Chapitre 24

Depuis le début
                                    

- C'est tout ? s'étonne d'ailleurs Callie quand je clique sur le « OK » final.

- Ouais... C'est... Ouais.

Je la vois froncer les sourcils mais elle ne fait aucune remarque à ce propos.

- Et bien, Cameron, tu as réussi ! Tu pourras mettre les autres sans problème.

Les autres ? Quels autres ? Je n'ai pas l'intention de mettre d'autres numéros que ceux de ma famille et de Tee. Clay et Julien m'inonderaient de sms et il en est hors de question. Je hoche la tête pour la forme.

- Tu peux... Me montrer pour les messages, s'il te plaît ?

- Ah ouais ! C'est vrai...

Et les minutes qui suivent me servent à apprendre à gérer l'application « Messages », le clavier basique et celui d'émoticônes. Ainsi que l'envoi de photos. Tout se révèle être d'une simplicité déconcertante. Quand Callie se lève pour partir, je la retiens par le poignet et lui souffle :

- Merci de m'avoir expliqué.

Elle me sourit pour seule réponse et je la laisse partir. Je me retrouve en tête-à-tête avec mon portable et j'ai soudain les mains qui tremblent parce que je sais que je vais devoir envoyer un message à Tee... Mais avant, je vais aller me préparer pour la fête, ça me laissera le temps de réfléchir à ce que je vais lui écrire.

*****

Quand j'entre dans la maison des parents de Nana, je me sens aussitôt oppressé. Il y a trop de monde, trop de fumée et trop d'odeurs désagréables entre la cigarette, l'alcool et la sueur. La musique est trop forte. Je me passe une main dans les cheveux, mal à l'aise parce que j'avais bien compris que Nana n'avait pas prévu un goûter de princesse mais je ne l'imaginais pas avoir autant d'amis, ni dans l'esprit d'aimer ce genre de soirée.

- Oh mon dieu ! Tu es bien là ? crie Nana, en se dirigeant difficilement dans ma direction.

Elle pousse un couple, se faufile entre deux gars qui parlent, un verre à la main et arrive enfin à ma hauteur. Je me penche et lui embrasse la joue comme elle aime que je lui fasse, et je souris malgré moi quand je l'entends ricaner.

- Tu es le meilleur, Cam ! me dit-elle au creux de l'oreille après s'être mise sur les pointes de pied.

Je hausse les épaules et lui tend le cadeau que je lui ai pris. Je n'avais aucune idée alors j'ai suivi celles que Tee m'a données quand nous en avons parlé cette semaine et lui ai pris un sac à main vintage rouge, style années cinquante. Quand elle le déballe, elle ouvre les yeux en grand avant de s'exclamer :

- Mais tu es fou ! Il est magnifique mais il a dû te coûter une fortune !

Elle se jette à mon cou pour un câlin. Si les trois premières secondes, ma respiration se bloque, je tente par la suite de me détendre et lui répond même :

- Il fallait bien marquer le coup !

Elle se recule en secouant la tête, émue. Je vais pouvoir remercier Tee pour son idée qui a eu son petit effet.

- Merci beaucoup, Cam. Tu es trop adorable. Je vais aller le mettre en lieu sûr, toi en attendant, va te prendre un truc à boire dans le salon et j'ai vu Clay et Sophie se faufiler dehors, il y a pas longtemps.

Je chuchote un « Ok » qu'elle n'a pas dû entendre avec le bruit ambiant, elle m'embrasse sur la joue en me remerciant à nouveau puis elle s'évanouit dans la foule. Je fais ce qu'elle m'a dit de faire, soit me rendre dans le salon qui est à ma gauche et vais jusqu'à ce qui ressemble à un buffet. J'arrive facilement à me servir un verre de soda et pendant que je me mets dans un coin de la pièce, je vérifie mon portable.

Walls Could TalkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant