Lundi Onze

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La journée du lundi commença de manière habituelle. Rassurée par la présence de son amie, Alya ne fit aucun commentaire. Elle estima que si Marinette voulait parler, elle le ferait.

Mais les choses se gâtèrent quand Adrien voulut engager la conversation à la sortie d'un cours. En effet, Marinette détourna le regard, et partit sans mot dire dans la direction opposée.

— Laisse-lui le temps, d'accord ? lui conseilla Alya. C'est une information compliquée à digérer pour elle.

Et elle courut pour rejoindre son amie, laissant Adrien en plan. Nino, sorti de cours avec quelques minutes de retard, avait observé la scène de loin, et ne manqua pas d'interroger son meilleur ami.

— Problèmes sentimentaux. Elle m'a avoué qu'elle m'aimait, et... j'ai dû lui avouer que ce n'était pas réciproque.

Nino haussa un sourcil. Pas réciproque ? Son ami se voilait-il donc la face à ce point ? Il était sûr, pour en avoir assez débattu avec Alya, que Marinette et Adrien avaient de très forts sentiments l'un envers l'autre. Le tout était de savoir qui ferait le premier pas. Mais si Adrien l'avait repoussée, ça changeait la donne. Il ne restait plus qu'à espérer que la jeune fille aille bien.


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La journée se déroula sans autre incident, Marinette ignorant systématiquement Adrien à chaque fois qu'elle passait près de lui ou qu'il essayait d'engager la conversation. Elle avait expliqué ses actions à Alya par un besoin de prendre ses distances du beau jeune homme le temps de se remettre de ses émotions.


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Une fois rentré chez lui, et après une demi-douzaine de tentatives infructueuses de parler à Marinette, Adrien avait décidé de lui envoyer un texto. Peut-être la jeune fille lui répondrait-elle, par écran interposé. Plusieurs minutes passèrent, et il renvoya un autre message.

« Écoute Marinette, je ne peux imaginer ce que tu ressens en ce moment. Mais je reste ton ami, et je m'inquiète pour toi. Je serai toujours là pour toi, alors parle. Je sais que ça aide, dans ce genre de situation. Il ne faut surtout pas te renfermer sur toi-même, et si tu ne désires vraiment pas me parler, parle à Alya ou à Nino. Ils sauront t'écouter.

J'espère que l'on pourra surmonter ce problème, et que notre amitié survivra.

Je suis désolé.

Adrien »

C'était mauvais. Très mauvais. Mais le fond était là, et il espérait sincèrement qu'elle ne lui tournerait pas le dos infiniment.

Pas de réponse à dix-huit heures. Pas plus à dix-neuf. Ni même à vingt.

Adrien eut soudainement une idée. La jeune fille ne voulait pas parler à Adrien, soit. Mais peut-être parlerait-elle plus facilement à Chat Noir. Cela ne coûtait rien de vérifier, et il en profiterait pour faire une petite ronde sur les toits de Paris, afin de s'assurer que la ville était calme.

— Plagg, transforme-moi !

Pris au dépourvu alors qu'il savourait un morceau de camembert, le kwami n'eut d'autre choix que de pénétrer à l'intérieur de la bague, transformant son porteur en super-héros bien connu des Parisiens.


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[Miraculous] 25Où les histoires vivent. Découvrez maintenant