sans que je bronche. Puis, doucement il s'approchait de moi, s'accroupissait et soulevait doucement mon menton avec ses doigts fins. Délicatement, ses lèvres rouges et pulpeuses rencontraient les miennes, et il m'embrassait lentement. Mes yeux restaient clos, pour mieux ressentir ce contact chaud tant attendu.
Alors, il me relevait et, parfois en frôlant de sa main mes fesses, il me guidait jusqu'à la table, ou je prenais place.
Les effluves du dîner qu'il avait préparé par lui même, par crainte d'un autre empoisonnement, me parvenaient alors. Il me servait dans une assiette décorée du blason de sa maison, en faisant attention à ce que j'aie de tout et en quantité suffisante.

Jamais il n'y avait moment plus calme et reposant que ces instants - ci. Sa seule présence m'apaisait et me faisait oublier toute la solitude que je ressentais le jour. Son regard doux posé sur moi me faisait sentir à nouveau aimé et désiré par quelqu'un.

Une fois mon repas fini, il me suivait jusqu'au large bac en bois qui me servait de baignoire. Je me dévêtissais sous son regard admiratif et aimant et m'asseyait dans l'auge tandis qu'il relevait ses manches sur ses bras musclés pour activer la pompe d'eau chaude.

Il remplissait le baquet jusqu'à ce que l'eau brulante me parvienne jusqu'au cou. Il s'emparait alors du savon et me frottait doucement le corps. Ses grandes mains parcouraient ma peau, me massaient avec délicatesse pour relâcher mes muscles et me détendre pour la soirée à venir.

Je pouvais alors observer la ligne de sa mâchoire en toute liberté, sa pomme d'adam qui ressortait sur ce cou blanc si tentateur et je ressentais la puissance de ses bras.

Généralement, c'est à ce moment que l'ambiance changeait. Devenait palpable, tendue, et l'air se chargeait d'électricité; d'une tension forte en excitation et en désir charnel.
C'est à ce moment là que les choses devenaient plus sérieuses.

Il venait mordiller ma clavicule, passait sa langue chaude dans mon cou, apposant des marques rouges tout le long de mon torse...
L'excitation montait alors en moi vitesse grand V, et même si je me mordais fort les lèvres, des gémissements peu virils s'échappaient d'entre celles ci.

Ce moment était magique, sa langue, ses lèvres et ses mains qui parcouraient ma peau...

***

Ce soir là, tout s'était déroulé comme d'habitude. La main aux fesses, un repas chaud et ensuite le bain... Mais il régnait dans l'air une tension différente. Sa main s'était attardé plus longtemps sur mon derrière, ses yeux avaient une lueur différente lorsqu'il m'observait manger et il n'avait pas attendu que je soit dans l'eau pour parcourir de ses doigts fins ma peau pâle.

Il m'avait déshabillé entièrement, avec douceur et attention. Et maintenant, je le retrouvais plaqué contre le mur, et je répondais aux baisers fiévreux de Yoongi, qui avait son bassin collé au mien et ses mains de chaque côté de ma tête. Le miennes étaient enfouies dans sa belle chevelure noire. J'étais dingue de ses cheveux.

- Hum-pgh Yoongi...

Son genou venait de remonter doucement le long de ma cuisse dénudée et appuyait sur mon érection.
Il cessa tout et me fixa dans les yeux.

- Pardon? J'ai mal entendu Jimin...

Je baissai les yeux.

- Maître... lachai-je d'une voix rauque.

- Regarde moi quand tu me parles.

Il prit fermement mon menton et releva ma tête pour que je le fixe.
Son genou appuyait toujours sur mes parties.

- Que veux-tu Jimin? Il sussura à mon oreille.

-Maître-aaah!

Il venait d'appuyer plus fortement.
Ma respiration était hachée et je devais sûrement avoir les lèvres et les joues rouges à cause de notre proximité et de nos baisers.

- S'il... Vous plait-aaah! ...Maître!

- S'il me plaît quoi? Dit-le Jimin.

- Ah, hh... Je le fixai dans les yeux. Maître... hh... bai-sez moi...

- Avec plaisir...

À ces mots, il glissa ses grandes mains sous mes cuisses et me souleva afin que j'enroule mes jambes autour de sa taille.

Il vint me poser sur le matelas et s'allongea sur moi, les mains de chaque côté de ma tête, encore.

- Si tu savais à quel point tu es magnifique... Il sussura tout près de mon oreille.

Je frissonnai à l'entente de ces mots qui ne faisaient qu'accentuer la chaleur dans mon bas - ventre et poussai un gémissement lorsque qu'il vint doucement lécher la base de ma mâchoire.

Il détacha sa ceinture et s'en servit pour m'attacher les mains à la tête de lit. Lorsqu'il se penchant, son pantalon ouvert se présenta juste devant mes yeux. Je ne put résister à poser mes lèvres sur le tissu de son boxer déformé par un érection qui laissait imaginer la suite des événements.
Ses lèvres laissèrent échapper un gémissement incontrôlé mais il se remit rapidement au dessus de moi, nos bassins collés et sa bouche tout près de la mienne. Il n'avait pas fini de m'attacher.

- Alors petit Jiminie, on prend des initiatives maintenant ? Il chuchota, son souffle s'abattant sur mes lèvres. Très bien alors.

Il me retourna afin que je soit à califourchon sur lui et me fixa dans les yeux.

- Suce-moi Jimin.