Chapitre 28

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< 18 Décembre 2017 >
Cameron

J'ouvre les yeux mais je les referme vite quand mes rétines sont agressées par la luminosité de la pièce dans laquelle, je me trouve. Je grimace sous la douleur. Ce n'est cependant pas aux yeux ou au genou que j'ai mal mais à la tête. Je lève la main gauche et vais la poser sur mon front. Je commence à me masser les tempes quand j'entends un petit ricanement non loin de moi.

- Il n'y a rien de drôle, maugréé-je, de mauvaise humeur.

- Si tu le dis.

Je mets ma main sur mes yeux et demande :

- On est quel jour ?

- Toujours lundi. Tu n'es malheureusement pas tombé dans le coma.

Je soupire. J'ai l'impression d'avoir dormi des jours entiers, malgré ma migraine. Un bruit métallique résonne dans la pièce.

- Tu peux ouvrir les yeux.

- Tu ne me fais pas une mauvaise blague ? cherché-je à savoir avant de faire quoi que ce soit.

- J'aimerais dire que tu peux me faire confiance les yeux fermés mais là, ce serait une très mauvaise blague.

Méfiant, je soulève légèrement la main et ouvre qu'une seule paupière. Je remarque alors que les volets de la chambre d'hôpital ont été descendus aux trois quarts pour empêcher un maximum les rayons du Soleil de passer et la lumière artificielle a été éteinte. Un sourire fatigué prend place sur mes lèvres.

- Merci Callie !

Elle apparaît alors dans mon champ de vision.

- Salut. Comment tu te sens ?

- J'ai connu mieux mais j'ai connu bien pire. Où est maman ?

- Elle est allée chercher papa à la gare, m'explique-t-elle en s'asseyant sur la chaise à côté de mon lit.

- Tu n'étais pas obligée de rester, tu sais.

Elle hausse les épaules parce qu'on sait tous les deux qu'elle n'avait pas le choix. Si ma mère ne peut pas être avec moi à l'hôpital, il fallait que quelqu'un d'autre y soit.

- Tu as eu une visite ce midi. Il m'a demandé de ne pas te le dire mais...

- Mais tu me le dis quand même, la coupé-je. C'était qui ?

- Tu sais très bien qui s'était.

Je n'ose pas espérer. Ça ne peut être que lui, non ? Je ne vois pas qui aurait pu venir me rendre visite ici puisque je n'ai parlé de cette opération à personne, à part lui.

- Tee ? murmuré-je.

- Tu vois, quand tu veux.

- Il... Il est vraiment venu ici ? m'étonné-je.

Elle hoche la tête doucement.

- Il t'a dit quoi ? l'interrogé-je en me redressant en faisant attention à ne pas bouger mon genou.

- Pas grand-chose. Il n'était pas réellement venu pour me faire la discussion si tu veux mon avis.

Je découvre ma sœur. Pendant des années, nous ne nous sommes pas parlé et là, je vois qu'elle a de l'humour et de l'empathie. Ça me plait. Cette relation qui commence à voir le jour entre elle et moi, elle me plait. Je commence à triturer le drap qui me recouvre.

- Il... Il est comment ?

- Franchement ? C'est quoi cette question ? Je ne comprends rien à votre situation.

Walls Could TalkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant